Le tour de l’Afrique en 90 jours. C’est le pari de la caravane de l’intégration récemment lancée à Dakar par Africable et ses principaux partenaires dont l’Union économique et monétaire Ouest africaine dans le but de faire découvrir l’Afrique au monde, mais aussi à ses enfants, son état après cinquante ans d’indépendance, par des reportages inédits. Pour ses étapes sur le territoire sénégalais, la caravane composée de journalistes et de techniciens africains et européens de l’audiovisiuel s’est mise au rythme de la « teranga » sénégalaise.
Reportage- Le jeudi 13 mai dernier, la cravane de l’intégration prend congé des autorités et des populations de Saint-Louis pour se diriger vers Podor où elle a passé la nuit après un parcours de 220 km sur une route parsemée de nids de poules. Quand la caravane arrive à l’hôtel de ville de Podor à 22 heures. Beaucoup d’habitants dormaient déjà. Le trajet était long et cahoteux, il y avait aussi beaucoup de vent, de sable et de chaleur. C’est Bouya Amar, le Préfet du département de Podor, qui a accueilli les caravaniers fatigués par le parcours à la salle de réuinion de la mairie en compagnie de l’équipe municipale dont le maire, Aïssata Tall Sall est absente.
Reportage- Le jeudi 13 mai dernier, la cravane de l’intégration prend congé des autorités et des populations de Saint-Louis pour se diriger vers Podor où elle a passé la nuit après un parcours de 220 km sur une route parsemée de nids de poules. Quand la caravane arrive à l’hôtel de ville de Podor à 22 heures. Beaucoup d’habitants dormaient déjà. Le trajet était long et cahoteux, il y avait aussi beaucoup de vent, de sable et de chaleur. C’est Bouya Amar, le Préfet du département de Podor, qui a accueilli les caravaniers fatigués par le parcours à la salle de réuinion de la mairie en compagnie de l’équipe municipale dont le maire, Aïssata Tall Sall est absente.
Podor, ville d’intégration et de cultures
Mamadou Wane, Conseiller muniucipal à la mairie de Podor a brièvement relaté le caractère multiculturel de sa ville où cohabitent à merveille, selon lui, sept groupes ethniques. En effet, avec une population de 13000 habitants, Podor est une ville qui a un caractère cosmopolite. Il est en même temps semi-rural malgré le nombre élevé d’intellectuels qu’il compte dans sa population. Mamoudou Wane n’a pas manqué de rappeler avec fierté que Podor a d’une manière ou d’une autre contribué à l’élaboration ou au choix du lion comme emblème du Sénégal. Il a ainsi raconté une anecdote selon laquelle Bouba Sall accompagnant l’ancien Président Léopold Sédar Senghor lors d’un voyage à Demba Kagny avait voulu tirer sur un lion qui traversait la route à leur passage. Léopold Sédar Senghor l’en avait dissuadé en lui apprenant que le lion serait l’emblème du Sénégal à son indépendance qui n’était pas encore acquise à l’époque.
Un ancien pole économique
Bouya Amar, Préfet du département a signalé pour sa part que la ville vit l’intégration africaine. « A quinze mètre de là, il y a la frontière avec la Mauritanie avec laquelle nous vivons en parfaite symbiose. Nous vivons au quotidien l’intégration africaine. Pour preuve, nous invitons nos voisins mauritaniens à toutes nos cérémonies », a-t-il révélé. Et de signaler que Podor dispose de 120 000 hectares de terres irriguées et quatre cours d’eau. Elle est constituée de 12 communes et de 22 communautés rurales.
Après une nuit de chaleur torride, de fatigue et de faim, les caravaniers se rassemblent au petit matin au Cdeps de la ville pour se préparer à poursuivre le long parcours. Une petite promenade au bord du fleuve sur le quai de Podor à quelques encablures de la Mauritanie située sur l’autre rive nous révèle le passé de la ville. Sur le panneau 37 confectionné par la coopération française, il est inscrit qu’en 1859, les maisons de commerce installées en bordure du fleuve étaient : Guillaume Foy, Teisseire, Singer, Granges, Maurel, Devès, Guiches, Merle, Pellegrin, Dermarcheliers, Mambaye Fara Birame. Ellews pratiquaient essentiellement un commerce de troc dont la pièce maîtresse était la gomme. Cette activité économique, nous renseigne ladite plaque, faisait de Podor pendant plus de six mois de l’année la tête de ligne de la navigation à vapeur sur le fleuve.
