Le patrimoine linguistique de l’humanité en péril :
Une langue sur près de six mille cinq cents que compte le monde meurt en moyenne toutes les deux semaines, constate l’UNESCO ;
50 à 90% d’entre elles pourraient disparaître au cours de ce siècle, prédisent, inquiets, les scientifiques ;
200 sur 2000 langues africaines sont en train de mourir.
Chez nous, au Burkina Faso, la menace est aussi palpable. Allez à Pensa, département situé à 90 bornes de Kaya. Là-bas, précisément dans les villages de Gorxoore, couramment appelé Bagkiemdé, Zinibéogo, Darheme, Boala ou Wapasi, est dispersée l’ethnie silanko, la plus petite communauté linguistique de notre pays.
Imaginez-vous, en effet, que sa langue n’est plus parlée de nos jours que par quelque sept cents personnes. Oui, vous avez bien lu, le silanka n’est plus parlé que par environ 700 locuteurs, plus précisément par 780 personnes en 1995, selon le recensement administratif de Pensa. Et au-delà de l’idiome, c’est tout un système de valeurs et d’expression culturelle qui est menacé d’extinction. Face à ce péril identitaire se dressent des initiatives locales de revitalisation appuyées par un projet de revitalisation et de sauvegarde du silanka. De vaines tentatives ?
A propos du silanka. « Je crois que c’est le nom d’un oiseau » (1), dit un confrère de Ouaga, qui se plante littéralement. Qui pourrait lui jeter la première pierre ? Pas grand monde. Même à Kaya, localité voisine de Bagkiemdé, village d’origine des Silanko (singulier Silanké), la question reste une colle : « J’avoue que je n’en ai jamais entendu parler », avoue un enseignant, chroniqueur radio pendant ses heures libres.
Au marché de Pensa par contre, à un jet de pierre du village des Silanko, enfin, une âme qui en sait quelque chose. « Je connais les Silanko. Leur chef fréquente souvent le marché. Les premières maisons que vous apercevrez derrière le bas-fond lui appartiennent », nous apprend un jeune homme.
Le visage barré de mille cicatrices de type moaga, les incisives taillées en biseau, Toom naaba se propose d’ailleurs de nous y conduire, visiblement curieux de savoir ce qui peut bien pousser des « étrangers », calepins en main, appareil photo au cou, vers une si petite communauté.
La piste serpente entre les nombreux fourrés qui occupent le bas-fond asséché. Soudain, un hameau isolé. Pas de clôtures. Des feuilles mortes d’arbres et des résidus de toutes sortes des champs de case déferlent, sous l’effet du vent, aux pieds des cases. De nombreuses tiges de mil gisent au milieu de la cour. Les pénates du chef ainsi que celles de son frère aîné sont situées au côté est, face aux gîtes des femmes couvant chacune une grande progéniture.
« Fôfô [Ndlr : bienvenus, en fulfuldé », nous souhaite une vieille femme, pieds nus, oreilles chargées de gros bijoux.
Le fulfuldé mange le silanka
Ici, contre toute attente, la langue dominante est le fulfuldé. Epouses, enfants, belles-filles et petits-enfants ne comprennent que ce parler, une des trois grandes langues de notre pays, et, dans une certaine mesure, le mooré. Même chez le güürétùnka, chef silanké, le silanka, seule langue burkinabè d’origine soninké (lire encadré), reste minoritaire.
« Ici, le silanka n’est plus parlé que par mon frère, ses deux premiers enfants et moi-même. Quand nous voulons nous adresser aux autres membres de la famille, nous sommes obligés de le faire en peul », s’en désole, dans un mooré impeccable, le chef du village, Amadou Zida. A peine l’objet de notre visite connu que plusieurs voisins, sans doute attirés par notre présence, ont accouru, toute affaire cessante, au domicile du tùnka. Du reste, le déclin du silanka préoccupe tous les adultes.
