"Le vêtement a par lui-même une efficacité qui corrobore ou diminue celle du porteur. Il est un réservoir de forces, en même temps qu’un exposant du nyama de la personne", indique Pauline Duponchel".
Constitués de bandes de coton cousues, la tunique, donsoduloki, et le pantalon, donsokulusi, sont le plus souvent d’une teinte rouge brique au colorants naturels. Ce rouge mbegu résulte de teintures successives à base de feuilles et d’écorces d’arbres. L’ethnologue Germaine Dieterlen rapporte que "le chasseur est couvert d’un vêtement de sang". Cette teinte concourait du reste au camouflage du chasseur en brousse. Certains chasseurs Soninké préfèrent porter l’indigo. Mais l’on trouve aussi des costumes à deux couleurs et à motifs dans la gamme des ocres ou noir et blanc. Ils sont faits des fameux tissus en bògòlan, réalisés avec l’argile, et développent un large éventail de motifs porteurs de symbolisme.