Construite en 2005, la route Kayes-Yélimané ne cesse de se dégrader après chaque saison des pluies. Ainsi suite aux fortes pluies tombées dans la zone pendant l'hivernage passé, plusieurs portions de la route ont été emportées par les eaux rendant la circulation quasiment impossible sur la voie.
L'explication à cette rapide dégradation de route est simple : elle a été bitumée sans étude hydrologique alors que la voie traverse dans sa grande partie une zone lacustre.
Pour parer à la situation, l'Ageroute a réhabilité la route Yélimané-Dialaka-RN1 qui desservait jusque là le cercle de Yélimané. Entre-temps, le ministère de l'Équipement et des Transports a diligenté une étude technique afin que les parties endommagées soient réparées, puis l'ensemble de la route afin de sortir du cycle de construction-reconstruction après chaque saison des pluies. L'étude menée a permis de déterminer, entre autres problèmes, l'insuffisance des ouvrages de protection.
Les travaux étant très avancés, la route a été ouverte à la circulation sur l'ensemble du tronçon. Le ministre de l'Équipement et des Transports, Hamed Diane Séméga s'est rendu le week-end dernier sur le chantier.
Mais bien que les travaux aient permis la reprise du trafic sur l'ensemble du trajet, les habitants de la zone s’inquiètent de la qualité de certains ouvrages. Une inquiétude que l'entreprise chargée des travaux s’attache à apaiser. "Tous ces ouvrages ont été construits sur la base d'études hydrologiques. Ce sont des ouvrages de protection d'une grande résistance. Mais il faut que les populations veillent à leur protection", expliquent les responsables de BECM CG.
Les travaux ont coûté 1,2 milliard Fcfa et prendront fin en janvier prochain.
Le ministre Séméga a également parcouru le tronçon de route Nioro-Yélimané long d'environ 180 km. Cette voie qui est la route nationale 24 est devenue une piste quasiment impraticable. Elle est très sablonneuse, tortueuse et entrecoupée par plusieurs lits naturels de rivières. Le ministre a promis que le département veillera à rendre la route praticable en toute saison.
Sur le chemin de retour, Hamed Diane Séméga a inspecté plusieurs portions endommagées de la voie Diema-Sandaré sur le RN 1. Cette route qui relie Bamako à Dakar par le nord, constitue aujourd’hui l'un des principaux corridors d'approvisionnement de notre pays. Cependant, du fait de la densité du trafic et de la surcharge des véhicules, cette route s’abime à une vitesse déconcertante. Pour éviter de se retrouver dans cycle de construction-reconstruction là aussi, le ministre a promis qu'une étude technique approfondie sera menée pour déterminer si la dégradation rapide est imputable à une mauvaise conception, à l'insuffisance de l'enveloppe qui a été allouée à sa construction ou à une faute de l'entreprise.
Be COULIBALY