« Quand il était toujours en vie, mon père était la seule personne avec laquelle je parlais la langue de mes ancêtres. Depuis qu’il est décédé, le silanka est aussi mort dans ma famille. Mes enfants ne comprennent que le peul, la langue de leur mère », s’en lamente à son tour, Hama Amadou, un jeune orpailleur dont la noirceur des dents en dit long sur son degré d’addiction à la nicotine.
Le soleil monte, monte et continue de monter. La lumière de l’astre du jour mange peu à peu l’ombre de la maison sous laquelle sont assis, certains à même le sol, les probables derniers conservateurs de l’idiome de la communauté. Le cercle se resserre au fur et à mesure que le soleil poursuit sa course dans le ciel. Le ton se fait de plus en plus grave et la conversation tourne au procès.
« Tout ça, c’est la faute des femmes. Une fois que nous les marions, elles arrivent avec leur langue qu’elles transmettront plus tard à nos enfants. Il faut l’écrire, c’est le fulfuldé qui mange le silanka ! ». Brusque poussée de colère chez Yéro Zida, conseiller municipal à la mairie de Pensa.
Soudain, il hurle, geste à l’appui, écume aux lèvres : « Eri yeré [Ndlr : viens ici, en silanka] ». Un môme, torse nu, ventre dilaté, se détache peureusement de sa mère. A pas lents, il finit par rejoindre notre interlocuteur, qui feint de ne pas s’en apercevoir. Un instant après, le marmot finit par ânonner : « M’wari [Ndlr : je suis là, en fulfuldé] ».
Consternation dans les rangs. « Vous êtes témoins, je n’ai plus rien à ajouter. Même si je lui dit en silanka que c’est pour l’égorger, il serait toujours arrêté à me regarder comme un mouton d’embouche », conclut puis s’esclaffe, faute de pleurer, le conseiller qui n’a que son rire pour tromper son amertume.
De nos jours, le silanka est en danger, en d’autres termes, en voie de disparition :
il n’est plus transmis aux enfants,
il a perdu ses fonctions de communication dans la vie sociale,
le nombre de ses locuteurs est estimé en 1995, à seulement, rappelons-le, 780, selon le recensement administratif du département de Pensa. Or, pour les spécialistes en ethnolinguistique, il faut au moins 100 000 locuteurs pour garantir la survie d’une langue.
Les causes de cette régression sont multiples et multiformes. Il y a d’abord la position dominante du mooré et du fulfuldé dans toute l’aire géographique des Silanko. Cette double pression linguistique a contraint, dans le temps, ces derniers au bilinguisme, devenu aujourd’hui un véritable danger pour le silanka.
Mais les Silanko de Bagkiemdé redoutent moins le mooré (qu’ils ont appris pour sa fonction utilitaire) que le fulfuldé : « Beaucoup d’entre nous comprennent le mooré. Les adultes le parlent, par exemple au marché, et les enfants, à l’école avec leurs camarades. Mais le fulfuldé, lui, est entré dans nos maisons avec les femmes puis s’est mis à ronger la langue de nos pères », s’en plaint le chef avant de trancher : « Nous allons nous marier entre nous ».
Les Silanko, une caste d’intouchables
Si le fulfuldé, contrairement à la langue moaga, prospère dans la communauté silanké, c’est sans doute parce qu’entre ce groupe ethnique et celui des Rimaybés existent des relations exogamiques. Par contre, chez les Mossé, ce type de rapport avec les Silanko est prohibé. : « A cause de leur passé de servitude, ils [Ndlr : les Silanko] sont discriminés aussi bien par les Peuls que par les Mossé. Ils sont victimes d’un rejet. Ils sont considérés comme des intouchables. Socialement, ils sont marginalisés. C’est ce qui fait qu’ils ne prennent femmes que chez les Rimaybés, eux-mêmes anciens captifs des Peuls ».
Explication du professeur de linguistique Gérard Kedrebéogo, coauteur d’un document intitulé « Sauvegarde et revitalisation du silanka, une langue en danger au Burkina Faso ».