Malgré cette richesse historique, la caravane quitte la ville natale de Baba Maal à 10 heures le vendredi 14 mai pour se rendre à Matam, Bakel et ensuite Tambacounda, Kédougou, Kaolack et Ziguinchor.
Après le croisement de Tarédji, la caravane arrive à Ndioum, au bord du Doué, où le maire Amadou Kane Diallo, accompagné de ses conseillers et des dignitaires chantés par les griots Kalidou Bodiel Batoura, Barka Guèye du « Pindi Léniol » et le vieux Bayel Ndiaye. Amadou Kane Diallo présente sa commune de 17 000 habitants répartis sur 20, 05 km2 et située à 500 km de Dakar. L’activité principale est l’agriculture qui présente d’énormes potentialités avec le maraîchage possible en toute saisons, mais aussi les atouts présentés par la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) chère au Président sénégalais Abdoulaye Wade.
Face à ses nombreux défis liés aux attentes des populations de sa localité, Amadou Kane Diallo s’est fixé comme objectif principaux de réussir la gestion des ordures ménagères, de moderniser la ville par le bitumage de ses artères principales, mais aussi de faire de Ndioum une véritable capitale départementale et culturelle avec des infrastructures de base.
En route vers Matam 200 km de route sinueuse et parsemée de nids de poules séparent Matam de Ndioum. De Ndioum à Aéré Lao, en passant par Agnam et Tilogne, c’est la sécheresse et la désolation. La terre a fini ses réserves d’eau, elle s’est craquelée à plusieurs endroits. Des bêtes assoifées errent à la recherche de points d’eau. Beaucoup d’entre elles sont mortes, gisant sur le bord de la route. Ce sont des chèvres, des moutons, des vâches, ou des chevaux. De Bokidiawé à Nabadji, de Boynagui à Thiambé, jusqu’à Ourossogui, c’est le même décor d’une savane et d’une toundra parsemées de kadd, d’acacia africansis. La ravane arrive à Matam où elle est accueillie au centre de formation professionnelle en économie familiale (Cfpef) située près des Hlm de Podor. Après une nuitée sur place, la caravane s’ébranle à nouveau pour traverser le Bosséabé. Kanel, Diamwéli, Ouro Sidi, Seno Palel, Dendori, Windou Bosséabé, Orkadiéré, Gassambéri, Semmé, Aouré ont tous vu le convoi de la caravane passer à vive allure. Après trois heures et demi de trajet, elle arrive enfin à Bakel qui l’accueille avec beaucoup d’enthousiasme. A 12 h 30 mn déjà, un comité d’accueil l’attendait à l’entrée de la ville pour la conduire au camp du 10e CFV pour sa restauration. Sur une L200 qui roulait devant le convoi, un batteur hors du commun maniait son outil avec frénésie et ardeur. Il jouissait du plaisir de bien maîtriser son art.
Souvenirs de Faidherbe, René Caillé et El Hadj Omar
Bakel, Capitale du Gadiaga, est une ville riche d’histoire. Elle a été érigée comme poste militaire en 1818 par le Capitaine de frégate Faidherbe, avec comme mission, l’établissement d’une escale pour assurer le commerce de traite sur le fleuve Sénégal. De 1819 à 1821, le poste militaire fut transformé en fort pour garantir la pratique du commerce. Il fut reconstruit de 1853 à 1854 sous la direction du Capitaine Faidherbe.
Ce poste miulitaire appelé Fort Faidherbe abrite aujourd’hui la préfecture du département. Il y a aussi le pavillon René Caillé qui surplombe la ville du haut d’une colline. Selon les témoignages ce pavillon matérialise le passage de l’explorateur français qui y a habité lors de son séjour dans la ville. Même si Idrissa Diarra, Instituteur de son état, âgé de 59 ans, affirme que ceci est une information qui reste à vérifier. De toute manière, il faut convenir avec Boubou Ndiaye, ancien militaire (marin) à la retraite, que Bakel est une ville ancienne datant de la fin du 16e siècle.
