FOCMOURAW-DIASPORA : DESTIN D’EMIGRE / l’anxiété du retour aux racines : quelles solutions, quand dépendre n’est pas « EMIGRE » mais pourrait être « REMIGRE » ? Que faire pour un retour réussi ?
EMIGRES, ces femmes et ces hommes qui partirent, a tort ou a raison, laissant derrière eux ce qu’ils aiment le plus : les amis, la famille, le pays, hantés par un hypothétique rêve de devenir, effectuant souvent les travaux les plus pénibles dans leur pays d’accueil, pour nourrir un rêve, survivre et faire vivre ceux laissés derrière eux. Ils ont aidé leur pays d’accueil à se développer et autant aidé au développement, à distance, de leur pays d’origine. Que deviendront-ils ? Quand l’émigration ne peut être une fin en soi mais que réussir et vieillir ou vieillir sans réussir mais partir a la retraite, sont fins inévitables : quand, comment, vivre ou survivre, rentrer ou rester, s’intégrer, s’accommoder, s’assimiler et s’acculturer ou rester enraciné, conservateur, cependant éloigné et marginal, partagé entre deux cultures et deux sociétés, en quête d’une identité, sont tant de dilemmes, de questions à répondre, de décisions à prendre, par ou pour nos émigrés qui auront eu leurs prières exhaussées de vivre une longue vie….Que deviendront-ils, après la retraite ? Il n’y a pas de fatalités, il n’y a que des choix, avec des objectifs à terme ; l’erreur est inadmissible et dévastatrice. L’EMIGRATION ! Si c’était à recommencer !...Le débat est ouvert.
En nous bornant à l’observation objective des faits, nous pouvons quand même reconnaître avoir souffert d’un système inadéquat, pendant plusieurs décennies ; d’une politique économique qui a raté la transformation de l’agriculture, secteur-clé dans de nombreux pays africains, particulièrement le Sénégal, ignoré les secteurs créateurs d’emplois et d’avenir, entraînant le sous emploi (que 200,000 avant l’Alternance !) l’appauvrissement et l’exode des zones rurales et une émigration massive vers les pays de l’occident, nous ancrant sur l’orbite d’un sous développement, on aurait cru chronique. Heureusement, le Président de la République, Me Abdoulaye Wade, après avoir vaincu les démons de la division, avec le Gouvernement de l’Alternance, a eu la capacité de tourner le système à notre avantage, en installant un modèle économique efficace et adapté, je dirai émergent, lançant le Sénégal sur l’orbite du Développement : les résultats sont parleurs. En plus des rapports positifs et encourageants de la Banque Mondiale, de l’ONU et autres, en plus des trophées et prix pour le Sénégal et son Président Abdoulaye Wade, « Sénégal neexna (nekhna) » : « Il fait bon vivre au Sénégal », est devenu un slogan pour les émigres sénégalais qui ont récemment visite Le Pays et aussi pour ceux bien informes du Pays. Tous parlent de vouloir ou devoir rentrer, avant ou après la retraite mais surtout maintenant. Le remède pour la peur du retour au Pays s’avère être trouvé pour les Sénégalais de l’Extérieur. Reste à voir quelles sont les ressources et sources de revenus durables pour ceux qui retourneront avant la retraite et ceux qui rentreront après la retraite. Quelles sont les réponses aux questions vitales ? Beaucoup attendent tout de l’Etat, a tord et blâment « Le Président » par ignorance ou par malhonnêteté. Dans les pays plus riches et plus développes, qui ont beaucoup plus de moyens que le Sénégal, l’Etat ne finance pas directement la création d’entreprises privées ou supporte directement le payement de pensions de retraite de ses ressortissants. Le Sénégal a encore moins la possibilité de le faire, même s’il voulait. Que faire alors ? Il y a des dispositions mises en place, certes : consulter www.focmouraw.com /Wade et les personnes âgées, /Wade et les Jeunes, /Mise en œuvre de la « Carte Sésame » pour une prise en charge médicale gratuite des personnes âgées de plus de 60 ans, etc. et www.ipres.sn . Elles sont malheureusement insuffisantes, nous le reconnaissons, mais surtout par manque de moyens que par défaut de vouloir. En effet le Sénégal est un Pays en Voie de Développement, d’un taux de croissance supérieur à 5%, malgré l’impact de la pression démographique sur son développement, avec des ressources très limitées, pour faire face à des problèmes de tout ordre. Problèmes dont notre Président et le Gouvernement (de l’Alternance) ont hérité, au même titre que nous autres citoyens sénégalais, d’une histoire dont ils ne peuvent être blâmés. Quelle est la part de responsabilité d’un héritier de l’héritage qu’il a reçu ? Pourtant si l’on devait comparer, pour les six dernières années passées, le taux de croissance, le taux des