A cette première cause s’ajoutent bien d’autres, comme celle liée à l’histoire. Dans le même ouvrage, l’historien Moustapha Gomgnimbou rapporte : « Dans leur région d’origine au Mali, ils furent confrontés à plusieurs invasions et à des guerres de conquête depuis l’empire du Ghana, jusqu’à l’avènement du royaume bambara de Ségou en passant par l’empire du Mali et l’empire songhay et enfin, au 19e siècle, par la domination des Peuls sous la conduite de El hadj Oumar ».
Et ce n’est pas tout : installés au pays qui est aujourd’hui le Burkina Faso, rappelle le professeur Kedrebéogo, les Silanko ont eu, avec les kibsi, une cohabitation d’abord pacifique, qui s’est détériorée pour finir en confrontation à laquelle s’ajoutent les rivalités avec les Mossé. Conséquence : les Silanko qui ont été obligés de fuir Bagkiemdé pour se réfugier plus au nord ont été linguistiquement assimilés aux Fulbés.
Si à Bagkiemdé, le silanka est en net recul sous la poussée du fulfulldé notamment, à Darheme (lire Dari hèmè), petite localité située à une dizaine de kilomètres de là, le facteur explicatif majeur du déclin de la langue serait la cohabitation avec les Moosé. Dans la grande fratrie des Zida (déformation de Sila d’où découlerait le nom silanka, à en croire les nombreux témoignages), le silanka est roi et tout le monde est silanké.
Tous ? Non, pas vraiment. A l’écart des autres membres de la famille, une jeune femme pile nonchalamment du mil. Ces œillades furtives en disent long sur sa grande timidité. Une aubaine pour sa fillette de trois ans qui en profite pour s’amuser tranquillement avec les épis de céréale que convoitent une chèvre et sa portée. Salamatou Zonré, issue de l’ethnie yarsé, se sentirait-elle toujours étrangère dans la communauté de son mari ?
« Il n’y a pas de problème. Elle est devenue membre à part entière de la famille », dit Aminata Zida, une septuagénaire qui ne fait pourtant pas son âge. La silhouette ronde, les gestes énergiques et le moré impeccable, Pendo, comme on l’appelle, jure : « Ici, tout le monde parle le silanka. Même les tout-petits. C’est une question de volonté ».
Au chef de Bagkiemdé qui nous a accompagnés, elle lance, provocatrice : « Si chez vous le silanka est en train de mourir, c’est votre faute » ; envers sa belle-fille yarga, qui baragouine toujours le silanka, elle se montre intransigeante : « Tu n’as pas d’autres choix que de parler notre langue ». Sur ce dernier point, la vieille femme ne s’est pas trompée.
Bien que trilingue (silanka, fulfuldé et mooré) dans leur grande majorité, les membres de la famille ne s’adressent à la transfuge que dans leur langue maternelle. « Même quand je parle à ma fille, celle-ci me répond toujours en silanka alors qu’elle comprend le mooré », souffle Salamatou la timide.
Maigre espoir à Darheme
Pourquoi une telle relative vitalité du silanka à Darheme ? C’est qu’ici, les Silanko ont adopté une stratégie de repli identitaire : l’endogamie.
« Si jusque-là nos enfants continuent de parler la langue, c’est parce qu’ici, nous nous marions toujours entre nous. Entre cousins, on se marrie, entre neveux également. Voilà pourquoi le silanka a encore de la force dans notre village », s’en enorgueillit Issa Zida, véritable activiste du projet de sauvegarde du silanka, conduit par le professeur Kedrebéogo et financé par l’UNESCO.
Comment donc expliquer la présence d’une épouse yarga dans cette famille de Silanko ? C’est l’exception qui confirme la règle. « Je connais cette femme. En réalité, elle a été donnée en mariage par son père. C’est un cas exceptionnel », confirmera, plus tard, le linguiste Gérard Kedrebéogo.