Elle tire son nom du terme Wolof « Bakelen Bour Bi » (Battez le tam-tam pour le roi). C’est après des problème de succession survenus au Djolof à la suite de la mort de Birame Ndiémé Coumba Ndiaye que ses enfants dont l’aîné Nguirane Ndiaye et ses frères princes du Djolof avaient quitté le terroir pour migrer vers l’Est du pays. Après une rude traversée du Ferlo, ils arrivèrent à Orkadiéré où l’un des frères Soulèye Ndiaye lassé de voyager avait décidé de rester. Par la suite, le reste de la famille avait continué la route pour arriver à Bakel où la famille religieuse des Wane habitait déjà les grottes situées près du fleuve en dessous du site du Fort Faidherbe. L’histoire de ces deux familles a résisté au temps car elles cohabitent jusqu’aujourd’hui en se distribuant les tâches de l’administration traditionnelle de la ville. Les Ndiaye assurent la chefferie du village et les Wane sont les chefs et guides religieux de la localité. Bakel, chantre de la résistance pacifique
Dans une autre mesure, Bakel a aussi connu de 1854 à 1886 une opposition faroucche à la colonisation. C’est pour cette raison qu’elle a essuyé de nombreuses attaques par les troupes d’El Hadj Omar Tall, le marabout toucouleur, et de Mamadou Lamine Dramé, le marabout sarakholé. Il existe d’ailleurs à Bakel, un cimetière de militaires français tombés sur le champ de bataille en défendant la ville de ces incursions. Ce sont entre autres, le Lieutenant du génie Léon Joseph Joris, Commandant de Bakel en 1854, le Capitaine d’artillerie de marine, William Le Franc, le Lieutenant des tirailleurs, Alakamessa décédé en 1891 et Saloum, Médecin de 2e classe de la marine décédé en 1886.
Bakel aujourd’hui compte 11 quartiers avec une population d’environ 14 000 habitants répartis sur 4 km2. Elle est une ville d’intégration par excellence où cohabitent Sénégalais, Maliens et Mauritaniens. Le marché de la ville en est un aussi un exemple d’intégration. La ville est peuplée de Soninké, de Hal Poular, de Bambara, de Wolof et de Maures. Néanmoins, malgré un traitement spécial marqué par un accueil fulgurant, la caravane quitte Bakel le dimanche 16 mai dernier pour se rendre à Tambacounda. A Kidira, à la frontière entre le Sénégal et le Mali, la caravane tombe sur un spectacle inimaginable. Une longue file de camions attendaient pour passer, ce qui a créé un embouteillage monstre à ce niveau. Ne parle-t-on pas de la libre circulation des biens et des personnes dans le cadre de la Cedeao ? Mais voilà que 50 ans après nos indépendances la circulation des biens et des personnes n’est pas fluides au niveau des frontières. La caravane arrive à Tambacounda vers 15 h à la Gouvernance de la région où Léopold Wade, Gouverneur de Tamba, lui a souhaitée la bienvenue.
Source: Sudonline.sn
Mamadou Wane, Conseiller muniucipal à la mairie de Podor a brièvement relaté le caractère multiculturel de sa ville où cohabitent à merveille, selon lui, sept groupes ethniques. En effet, avec une population de 13000 habitants, Podor est une ville qui a un caractère cosmopolite. Il est en même temps semi-rural malgré le nombre élevé d’intellectuels qu’il compte dans sa population. Mamoudou Wane n’a pas manqué de rappeler avec fierté que Podor a d’une manière ou d’une autre contribué à l’élaboration ou au choix du lion comme emblème du Sénégal. Il a ainsi raconté une anecdote selon laquelle Bouba Sall accompagnant l’ancien Président Léopold Sédar Senghor lors d’un voyage à Demba Kagny avait voulu tirer sur un lion qui traversait la route à leur passage. Léopold Sédar Senghor l’en avait dissuadé en lui apprenant que le lion serait l’emblème du Sénégal à son indépendance qui n’était pas encore acquise à l’époque.
