
Concours littéraire Soninké sur le thème de GANDA FAADIGA DANSA

" Le sida se transmet par le sperme et par le sang. La prévention se transmet par la bouche, les yeux et les oreilles" Genluck. Le Sida n'est plus à présenter dans le monde actuel. Les Soninkés ont longtemps identifié cette pandémie d'où le nom " Congo Waate". Pourquoi ce nom ? En effet, l'Afrique centrale a été touchée avant l'Afrique occidentale. Pendant que les pays de cette zone de L'Afrique mourraient de cette calamité, les pays Ouest africains découvraient à leur tour ces quatre lettres ( SIDA). Selon la conscience collective Soninké, les émigrés venant du Congo ( RDC et CONGO) furent les premiers à être touchés par le Sida dans les villages Soninkés. Le Zaïre ( RDC ) fût un pays florissant où l'or et le diamant coulaient à flots. Les Soninkés, grands voyageurs etaient devenus en un laps de temps les plus commerçants de ces pays. Les années 60 aux années 80, le Soninké trouvait son bonheur qu'en Afrique centrale. Plusieurs familles nanties de nos jours avaient fait fortune dans le pays de Bokassa et de Mobutu. Malheureusement, cette partie de l'Afrique flirtait en même temps avec le SIDA. Ainsi plusieurs de nos parents ont attrapé par diverses manières le VIH sans pour autant savoir leur séropositivité. De plus dans le monde Soninké, nous nous sommes jamais sentis concernés par ce fléau. Jadis, nos mariages ont toujours été contracté sans l'avis des personnes concernées. Parler de dépistage du VIH autrefois serait une boutade. Cela ne traversait même pas l'esprit. Qui oserait demander autrefois à son cousin émigré ou cousine de la diaspora d'aller se faire dépister ? Cette personne risquait de voir son mariage tomber à l'eau et devenir peut-être la risée du village. Qu'il vienne du Zaïre ou de la France, un émigré ou un jeune issu de l'immigration était bon à épouser ! C'est tout à fait normal. Jadis, on se mariait à travers les photos et par correspondance. On ne voyait son époux ou épouse que la nuit des noces. Les IST ( Infections sexuellement transmissibles) étaient méconnus du monde Soninké. L'argent, le nom de famille et le lien de parenté instauraient une confiance aveugle entre les Soninkés. Aujourd'hui le Sida a gagné du terrain. Le Sénégal a beau avoir la politique de prévention et de sensibilisation la plus éfficace avec ses 13 Centres Conseil Ados ( CCA), le VIH nous guette farouchement. Les voies de transmission du Sida sont multiples et banales. La circoncision et l'excision sont jadis les portes d'entrée mais je ne suis point effrayé par ces dernières. En effet, je pense que de nos jours même dans les coins les plus reculés du Sénégal, les maîtres forgerons chargés de ces tâches sont bien sensibilisés. De plus, la circoncision de masse disparaît de plus en plus dans nos us et coutumes. De plus en plus de Soninkés font circoncir leurs enfants dans les hopitaux. Par conséquent, je ne suis pas très apeuré par ce mode de transmission ni par les transfusions sanguines. Les pouvoirs publics ont très bien travaillé dans ce domaine. Mes deux principales craintes concernent les objets coupants et les mariages... Je n'indexe pas le vagabondage sexuel parce que les jeunes en général savent ce qu'ils risquent dans leur négligence. Ils sont assez bien imprégnés du fléau. Depuis mes années de collège, les rudiments de la protection contre le VIH sont connus de la jeune génération.