Le «Wandoné », un aspect caché de la diversité d’un patrimoine alimentaire vient s’ajouter à la liste des patrimoines qu’il faut défendre avec bec et ongles, après le fort de Faidherbe, le pavillon René Caillé et la tour de contrôle. Le « Wandoné » est une variété de poissons qui reste à l’état parce qu’il ne dépasse pas sa taille. En les voyant entasser, on n’a l’impression que ce sont des alevins. Non ceux sont des poissons adultes. D’ailleurs, on retrouve certains qui sont plus développés mais restent le même. Cette variété de poissons apparaît à la fin de l’hivernage entre la saison froide et la saison pluvieuse. Quand elle apparait, on peut dire sans risque de se tromper que ça nourrit tous les riverains du fleuve de Bakel parce qu’ils se promènent en bande et la capture n’est pas très compliquée et à chaque fois qu’ils réapparaissent, c’est presque tous ceux qui sont autour du fleuve qui sont servis. Heureusement à bons prix. L’autre avantage, c’est que cette variété permet aux gros poissons de vivre par ce qu’ils se nourrissent de ça. A chaque fois que vous voyez la bande, y’a de gros poissons derrière pour les chasser . « Wandoné », c’est aussi un signe dans le fleuve d’une année qui permet aux populations d’avoir espoir, de disposer de poissons à l’intérieur du fleuve pendant une période donnée. D’après certains, c’est des poissons qui partent des zones riveraines de la mer c'est-à-dire l’embouchure pour remonter . C’est aussi une variété de poissons qui, par le fait qu’il est facilement transformable, qui permet d’avoir plusieurs types de plats. Il peut être mangé (voir le plat). Il peut être séché et gardé pendant toute l’année. C’est un poisson très gras de sorte qu’on ne met pas de l’huile. Les Bakélois qui vivent le long du fleuve savent de quoi avons-nous raconté sur le « Wandoné » , signe d’une année très bonne.
A Bakel , ce sont des milliers de jeunes avec leurs marmites que nous avons aperçus le long du fleuve en train de préparer de bons plats de « Wandoné » , l ’autre aspect caché de la diversité d’un patrimoine alimentaire.Par Ousseynou Diallo / tambacounda.info /