Secrétaire général de la sous-commission nationale du silanka, Issa Zida anime régulièrement des réunions au silanka wundi (la maison du silanka), un centre communautaire, et participe à plusieurs rencontres à Ouagadougou. Néoalphabétisé en silanka, comme une trentaine de ses congénères, il dévore, à longueur de journée, sous son hangar au marché du coin, une brochure lexicale, « Silanka-Français, Français-Silanka », produite par le même Gérard Kedrebéogo.
Mais, tout déterminé qu’il se veut, le secrétaire général de la sous-commission est parfois en proie au doute et ne s’en cache pas : « Le gros problème, c’est que nous sommes entourés de Mossé. Je crains fort qu’à la longue le silanka ne finisse par disparaître ». Long soupir. Pincement de lèvres chez le chef de Bagkiemdé. Long silence dans le groupe. Un cri d’enfant retentit : « Néénè [Ndlr : mère en silanka]. La vie reprend tout à coup.
(1) Sans doute pensait-il à cet oiseau migrateur appelé en mooré silankoe
L’origine des Silanko
Tous les chercheurs qui se sont intéressés à l’histoire des Silanko sont unanimes : le berceau des Silanko est Konsa, dans le nord-ouest de l’actuel Mali, plus précisément dans la région de Kayes, à la frontière avec la République de Mauritanie. Les Silanko, d’origine mandingue, sont rattachés à la grande famille des Soninké.
S’il est établi qu’ils se sont installés à Pensa avant les Moosé, la période de leur migration dans l’actuel Burkina Faso reste imprécise. Selon une étude citée par l’universitaire Gérard Kedrebéogo, les Silanko seraient venus du Mali autour des années 800. Le même professeur Kedrebéogo situe, par contre, l’arrivée des Silanko entre le 16e et le 18e siècle. Les motifs probables de leur migration seraient liés à des querelles de succession au pouvoir dans leur localité d’origine ou aux nombreux mouvements de conquête menés notamment par El hadj Omar.
La société traditionnelle était composée d’hommes libres ayant pour nom de famille Sudré et des esclaves au patronyme de Zida. Au sommet de cette organisation sociale se trouvait le tùnka ou chef silanké. « Traumatisés » d’abord au Mali par les multiples invasions, les Silanko ont connu une cohabitation orageuse avec les Kibsi, qui les ont précédés à Pensa. Arrivés plus tard, les Moosé, plus nombreux et mieux organisés, ont imposé leur suprématie sur toute la région.
L’irruption des Français et les difficultés engendrées par l’administration coloniale, comme les travaux forcés et l’impôt de capitation, ont accéléré le mouvement de dispersion des Silanko. « Autant de facteurs qui expliquent aujourd’hui l’attrition de la langue silanka », conclut l’historien Moustapha Gomgnimbou.
Sources : « Sauvegarde et revitalisation du silanka, une langue en danger au Burkina Faso »
« Plusieurs langues ont déjà disparu au Burkina Faso »
Professeur de linguistique à l’université de Ouagadougou, Gérard Kedrebéogo, directeur de l’Institut des sciences de la société (INSS), conduit un projet pour la sauvegarde du silanka. Pour lui, il n’y a pas de doute, la langue des Silanko est en danger de mort.
Au fait, combien de langues sont-elles parlées dans notre pays ?
Initialement, on en avait dénombré 60. Mais en peaufinant les études, on est obligé de revoir ce nombre à la baisse. Car certaines langues sont en réalité des dialectes. Par exemple, il n’y a pas de différence entre le yana et le zooré, tout comme le birifor et le dagara constituent une même langue. En fin de compte, le patrimoine linguistique du Burkina se réduit à 57 langues.
Le silanka est-il vraiment en péril ?
Le silanka est menacé de disparition. Avec seulement 600 locuteurs environ, il est en danger de mort. Mais la situation du silanka n’est pas unique au Burkina Faso. Sont aussi en voie d’extinction les langues comme le blé, le nakioro et le wara dans la Léraba.
Et quelles sont les causes de cette extinction ?