Un ancien pole économique
Bouya Amar, Préfet du département a signalé pour sa part que la ville vit l’intégration africaine. « A quinze mètre de là, il y a la frontière avec la Mauritanie avec laquelle nous vivons en parfaite symbiose. Nous vivons au quotidien l’intégration africaine. Pour preuve, nous invitons nos voisins mauritaniens à toutes nos cérémonies », a-t-il révélé. Et de signaler que Podor dispose de 120 000 hectares de terres irriguées et quatre cours d’eau. Elle est constituée de 12 communes et de 22 communautés rurales.
Après une nuit de chaleur torride, de fatigue et de faim, les caravaniers se rassemblent au petit matin au Cdeps de la ville pour se préparer à poursuivre le long parcours. Une petite promenade au bord du fleuve sur le quai de Podor à quelques encablures de la Mauritanie située sur l’autre rive nous révèle le passé de la ville. Sur le panneau 37 confectionné par la coopération française, il est inscrit qu’en 1859, les maisons de commerce installées en bordure du fleuve étaient : Guillaume Foy, Teisseire, Singer, Granges, Maurel, Devès, Guiches, Merle, Pellegrin, Dermarcheliers, Mambaye Fara Birame. Ellews pratiquaient essentiellement un commerce de troc dont la pièce maîtresse était la gomme. Cette activité économique, nous renseigne ladite plaque, faisait de Podor pendant plus de six mois de l’année la tête de ligne de la navigation à vapeur sur le fleuve.
Malgré cette richesse historique, la caravane quitte la ville natale de Baba Maal à 10 heures le vendredi 14 mai pour se rendre à Matam, Bakel et ensuite Tambacounda, Kédougou, Kaolack et Ziguinchor.
Après le croisement de Tarédji, la caravane arrive à Ndioum, au bord du Doué, où le maire Amadou Kane Diallo, accompagné de ses conseillers et des dignitaires chantés par les griots Kalidou Bodiel Batoura, Barka Guèye du « Pindi Léniol » et le vieux Bayel Ndiaye. Amadou Kane Diallo présente sa commune de 17 000 habitants répartis sur 20, 05 km2 et située à 500 km de Dakar. L’activité principale est l’agriculture qui présente d’énormes potentialités avec le maraîchage possible en toute saisons, mais aussi les atouts présentés par la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) chère au Président sénégalais Abdoulaye Wade.
Face à ses nombreux défis liés aux attentes des populations de sa localité, Amadou Kane Diallo s’est fixé comme objectif principaux de réussir la gestion des ordures ménagères, de moderniser la ville par le bitumage de ses artères principales, mais aussi de faire de Ndioum une véritable capitale départementale et culturelle avec des infrastructures de base.
En route vers Matam 200 km de route sinueuse et parsemée de nids de poules séparent Matam de Ndioum. De Ndioum à Aéré Lao, en passant par Agnam et Tilogne, c’est la sécheresse et la désolation. La terre a fini ses réserves d’eau, elle s’est craquelée à plusieurs endroits. Des bêtes assoifées errent à la recherche de points d’eau. Beaucoup d’entre elles sont mortes, gisant sur le bord de la route. Ce sont des chèvres, des moutons, des vâches, ou des chevaux. De Bokidiawé à Nabadji, de Boynagui à Thiambé, jusqu’à Ourossogui, c’est le même décor d’une savane et d’une toundra parsemées de kadd, d’acacia africansis. La ravane arrive à Matam où elle est accueillie au centre de formation professionnelle en économie familiale (Cfpef) située près des Hlm de Podor. Après une nuitée sur place, la caravane s’ébranle à nouveau pour traverser le Bosséabé. Kanel, Diamwéli, Ouro Sidi, Seno Palel, Dendori, Windou Bosséabé, Orkadiéré, Gassambéri, Semmé, Aouré ont tous vu le convoi de la caravane passer à vive allure. Après trois heures et demi de trajet, elle arrive enfin à Bakel qui l’accueille avec beaucoup d’enthousiasme. A 12 h 30 mn déjà, un comité d’accueil l’attendait à l’entrée de la ville pour la conduire au camp du 10e CFV pour sa restauration. Sur une L200 qui roulait devant le convoi, un batteur hors du commun maniait son outil avec frénésie et ardeur. Il jouissait du plaisir de bien maîtriser son art.
