Dans quelques jours, les citoyennes et les citoyens mauritaniens iront aux urnes pour choisir le candidat qui va présider à leur destinée dans les années à venir. Les candidats rivalisent d’efforts et de stratégies pour convaincre le lectorat. Cependant, ce qui est capital, c’est le rôle que devrait jouer chaque Mauritanien (ne) dans ce qui va être déterminant dans l’histoire de la Mauritanie nouvelle que nous voulons voir émerger au lendemain de l’élection présidentielle du 6 juin prochain. Le lecteur devrait choisir en tout état de cause le candidat pour lequel il va porter son choix.
En Mauritanie, hélas, les campagnes électorales et les élections elles–mêmes se déroulent dans des circonstances fantaisistes où l’individu, en tant personne responsable de ses actes, n’a aucune emprise sur ses décisions. Le choix d’un candidat se fait parfois selon les intérêts d’un père de famille militant pour un parti politique, d’un fonctionnaire qui, pour des raisons purement personnelles et mercantilistes, entraine tout son entourage dans la voie qu’il a lui-même choisie.
Ainsi, il procède par un recueil des pièces d’identité des membres de sa famille proche et lointaine, afin de les inscrire sur les listes électorales. Cette inscription est suivie d’une véritable campagne d’explication et de persuasion dont l’objectif principale est de faire comprendre à ces personnes qu’elles ont fait le bon choix. Tout ceci, en effet, n’est pas digne d’un pays se réclamant de la démocratie. Libre choix doit être donné aux citoyennes et aux citoyens de choisir eux-mêmes. C’est la seule alternative permettant à la Mauritanie de réussir son entrée dans le cercle des nations « démocratiques.
SOUMARE Zakaria Demba