Il y a d’abord la faiblesse du nombre de locuteurs silanka. Mais le grand danger vient du fait que cette langue est entourée par celles de groupes dominants, le mooré et le fulfuldé. A tout cela s’ajoute l’exogamie, qui fait que les femmes transmettent les langues d’autres ethnies à leurs enfants.
Peut-on espérer un jour sauver le silanka ?
Ce sont les Silanko eux-mêmes qui peuvent sauver le silanka. On ne peut pas sauver une langue à la place de ses locuteurs. Pour garder une mobilité sociale et pouvoir s’intégrer dans les échanges commerciaux et économiques, la stratégie a été d’apprendre les langues dominantes. Si les Silanko ont appris le mooré et le fulfuldé, c’est parce qu’ils ont compris que toute langue, en plus de sa fonction identitaire, a une fonction utilitaire.
La communauté silanké est consciente de la situation de précarité de sa langue. Les adultes s’interdisent de se parler dans une langue autre que le silanka. L’usage du mooré et du fulfuldé est prohibé dans les lieux sacrés et lors des célébrations rituelles.
Y a-t-il des langues qui ont déjà disparu dans notre pays ?
Plusieurs milliers de langues ont déjà disparu dans le monde. Et le Burkina Faso n’a pas été épargné par le phénomène. Chez nous, on pense que les Nininssi et les Nioniossé avaient leurs langues, qui ont disparu aujourd’hui.
Pour s’en rendre compte, il suffit de se référer à la toponymie : il y a des noms de localités dont on ignore aujourd’hui les sens ; par exemple, le nom du département de Saponé ne vient pas du mooré comme on le croit. Nos enquêtes ont montré qu’il s’agit plutôt d’un nom nininga ou nionioga. Des études ont même révélé que si des efforts de revitalisation ne sont pas faits, le mooré disparaîtrait dans un siècle.
SOS à la fondation Jacques Chirac
Le saviez-vous ? Depuis 2000, le 21 février de chaque année, est commémorée la journée internationale de la langue. Cette date a été choisie par l’UNESCO en hommage à trois Bengalais tués les 21 et 22 février 1952 au cours d’une manifestation qui visait la reconnaissance du bengali comme langue nationale au même titre que l’ourdou.
En consacrant annuellement une journée à la langue, l’agence onusienne en charge du patrimoine culturel de l’humanité veut attirer l’attention sur le « génocide silencieux » qui menace la diversité linguistique. Plus de la moitié des quelque six mille sept cents langues que compte le monde est en danger de disparition, et 96% du patrimoine linguistique monde ne sont parlées que par 4% de l’humanité.
La Fondation Jacques Chirac, créée en 2008, vise à terme la constitution d’une « mémoire audiovisuelle et ethnographique » des 3000 langues menacées d’extinction au cours de ce siècle.
Un programme baptisé SOROSORO, qui signifie en araki « souffle, parole, langue ». La langue arakie n’est plus parlée aujourd’hui, tenez-vous bien, que par huit (08) personnes au Vanuatou, un Etat du Pacifique. Selon la Fondation, 200 langues d’Afrique sur près de 3000 « sont en train de mourir ». Nous avons parlé du programme SOROSORO aux Silanko. Tous ignoraient son existence. Mais lorsque nous les avons informés qu’il s’agit d’une initiative portée par une ONG basée en France, les gidü, anciens en langue silanka, n’ont pu s’empêcher de s’écrier : « Ah ! Chez De Gaulle ». La douceur avec laquelle l’expression a été prononcée traduit toute l’admiration que les aînés Silanko ont portée à l’un des plus illustres fils de la France.
Monsieur le président Jacques Chirac, par ma plume, les Silanko ont le regret de vous informer que leur langue, le silanka, est aujourd’hui en danger de mort au Burkina Faso. Aussi fondent-ils l’espoir que leur idiome figurera sur la liste des langues que votre fondation entend sauver de l’extinction.
Alain Saint Robespierre
L’Observateur Paalga
Source : http://www.lefaso.net