Le salon international de l’agriculture de Paris constitue une opportunité pour faire connaître l’important potentiel agro-sylvo-pastoral de notre pays
Le président Jacques Chirac a présidé samedi la cérémonie officielle d’ouverture de la 44e édition du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA). Ce salon qui se tient au Parc des expositions situé à la Porte de Versailles se poursuivra jusqu’à dimanche prochain. Le SIA qui fait la promotion du secteur agricole, de la transformation agro-alimentaire et de la commercialisation des produits agricoles, d’élevage, de la pêche, de la forêt et des activités environnementales attend la visite de près 600.000 visiteurs.
Le Mali est présent à ce rendez-vous agricole sous la coordination du Programme compétitivité et diversification agricoles (PCDA) dirigé par le Dr Gagny Timbo. Cette deuxième participation de notre pays après l’édition 2006 est placée sous le thème "Pour une agriculture commerciale, performante et compétitive au Mali" a expliqué Gagny Timbo. Signalons que le PCDA a été créé par les pouvoirs publics pour promouvoir une agriculture commerciale comme alternative à l’agriculture de subsistance.
Le SIA est considéré comme un des plus grands rendez-vous du monde agricole et constitue à cet égard, selon le Dr Timbo, une opportunité pour faire connaître l’important potentiel agro-sylvo-pastoral du Mali. C'est aussi une occasion pour les professionnels du secteur agro-alimentaire malien de nouer des relations d’affaires et de développer des partenariats stratégiques. La participation malienne à ce SIA vise donc à assurer la promotion de l’offre compétitive des filières agricoles maliennes, porteuses de croissance et d’investissements dans l’horticulture, l’élevage et la pêche, mais surtout à favoriser l’émergence de l’origine "Mali" au sein d’un marché de produits agricoles désormais concurrentiels, précise Gagny Timbo.
C’est pourquoi notre pays est représenté au SIA par des structures institutionnelles comme le PCDA, les ministères de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, le Programme d’appui aux services agricoles et aux organisations paysannes (PASAOP), le Programme national d’infrastructures rurales (PNIR), l’Institut d’économie rurale (IER), le Projet Cadre intégré, la Direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA), la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), l’Office du Niger, l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCAM).
Le Mali présente à ce SIA trois produits phares que sont la mangue, le coton et le sésame bio-équitable. Huicoma également est présente au salon où elle doit présenter quelques produits dérivés du karité et du coton comme l’huile alimentaire Soléor A et les savons "Koulikoro".
Pour améliorer sa visibilité sur le site, des activités sont menées comme des projections de films et de documentaires sur le potentiel de l’Office du Niger, sur la compétitivité des filières agricoles maliennes, ainsi que sur la culture du coton basée sur la démarche qualité. Un point de presse sur les opportunités d’affaires et d’investissements au Mali est prévu. Il sera principalement animé par les représentants de l’Office du Niger en vue de promouvoir les investissements dans le domaine des aménagements hydro-agricoles. La distribution des supports sur les innovations technologiques en matière de production, transformation et de commercialisation des produits agricoles, l’exposition, la dégustation et la vente des produits agricoles complètent la panoplie des activités maliennes à ce salon.
Le stand du Mali, pour les premiers jours, suscite déjà beaucoup d’engouement auprès du public français. Les visiteurs professionnels s’intéressent de plus en plus aux politiques agricoles et fiscales du Mali, à la filière lait de Tessalit (avec le lait de chamelle) et à la production de fromage à partir de nos races bovines locales. Le Mali a des atouts pour charmer le visiteur et les investisseurs étrangers.
Le SIA représente cette opportunité qui permettra de booster les chances de notre pays d'avoir sa place dans le concert des puissances agricoles comme le souhaite ardemment le président Amadou Toumani Touré. L'espoir est permis à en juger, notamment, par l'affluence dans le stand de nos produits fruitiers où la mangue s'arrache entre 3 et 4 euros l’unité (entre 1965 Fcfa et 2620 Fcfa).
Envoyé spécial
M. COULIBALY
Source : L'ESSOR