Mauritanie : cinquante ans après l'indépendance, l'élan brisé
Au seuil de son indépendance, la Mauritanie avait tout à construire : l’État, l’unité nationale, l’économie. Cinquante ans plus tard, fragilisée par les dérives autoritaires et les putschs à répétition, elle cherche encore la voie du développement.
Le 28 novembre 1960, c’est dans un hangar, à Nouakchott, que Moktar Ould Daddah proclame l’indépendance. La capitale n’est alors qu’un simple fortin de 5 000 âmes. La jeune République islamique de Mauritanie, avec son million de km2 de superficie (deux fois la France), dont les deux tiers dans le Sahara, ne possède presque aucune infrastructure de base, la France coloniale ayant préféré concentrer ses efforts sur les abords du fleuve Sénégal et sur Saint-Louis, capitale de l’Afrique-occidentale française (AOF), et donc du territoire de la Mauritanie, jusqu’en juillet 1957.
La tâche qui attend Moktar Ould Daddah est immense. Tout est à construire : l’État, l’unité nationale et l’économie. À l’époque, cette dernière repose sur l’exploitation du fer et sur un important secteur agropastoral. Le nomadisme est prédominant, et le tissu urbain peu dense.
50 ans de l'Armée: Le Général Soumaré 1er chef d'Etat Major des Armées
Un geste fort pour marquer le cinquantenaire de l’Armée malienne. Les autorités ont choisi de distinguer un illustre fils du pays, qui, par son engagement personnel, a contribué à la création d’une armée souveraine. Tous ceux qui emprunteront dans quelques mois le 3ème pont de Bamako, passeront à proximité du monument dédié au Général Abdoulaye Soumaré. Un autre vieux de la vieille nous parle de lui. Le directeur du Musée des armées, le colonel Séga Sissoko est un spécialiste du général Abdoulaye Soumaré.
Mauritanie: le pays au million de poètes
« Mon pays est une perle discrète / Telle des traces dans le sable / Mon pays est une perle discrète / Telle des murmures des vagues / Sous un bruissement vespéral / Mon pays est un palimpseste / Où s’usent mes yeux insomniaques / Pour traquer la mémoire. » Tel est le chant à son pays du poète et linguiste Ousmane Moussa Diagana (disparu en 2001), dans son premier recueil, Notules de rêves pour une symphonie amoureuse (1994).
Ces quelques vers résument les principaux thèmes de la poésie mauritanienne d’expression française : nationalisme, mémoire africaine, déchirement entre ceux du Nord, les nomades arabo-berbères (« les fils des nuages »), et ceux du Sud, les Négro-Africains (« les gens du fleuve »). Comme une perle, la Mauritanie est un croisement entre l’eau du fleuve Sénégal et le sable du Sahara.
Poésie populaire
Ici, à ses débuts, la poésie francophone – dont les premiers textes n’ont été publiés qu’après l’indépendance –, a été marquée par la négritude. Elle s’est ensuite libérée des modèles venus de l’autre côté du fleuve Sénégal (Senghor, Birago Diop) pour s’ouvrir aux influences de la poésie arabe, dont « le pays au million de poètes », comme on l’a surnommé, fut et reste un haut lieu. La Mauritanie demeure en effet un producteur très dynamique de poésies populaires, notamment dans le dialecte arabe du pays, le hassaniya. Aux côtés de la création en arabe survivent des genres traditionnels négro-africains en langues pulaar et soninké, tels que l’épopée et le lelé, qui, inspiré de la poésie antéislamique, célèbre le romantisme et l’amour.
EN PUBLIC, EN PRIVE AVEC BABA TANDIAN : « Moi Baba Tandian, je pèse environ 7 milliards
Imprimeur, sportif, président de la Fédération sénégalaise de basket-ball, le président Baba Hady Tandian ne mâche pas ses mots quand il s’agit de cracher la vérité. Dans cette rubrique en public et en privé, le patron du basket-ball sénégalais revient sur son parcours parsemé d’embûches, les raisons qui ont motivé la création du quotidien Le Matin et quelques anecdotes. Entretien à pouffer de rire et à vous couper le souffle.
Vous savez, j’ai gardé et porté le même manteau pendant dix ans. J’étais tellement radin pour acheter des habits
*Sidy Lamine Niasse était un bon client et je peux vous affirmer que c’est le seul éditeur qui est parti sans dette et le seul éditeur qui payait toutes les fins de mois. Et c’était entre 12 et 13 millions chaque mois
*Quand j’ai monté Le Matin, j’ai mis 100 millions avec du matériel High Tech
*«En six mois, j’ai apporté 80 millions au basket»
*Je ne peux pas comprendre que pour un tournoi de cinq jours, on me donne une liste de 150 personnes où il y a des noms fictifs