Ce mardi 7 décembre, un « tweet » lapidaire met en émoi les internautes britanniques. Il provient du United Kingdom Home Office, le ministère de l’immigration du Royaume-Uni. Voilà ce qu’il propose :
Littéralement : « Apportez vos idées à notre consultation : comment pouvons-nous réduire au mieux le nombre d’étudiants qui viennent au Royaume-Uni ». Le lien renvoie vers la page dédiée du site du ministère de l’immigration britannique, où la consultation est expliquée en détails. Cette grande réflexion de huit semaines vise ni plus ni moins à trouver des idées pour dissuader -voire empêcher- les étudiants étrangers de venir étudier et vivre au Royaume-Uni. Le ministre britannique de l’immigration Damian Green explique lui-même dans une vidéo le contenu de la réforme. Parmi les mesures suggérées :
* la hausse du niveau d’anglais requis pour pouvoir étudier
* la limitation du visa étudiant aux seuls étudiants ayant un niveau supérieur à la licence
* la restriction des droits des étudiants qui souhaitent travailler durant leurs études
* la restriction des droits de ceux qui veulent rester au Royaume-Uni pour chercher un travail.
Littéralement : « Apportez vos idées à notre consultation : comment pouvons-nous réduire au mieux le nombre d’étudiants qui viennent au Royaume-Uni ». Le lien renvoie vers la page dédiée du site du ministère de l’immigration britannique, où la consultation est expliquée en détails. Cette grande réflexion de huit semaines vise ni plus ni moins à trouver des idées pour dissuader -voire empêcher- les étudiants étrangers de venir étudier et vivre au Royaume-Uni. Le ministre britannique de l’immigration Damian Green explique lui-même dans une vidéo le contenu de la réforme. Parmi les mesures suggérées :
* la hausse du niveau d’anglais requis pour pouvoir étudier
* la limitation du visa étudiant aux seuls étudiants ayant un niveau supérieur à la licence
* la restriction des droits des étudiants qui souhaitent travailler durant leurs études
* la restriction des droits de ceux qui veulent rester au Royaume-Uni pour chercher un travail.
D’autres idées ? Les britanniques peuvent les ajouter à ce grand sondage sur le site de « l’agence des frontières ».
Le programme Erasmus et les étudiants de l’Union européenne ne sont pas inclus dans le plan. D’ailleurs, la plupart des mesures décrites ici vont à l’encontre des droits des citoyens européens, tel le droit de s’installer dans un États membre pour y chercher un travail. Naturellement, les plus prestigieuses institutions britanniques seront également épargnées par les restrictions.
Réduire de 40% le nombre d’étudiants internationaux
Pourquoi une telle politique ? C’est une partie intégrante de l’engagement des Conservateurs britannique pour la réduction du nombre d’immigrés « par dizaines de milliers » d’ici à la fin du mandat de David Cameron. Les étudiants représentent au Royaume-Uni deux tiers de l’immigration. 300.000 d’entre-eux, hors Union Européenne, y viennent pour étudier chaque année. Le plan vise à retrancher 120.000 étudiants de ce total, soit 40%.
Reste que la confirmation de ce plan drastique relance les débats. Il y a un besoin légitime pour le Royaume-Uni d’encadrer son immigration, une des plus soutenues en Europe. Le Royaume-Uni exerce une attraction logique sur les étudiants du monde entier, riche de quelques unes des meilleures universités au monde. Le pays peut être fier de ce rayonnement, « une vraie success story britannique », comme le souligne Nicola Dandridge, directrice de Universities UK, dans cet article du Guardian. Mais est-ce que les étudiants internationaux doivent être considérés comme des migrants ? « La raison de leur venue n’est pas économique, mais éducative, et ils n’ont pas recours aux fonds publics », rappelle-t-elle.
Les mesures envisagées et la stratégie de communication -pour le moins maladroite- employée provoquent déjà la confusion parmi les universités et les étudiants internationaux, qui sont sur le point de commencer leurs inscriptions. Et elles mettent en rogne une partie des britanniques, déjà exaspérés par le triplement de leurs frais de scolarité dans le cadre de l’effort de rigueur budgétaire.
Benoît Berthelot
Source :lecourant.info
Le programme Erasmus et les étudiants de l’Union européenne ne sont pas inclus dans le plan. D’ailleurs, la plupart des mesures décrites ici vont à l’encontre des droits des citoyens européens, tel le droit de s’installer dans un États membre pour y chercher un travail. Naturellement, les plus prestigieuses institutions britanniques seront également épargnées par les restrictions.
Réduire de 40% le nombre d’étudiants internationaux
Pourquoi une telle politique ? C’est une partie intégrante de l’engagement des Conservateurs britannique pour la réduction du nombre d’immigrés « par dizaines de milliers » d’ici à la fin du mandat de David Cameron. Les étudiants représentent au Royaume-Uni deux tiers de l’immigration. 300.000 d’entre-eux, hors Union Européenne, y viennent pour étudier chaque année. Le plan vise à retrancher 120.000 étudiants de ce total, soit 40%.
Reste que la confirmation de ce plan drastique relance les débats. Il y a un besoin légitime pour le Royaume-Uni d’encadrer son immigration, une des plus soutenues en Europe. Le Royaume-Uni exerce une attraction logique sur les étudiants du monde entier, riche de quelques unes des meilleures universités au monde. Le pays peut être fier de ce rayonnement, « une vraie success story britannique », comme le souligne Nicola Dandridge, directrice de Universities UK, dans cet article du Guardian. Mais est-ce que les étudiants internationaux doivent être considérés comme des migrants ? « La raison de leur venue n’est pas économique, mais éducative, et ils n’ont pas recours aux fonds publics », rappelle-t-elle.
Les mesures envisagées et la stratégie de communication -pour le moins maladroite- employée provoquent déjà la confusion parmi les universités et les étudiants internationaux, qui sont sur le point de commencer leurs inscriptions. Et elles mettent en rogne une partie des britanniques, déjà exaspérés par le triplement de leurs frais de scolarité dans le cadre de l’effort de rigueur budgétaire.
Benoît Berthelot
Source :lecourant.info