Souvenirs de Faidherbe, René Caillé et El Hadj Omar
Bakel, Capitale du Gadiaga, est une ville riche d’histoire. Elle a été érigée comme poste militaire en 1818 par le Capitaine de frégate Faidherbe, avec comme mission, l’établissement d’une escale pour assurer le commerce de traite sur le fleuve Sénégal. De 1819 à 1821, le poste militaire fut transformé en fort pour garantir la pratique du commerce. Il fut reconstruit de 1853 à 1854 sous la direction du Capitaine Faidherbe.
Ce poste miulitaire appelé Fort Faidherbe abrite aujourd’hui la préfecture du département. Il y a aussi le pavillon René Caillé qui surplombe la ville du haut d’une colline. Selon les témoignages ce pavillon matérialise le passage de l’explorateur français qui y a habité lors de son séjour dans la ville. Même si Idrissa Diarra, Instituteur de son état, âgé de 59 ans, affirme que ceci est une information qui reste à vérifier. De toute manière, il faut convenir avec Boubou Ndiaye, ancien militaire (marin) à la retraite, que Bakel est une ville ancienne datant de la fin du 16e siècle.
Elle tire son nom du terme Wolof « Bakelen Bour Bi » (Battez le tam-tam pour le roi). C’est après des problème de succession survenus au Djolof à la suite de la mort de Birame Ndiémé Coumba Ndiaye que ses enfants dont l’aîné Nguirane Ndiaye et ses frères princes du Djolof avaient quitté le terroir pour migrer vers l’Est du pays. Après une rude traversée du Ferlo, ils arrivèrent à Orkadiéré où l’un des frères Soulèye Ndiaye lassé de voyager avait décidé de rester. Par la suite, le reste de la famille avait continué la route pour arriver à Bakel où la famille religieuse des Wane habitait déjà les grottes situées près du fleuve en dessous du site du Fort Faidherbe. L’histoire de ces deux familles a résisté au temps car elles cohabitent jusqu’aujourd’hui en se distribuant les tâches de l’administration traditionnelle de la ville. Les Ndiaye assurent la chefferie du village et les Wane sont les chefs et guides religieux de la localité. Bakel, chantre de la résistance pacifique
Dans une autre mesure, Bakel a aussi connu de 1854 à 1886 une opposition faroucche à la colonisation. C’est pour cette raison qu’elle a essuyé de nombreuses attaques par les troupes d’El Hadj Omar Tall, le marabout toucouleur, et de Mamadou Lamine Dramé, le marabout sarakholé. Il existe d’ailleurs à Bakel, un cimetière de militaires français tombés sur le champ de bataille en défendant la ville de ces incursions. Ce sont entre autres, le Lieutenant du génie Léon Joseph Joris, Commandant de Bakel en 1854, le Capitaine d’artillerie de marine, William Le Franc, le Lieutenant des tirailleurs, Alakamessa décédé en 1891 et Saloum, Médecin de 2e classe de la marine décédé en 1886.
Bakel aujourd’hui compte 11 quartiers avec une population d’environ 14 000 habitants répartis sur 4 km2. Elle est une ville d’intégration par excellence où cohabitent Sénégalais, Maliens et Mauritaniens. Le marché de la ville en est un aussi un exemple d’intégration. La ville est peuplée de Soninké, de Hal Poular, de Bambara, de Wolof et de Maures. Néanmoins, malgré un traitement spécial marqué par un accueil fulgurant, la caravane quitte Bakel le dimanche 16 mai dernier pour se rendre à Tambacounda. A Kidira, à la frontière entre le Sénégal et le Mali, la caravane tombe sur un spectacle inimaginable. Une longue file de camions attendaient pour passer, ce qui a créé un embouteillage monstre à ce niveau. Ne parle-t-on pas de la libre circulation des biens et des personnes dans le cadre de la Cedeao ? Mais voilà que 50 ans après nos indépendances la circulation des biens et des personnes n’est pas fluides au niveau des frontières. La caravane arrive à Tambacounda vers 15 h à la Gouvernance de la région où Léopold Wade, Gouverneur de Tamba, lui a souhaitée la bienvenue.
Source: Sudonline.sn