(Correspondance) - A quelques encablures du Magal de Touba, le système économique à Bakel semble être paralysé. En effet, avec ce grand rendez-vous religieux, nombre de boutiques, de magasins, de cantines entre autres points de vente sont fermés, faute de vendeurs. Cette situation s’explique par le fait que la plupart de ces points de vente sont détenus par des personnes dont la majeure partie est originaire de la région de Diourbel et qui sont communément appelées ‘Baol-Baol’. Quand on sait l’importance que ces derniers accordent à ce grand rendez-vous du mouridisme, il y a de quoi, pour les Bakelois, investir ce secteur informel.
A présent, pour trouver une boutique fonctionnelle à Bakel, il faut sillonner toute la ville. Nombre d'entre elles qui sont à présent fermées, leurs propriétaires s’étant déjà rendus à Touba pour les besoins du Magal. En plus de cela, on assiste à une véritable pénurie de pain, de poissons et de légumes au grand dam des paisibles populations qui, pour l’heure, ne savent plus à quel point de vente recourir. Et ce sont notamment les ménagères qui souffrent plus de cette situation d’autant plus qu’elles éprouvent d’énormes difficultés à faire le marché et faire bouillir leurs marmites.
Les Bakelois devront prendre leur mal en patience d’autant plus que les pèlerins qui profitent, pour la plupart du Magal, pour rendre visite à leurs parents, une fois à Touba, ne rebrousseront pas chemin très tôt. D'autant que ces commerçants en profitent aussi pour passer leurs commandes de marchandises. Et pendant tout ce temps, les Bakelois vont devoir se débrouiller pour trouver du pain, des légumes, entre autres denrées prisées. Et pour le petit-déjeuner d'aucuns se rabattent sur des biscuits, bonbons, beignets, la bouillie, entre autres palliatifs.
ELH.Thiendella FALL, WalFadjri