L'Espagne a financé, au profit de la Mauritanie, un projet de valorisation de cultures irriguées sur la rive du Fleuve Sénégal pour un montant de 240,3 millions d'euros, a-t-on appris jeudi 15 mars de source sûre à Nouakchott.
Ce projet dont la durée est de 4 ans, a pour finalité d'assurer l'autosuffisance alimentaire dans les régions ciblées, et se propose, pour se faire, d'améliorer les politiques suivies dans le domaine de l'autosuffisance dans la zone du Fleuve et de mettre en place des bases pour diversifier et intensifier les cultures irriguées dans le cadre d'un concept de gestion durable.
Ce concept devra organiser les systèmes d'irrigation en fonction des rendements et des opportunités d'écoulement sur le marché.
Le protocole d'accord relatif à ce financement a été signé du côté mauritanien par le ministre des affaires économiques et du développement, Mohamed Ould Abed et celui du développement rural, Gandega Silly, et du côté espagnol par l'ambassadeur à Nouakchott, Alijandro Polanka Mata, ainsi que le coordinateur de l'Agence espagnole de coopération.
Au menu des résultats attendus de ce projet, la mise en place d'un réseau pour faire connaître les mécanismes de diversification des récoltes, la production et la distribution des céréales et aliments de bétail et le développement de procédés de gestion des champs collectifs, a indiqué Ould Abed au cours de la cérémonie de signature.
Il a ajouté que le projet permettra également d'introduire des systèmes d'irrigation de rechange adaptés aux conditions des petits agriculteurs et de créer un observatoire destiné à surveiller les branches de production et les marchés.
De son côté, le diplomate espagnol a rappelé que le plan directeur 2005-2008 pour son pays considère la sécurité alimentaire comme une priorité stratégique dans le cadre des interventions du projet en matière de lutte contre la pauvreté.
Il s'est indigné du fait que près d'un milliard de personnes dans le monde vivent en dessous du seuil de la pauvreté avec moins d'un dollar par jour, précisant que la situation de la Mauritanie est préoccupante dans ce domaine.
Source : Africa Manager