Dans les années 90, on assiste au retour au Sénégal de travailleurs immigrés retraités. Cette dynamique nouvelle pour les migrations sahéliennes mais plus anciennes pour celles d’Afrique du Nord annonce une forme spécifique de retours correspondant à la fin d’une carrière laborieuse en exil, vécue pour beaucoup dans la solitude familiale et plus précisément conjugale et filiale. Parmi ces retours, ceux des travailleurs immigrés sénégalais ayant acquis la nationalité française au cours de leur séjour en France ont, par les questions qu’ils soulevaient attiré l’attention des autorités consulaires françaises au Sénégal et quelques département du Ministère des Affaires Etrangères en particulier le bureau des Français de l’Etranger.
Leur émergence entraîne la création d’une catégorie nouvelle (catégorie d’usage s’entend et non juridique) par les autorités consulaires françaises qui constituent en droit et par la force des choses les représentants sur le sol sénégalais de ceux qu’elles ont appelés les ‘’binationaux franco-sénégalais’’.