Partagées entre la solitude et le désir de s'épanouir pleinement, des femmes, dont leurs maris galèrent en Europe, aux Usa et en Asie ou, subsidiairement en Océanie, broient du noir. Certaines brisent le silence. Elles racontent leur calvaire douloureux .
Autrefois, épouser un émigré fut une garantie d'ascension sociale, un signe extérieur de richesses. Tel n'est plus le cas ne de nos jours. Du fait, tout simplement, que la distance et le temps éloigne de plus en plus les couples de migrants.
Cheveux en sel poivre, bazin brodé bien ajusté, teint légèrement bronzé, Mme Koné Marietou frôle la quarantaine. Derrière son sourire se cachent dix ans de solitude et d'angoisse subies en silence. Assise dans son salon, la télévision câblée sur TF1, des photos de Monsieur Koné accrochées au mur semblent retracer les souvenirs de Marietou, celle qui attend son mari depuis 14 ans.