La sénatrice maire de Montreuil a promis une coopération ambitieuse, réaliste et optimiste
Appelée première ville malienne de France (à cause du nombre de Maliens qui y résident), Montreuil entretient un partenariat avec le cercle de Yélimané depuis environ un quart de siècle. Cette coopération intercommunale a posé plusieurs actions pour le développement du cercle de Yélimané. Cependant, depuis les récentes élections communales françaises qui ont donné à une nouvelle équipe municipale la gestion de la ville, des craintes liées à la poursuite de cette coopération sont nées à Yélimané.
Appelée première ville malienne de France (à cause du nombre de Maliens qui y résident), Montreuil entretient un partenariat avec le cercle de Yélimané depuis environ un quart de siècle. Cette coopération intercommunale a posé plusieurs actions pour le développement du cercle de Yélimané. Cependant, depuis les récentes élections communales françaises qui ont donné à une nouvelle équipe municipale la gestion de la ville, des craintes liées à la poursuite de cette coopération sont nées à Yélimané.
C’est pour mettre fin à ces inquiétudes et rassurer les habitants du cercle de la continuité du partenariat que la sénatrice maire de Montreuil et ancien ministre, Mme Dominique Voynet, a effectué une visite de trois jours dans le cercle.
Elle était accompagnée du ministre de l’Agriculture, représentant le chef de l'État, Agatam Ag Alhassane, du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Sadio Gassama, de Mahamadou Gassama, député de Yélimané et d’une forte délégation nationale et française.
Mme Dominique Voynet souhaitait voir de plus près les conditions de vie des populations de Yélimané, discuter avec les femmes et les jeunes, afin de prendre en compte les réelles préoccupations de ces derniers dans les futurs projets de développement. Car, dira-t-elle, la coopération doit évoluer, être plus concrète et poser plus d’actions au profit des populations. C’est dans ce cadre qu’elle a effectivement discuté avec les élus, les femmes et jeunes des nouvelles orientations de la coopération. Celle-ci sera ambitieuse, réaliste et optimiste, a annoncé la sénatrice maire. Les frais de fonctionnement des projets de développement, dans le cadre de cette coopération, seront réduits pour que les fonds bénéficient au maximum aux populations. Le renforcement des capacités dans tous les domaines sera accentué pour que les populations aient un projet de vie, pour que la migration soit un projet choisi et non un projet par défaut, a énoncé Mme Dominique Voynet. La nouvelle équipe municipale de Montreuil entend œuvrer dans les domaines de l’autosuffisance alimentaire, de la santé, des projets de développement des femmes et des jeunes, de l’éducation, etc.
La délégation a aussi inspecté des réalisations du partenariat. C’est la commune de Marena Tringa qui l’a accueillie en premier. Là, après les échanges avec les autorités locales, la délégation s’est rendue sur le barrage détruit de Dialaka. Financé pour environ 500 millions de Fcfa par les partenaires de Montreuil, l’ouvrage permettait aux habitants des quatre villages de la commune de faire de la riziculture. Le gouvernement a dépensé 40 millions de Fcfa pour le réparer. Depuis 2005, il est à nouveau hors service. Ses ennuis sont imputables, de l’avis des experts, à une mauvaise conception. Un château d’eau de 50 mètres cube construit par Montreuil pour Yaguiné Banda et Gory Banda a été aussi visité.
A Yélimané, la foule venue des douze communes du cercle a accueilli la délégation. Là également le message de la sénatrice-maire était le même : poursuivre et approfondir la coopération. La délégation a visité une bibliothèque scolaire à Kirané, un dispensaire qui bénéficie d’un appui de la coopération à Lakanguémou et un périmètre maraîcher des femmes financé par la coopération à Kremis. Les réalisations du Programme d’appui au développement durable de Yélimané (PADDY) ont été visitées à Niogoméra.
Dans le cadre de la politique des échanges internationaux de la ville de Montreuil, Yélimané bénéficie de deux projets : le programme jumelage coopération Montreuil-Yélimané (PJCMY) et le PADDY.
Le PADDY intervient dans l'agriculture, l'hydraulique (aménagements hydro-agricoles), le micro-crédit, l'élevage, l'adduction d'eau, la protection de l'environnement, etc. Quant au PJCMY, il intervient dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de la citoyenneté.
Après avoir salué l'adhésion des populations à la riziculture (30 hectares de riz cette année), Agatam Ag Alhassane a invité les agriculteurs de cette zone à protéger les ressources naturelles. Car l'agriculture n'a pas d'avenir là où les ressources sont dégradées, dira-t-il. Le ministre a également salué l'adhésion des populations à la philosophie de cette coopération qui fait des progrès. Il a jugé encourageant que des migrants de retour s'intéressent à l'agriculture. Car ce mouvement participe aux efforts du gouvernement d'assurer la souveraineté alimentaire.
Nouhoum TRAORÉ
Source : essor.gov.ml