réalisations économiques et de l’aide sociale aux ressortissants de chaque pays, par l’Etat correspondant, par rapport à ses moyens et ressources disponibles, le Sénégal Actuel serait très bien placé par rapport au reste du monde. Alors sentons nous tous concernés, si nous ne l’étions pas, et réfléchissons ensemble ; informons des ressources disponibles et apportons aussi les solutions escomptées. Réfléchissons ensemble. Arrêtons de sacrifier nos populations pour des intérêts personnels, de campagne électorale, de politique politicienne. Donnons un coup de main à ceux qui travaillent pour aider nos concitoyens, au lieu de les calomnier, d’essayer de les discréditer, de les ralentir, au lieu de proposer des solutions constructives. Ce n’est pas patriotique, à la limite c’est fratricide. Quelle que soit votre appartenance idéologique, l’émigré a besoin de vous, quelle que soit son appartenance idéologique. Et tout ce qu’il demande c’est, en reconnaissance de sa profonde attache au pays et de son perpétuel sacrifice pour ceux laisses derrière lui, de l’aider à canaliser positivement, fructifier et gérer le fruit de son travail pour un meilleur avenir sinon une meilleure fin dans sa terre d’origine. Par exemple, des millions de nos émigrés salaries cotisent dans les caisses de Prévoyance sociale, dans les caisses de compagnies d’assurance vie et de fonds d’épargne retraite, privés, de IRA et de 401K, de leurs pays d’accueil, par milliards de devises étrangères. Un transfert de la totalité ou partie de ces cotisations, en accord avec les participants, pourrait alimenter et aider à supporter les caisses de Prévoyance sociale de leurs pays d’origine, entre autres, et leur donner droit à la retraite dans leur pays d’origine. C’est « une aide » presque gratuite des Pays d’Immigration aux pays d’Emigration : « une aide » de reconnaissance. Cela demande beaucoup de pourparlers certes mais c’est réalisable. Quels modèles existants pourrait-on adapter pour tel pays d’émigration ou tel pays d’immigration ? D’aucun exportent des marchandises dans ces mêmes pays et se font virer leur payements dans leurs banques locales ; l’émigration est une exportation très coûteuse, au pays d’origine, de sa plus chère richesse, car dit l’économiste : « Il n’y a de richesse que d’hommes ». L’émigration est aujourd’hui dans la situation où se trouvait le commerce international dont les actuelles solutions envisagées il y a une cinquantaine d’années, semblaient utopie ! Les « tontines ». Des groupes d’affinité s’organisent en tontines de 10.000,00 dollars ou plus de retrait par participant. Cela fait $100,000.00 pour 10 participants par tour. D’où $300,000.00 (150 millions F CFA) par groupe, en 3 tours et 150 milliards pour mille groupes (10.000 sénégalais de l’extérieur) en 3 tours, sur une période déterminée, évidemment, par le montant des cotisations par participant. Si l’argent de la tontine (ou mutuelle ou autre) était dument et régulièrement, durant cette période déterminée, collecté, conservé dans un compte assuré d’une banque sénégalaise, ou panafricaine, des émigrés et géré et canalisé par les services compétents et crédibles de l’état sénégalais, combien de milliers de milliards de devises étrangères, pour quelques millions d’immigrés seraient transférés au Sénégal au bout de quelques années ? Combien de possibilités d’entreprises, de maisons, d’immeubles ou de différentes formes de pensions de retraite possibles pour les émigres sénégalais, au Sénégal, pour leur réinsertion au Sénégal, après toute une vie d’émigre ? Ne vaudrait-il pas le cout d’étudier la faisabilité ? Nous connaissons la réussite des Mutuelles de financement d’ONG pour les femmes, des Projets Crédit des Femmes, des Fonds de Promotion de l’Entreprenariat Féminin, conduits par le Ministère de la femme, de la famille, du développement social et de l’Entreprenariat féminin, ou autre, à prendre a modèle pour les émigres. D’autre part, les envois de fonds des travailleurs migrants de l’Afrique sub-saharienne,deuxième source de devises étrangères des pays en développement (voisinant les flux d’investissements étrangers directs et surpassant de loin le montant total de l’aide publique au développement), ont dépassé 8 milliards de dollars (4.000 milliards de francs CFA) en 2005. Les frais d’envois de ces sommes sont estimés à 15%, soit 600 milliards de francs CFA, payés par les émigrés à des institutions privées des pays d’accueil. Si l’on y ajoutait les flux non officiels, le montant total pourrait être 2,5 fois plus élevé, soit 10.000 milliards de francs CFA de transferts, d’où 1.500 milliards de francs