Après Gollere en 2004, Tiguéré en 2005, Nabadji en 2006, Yérouma en 2007, Fadiara en 2008, Goumal en 2009 et Fora Diawara en 2010, c’est la ville de Waoundé qui avait l’honneur d’organiser l’édition 2011 des journées culturelles de l’association Soninkara Jiida.
Cette association qui n’est plus à présenter au Sénégal, regroupe en son sein plus de 42 villages soninké du Boundou, du Fouta et du Hairé.
Pour cette édition à Waoundé, les activités ont démarré dans la nuit du 25 au 26 mars 2011 par un sunke (soirée) animé par les troupes artistiques de Diawara, de Toulel et de Waoundé.
Au petit matin (journée du 26 mars 2011), c’est dans une grande ambiance d’effervescence que les délégations officielles furent accueillies. On comptait parmi les invités de prestige, le gouverneur de la région de Matam, le préfet du département de Kanel ou leurs représentants accompagnés des responsables de tous les secteurs d’activité (élevage, santé, etc.), les représentants des 42 villages composant Soninkara Jiida ainsi que les dirigeants de l’association.
Vers 9h, le public venu de tous les 4 points cardinaux a pris d’assaut l’enceinte de la mairie et du CMC (Centre Multimédia Communautaire) où se déroulent les festivités.
Cette association qui n’est plus à présenter au Sénégal, regroupe en son sein plus de 42 villages soninké du Boundou, du Fouta et du Hairé.
Pour cette édition à Waoundé, les activités ont démarré dans la nuit du 25 au 26 mars 2011 par un sunke (soirée) animé par les troupes artistiques de Diawara, de Toulel et de Waoundé.
Au petit matin (journée du 26 mars 2011), c’est dans une grande ambiance d’effervescence que les délégations officielles furent accueillies. On comptait parmi les invités de prestige, le gouverneur de la région de Matam, le préfet du département de Kanel ou leurs représentants accompagnés des responsables de tous les secteurs d’activité (élevage, santé, etc.), les représentants des 42 villages composant Soninkara Jiida ainsi que les dirigeants de l’association.
Vers 9h, le public venu de tous les 4 points cardinaux a pris d’assaut l’enceinte de la mairie et du CMC (Centre Multimédia Communautaire) où se déroulent les festivités.
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Comme pour souhaiter la bienvenue à tous les représentants officiels de l’Etat sénégalais et pour marquer l’importance de l’évènement, des élèves des écoles primaires et du collège de Waoundé entonnèrent, en chœur, l’hymne national sénégalais en langue soninké. Ce fut un moment solennel où tout le public se leva comme un seul homme par respect à ce symbole national.
Vinrent ensuite les allocutions d’ouverture où le gouverneur, le parrain des journées culturelles monsieur Samba Diarra Camara, les notables du village, les représentants des jeunes et des femmes se relayèrent à tour de rôle pour magnifier l’importance de ces journées et pour remercier l’association « Soninkara Jiida » pour le choix porté sur Waoundé pour cette édition 2011.
Ce fut ensuite le moment tant attendu par l’assistance, à savoir la grande parade des chevaux. Les cavaliers, arborant des tenues de guerriers dont les pantalons se terminaient dans des bottes en cuir qui leur arrivaient jusqu’au niveau des genoux, maniaient avec dextérité les rênes et les étriers de leurs pur-sang, leur faisant exécuter, de temps à autre, des pas synchronisés de danse.
Après les chevaux, la troupe artistique de Waoundé prit le relais avec des démonstrations diverses, suivie de la troupe de Toulel. Le public fut tenu en haleine pendant de longues heures. Il eut droit à de la chorégraphie bien synchronisée où tous les airs et rythmes de danse du terroir soninké furent revisités, puis à un défilé de tenues et de coiffures traditionnelles (garan yiraamu).
Le lendemain (journée du 27 mars 2011), au petit matin, ce fut le tour des anciens et doyens de montrer leur savoir-faire en matière de danse du Janba (Janba lege). On amena pour l’occasion le grand tambour du village de Waoundé (Tabale ou Dan Xoore). Ce grand tambour, vieilli par le temps (en effet, les termites rongèrent un des pieds), était utilisé jadis à l’époque où les téléphones, radios et tous les autres moyens de communication modernes n’existaient pas encore dans le village. On battait ce grand tambour pour communiquer des informations aux populations ou pour annoncer des nouvelles aux villages voisins (décès, mariages, réunions, etc.).
Les doyens laissèrent la place aux artisans (tisserands et forgerons) qui exposèrent des outils et autres objets fabriqués par leurs propres soins pour l’occasion pour démontrer leur savoir-faire ancestral.
Dans l’après-midi, ce fut le tour des Taalibo qui se lancèrent dans un concours de taaliba ndopa. Les chanteurs et les joueurs de flûte (buutu) ainsi que les applaudissements synchronisés du public poussaient les danseurs à effectuer des sauts de plus en plus périlleux et spectaculaires.
Mais ce sont les Somono et les Soubalo, qui ne voulaient pas être en reste, qui ravirent la vedette aux Taalibo. Les Somono et Soubalo sont deux groupes ethniques minoritaires à Waoundé dont l’activité principale est la pêche et qui vivent aux côtés des Soninké. Les Somono parlent Bambara et les Soubalo, Pular. Toutes leurs démonstrations avaient un rapport avec le fleuve et l’eau, l’élément qu’ils maîtrisent.
Dans le patrimoine culturel soninké, le rite traditionnel du mariage occupe une place prépondérante. C’est pourquoi, une journée culturelle digne de ce nom ne peut omettre cette autre facette de la culture soninké. Ainsi, les organisateurs n’oublièrent pas de réserver une grande place pour ce volet dans le programme. Une grande mise en scène de l’accompagnement de la nouvelle mariée (Maaño leeginde) fut organisée, accompagnée de chants nuptiaux pendant de longues heures.
Les journées culturelles de Soninkara Jiida à Waoundé furent clôturés par un grand concert avec la participation de tous les « rappeurs » Soninké de Waoundé et des alentours.
Selon les dires des organisateurs et des dirigeants de Soninkara Jiida, l’édition 2011 de Waoundé figurera longtemps dans les annales de l'association, car, selon eux, ce qui a été fait à Waoundé n’avait jamais été fait ailleurs auparavant dans toutes les éditions précédentes.
Fodyé Cissé.
Source: http://www.waounde.com