La médecine traditionnelle devenue incontournable dans les programmes de santé publique en Afrique et à laquelle font recours des millions de malades promet d’apporter une réponse à l’épidémie du Sida. C’était l’un des sujets à l’ordre de l’atelier de réflexion pour l’élaboration d’un guide d’intervention des tradipraticiens dans la lutte contre la pandémie qui s’est tenu hier, jeudi, à Dakar où il y avait la présence de différents acteurs.
Les tradipraticiens, face à la limite de la médecine moderne contre différentes nouvelles pathologies décelées ces dernières années dans le monde, ont décidé de jouer leur partition dans la lutte contre l’épidémie du Sida. Une pandémie qui est en train de ravager des millions de personnes dans le monde notamment en Afrique au Sud du Sahara. En effet, c’est pour réfléchir sur l’élaboration sur l’élaboration d’un guide d’intervention dans la lutte contre ce fléau des temps modernes que se tenait un atelier qui a regroupé tradipraticiens et professionnels de la médecine moderne. Car les tradipraticiens pensent que l’efficacité de la médecine traditionnelle devrait permettre de vaincre la pandémie du Vih-Sida. Pour ce faire, plus de 330 tradipraticiens ont été formés au Sénégal à la recherche d’un meilleur remède pour soigner les malades.
Le coordonnateur du collectif des tradipraticiens qui a reconnu que la médecine moderne a enregistré des pas significatifs dans les méthodes de diagnostic de la maladie, a toutefois estimé que la validation du document par les différents acteurs dans un esprit de franche collaboration permettra aura Sénégal d’être cité comme un exemple dans la lutte contre la pandémie.
Pour sa part, le chef de la division de la médecine traditionnelle au ministère de la Santé Alioune Aw, a estimé que face aux différentes pathologies dans le monde, la médecine moderne a montré ses limites. Dès lors il est devient urgent d’impliquer la médecine traditionnelle surtout dans le cadre de la lutte contre le Sida. Le syndicaliste est aussi revenu sur le document du plan stratégie 2007 à 2010 relatif à la réglementation, le renforcement des acquis, la recherche, la préservation des acquis et tant d’autres points dont le financement n’est pas encore bouclé.
De son avis, le Dr Ibra Ndoye, secrétaire exécutif du comité national de lutte contre le Sida (Cnls) avant de saluer l’initiative de l’Ong Gëstu en partenariat ave c le ministère de la Santé a plaidé pour une collaboration entre les deux médecines. Pour cela, a t-il soutenu, il faudra tenir une ligne de conduite pour une bonne information médicale devant les malades. Il a ensuite suggéré une franche concertation pour la recherche d’un meilleur remède afin de permettre au Sénégal de gagner le pari au moment où la science moderne a atteint ses limites. Et le spécialiste du Sida d’ajouter que tout ce que la médecine traditionnelle fera de meilleure qualité, ce sera au bénéfice du public et du monde entier.
Auteur : Chiekh T. MBengue, Sud Quotidien