CFA de frais d’envois. Si certains de ces pays pouvaient, sous la tutelle technique et financière de leur Etat, en coopération avec les Etats des Pays d’accueil (en plus du réseau existant de la BHS, de La Poste, de la BHD et des Entreprises Autorisées d’Emigres), implanter pour leur ressortissants, leurs banques nationales (en coopération, si besoin, avec des banques locales comme Bank of America (j’allais dire Bank of Africa) , Chase , Citibank, par exemple, aux Etats Unis) ! S’ils pouvaient, pour leurs émigrés, mettre en place un système de transfert de fonds plus favorable, en élargissant les horaires, en augmentant les points d’envois et en diminuant les frais d’envois effectues a des taux de conversion préférentiels ! S’ils pouvaient en plus bancariser toutes les familles d’émigrés, y compris les « sans- papier » qui ont des difficultés d’ouvrir des comptes bancaires de par leur statut et développer des plans de retraite conventionnels ou d’épargne retraite tel que fond de placement , assurance vie , fond de pension et épargne logement, avec des organismes de retraite comme l’IPRES et des sociétés immobilières et banques d’habitat ! Ils pourraient certainement aider à continuer d’accroître le flux des transferts de fond officiels. Ils pourraient maîtriser le marche parallèle, canaliser toutes ces devises et être en mesure d’accorder, au besoin, des prêts à des taux préférentiels. Ils pourraient octroyer des aides aux entreprises créées (avec le support des services compétents de l’Etat), grâce à ces transferts de fonds et permettre aux immigrés récemment rentrés d’avoir l’accès à des capitaux et ceux à la retraite de toucher des pensions de retraite dans leur pays, sous forme de rente transférable ou d’une rente viagère garantie à vie. Serait prévu le versement anticipé d’une rente en cas d’invalidité. En cas de décès avant ou après la liquidation des droits du participant, la rente pourrait être reversée à son conjoint ou à ses enfants survivant ou à tout autre bénéficiaire désigné, sous forme d’une rente viagère ou d’une rente éducation pour les enfants mineurs, ou autres prévisions déjà existantes ou a envisager. Consulter aussi www.ipres.sn . Ceci n’est qu’une esquisse d’une idée qui a été accueillie avec grand enthousiasme par tous les sénégalais de l’extérieur qui ont été contactés, quelle que soit leur appartenance. Nous y reviendrons sous d’autres formes en cours d’élaboration. Nous ouvrirons des forums et créeront des blogs dans des sites désignés comme www.focmouraw.com (ou autres qui seront proposés) pour toutes les idées ou informations qui pourraient aider dans le sujet. Nous sommes en consultation ou en concertation avec des services compétents de l’Etat pour information de toutes les ressources déjà disponibles ou tout support technique nécessaire. Dans l’esprit Panafricaniste de Me Abdoulaye Wade, nous suggérons la création au Sénégal d’un Fond, Centre ou Fondation Des Emigres Africains, pour recouvrer, canaliser et gérer les très riches compétences financières, techniques et intellectuelles que recèle la Diaspora Africaine. Quant à la Mondialisation, pour une croissance économique équitable, nous invitons à une coopération bilatérale, pays d’origine-pays d’accueil, plus favorable, dans le sens d’aider à mieux promouvoir le développement des pays de ceux qui ont aidé à développer les pays développés. Et si nous avons décidé de réélire Me Abdoulaye c’est parce que nous sommes convaincus que, quelle que soit l’appartenance du sénégalais, voire de l’africain ; vu son amour sans égal pour le Sénégal et les sénégalais, l’Afrique et les africains ; vu son rapprochement à son peuple en général et à la Diaspora en particulier (plus que n’importe quel autre président du Sénégal ou d’ailleurs) quelques fois à ses propres risques et périls, à l’image de ses quarante ans de combats pour son peuple ; vu le souci qu’il a pour le bien être de ses émigres (consulter ses discours sur l’émigration concertée) et à la réinsertion des sénégalais de l’extérieur ; nous sommes convaincus qu’il appréciera et supportera, ainsi que tous les citoyens sénégalais, cette contribution que la Diaspora veut apporter au problème de la réinsertion, avant ou après la retraite, des sénégalais de l’extérieur. Nous sommes convaincus qu’il en fera une priorité et Une Première.
PS : Nous vous invitons cordialement, pour nos frères émigrés qui ont besoin de votre contribution, à donner des informations utiles et des propositions de solutions, en dehors de toute considération idéologique. Patriotiquement
Cheikh Dioum Coordinateur FOCMOURAW, USA
source : SudOnline