La situation en ce qui concerne la disponibilité du gaz butane est redevenue normale au Sénégal, a indiqué hier jeudi à l’Aps M. Lamine Badio, le directeur Conseil à la Société africaine de raffinage (Sar). Le dernier butanier est arrivé à Dakar dans la nuit du 1er au 2 janvier avec 5 000 tonnes de gaz et le reste du planning d’importation sera respecté, a assuré M. Badio. Il existe actuellement un stock pour 10 jours et le rythme d’importation sera maintenu, a-t-il dit, précisant que les quelques problèmes rencontrés sont le fait de certains distributeurs.
Pendant plusieurs semaines, une pénurie de gaz avait sévi partout au Sénégal et l’absence du produit était devenue quasi-totale à la mi-décembre. La consommation journalière du Sénégal de gaz en période normale (hors pénurie) est de l’ordre de 500 tonnes, rappelle-t-on. Par ailleurs, les autorités publiques ont annoncé il y a deux jours, les nouveaux tarifs de vente au détail du gaz butane.
Il en ressort que la bonbonne de 6 kg, la plus utilisée par les ménages, a connu une hausse spectaculaire de plus de 25%. Elle est passée ainsi de 2 250 francs Cfa, à 2 700 francs. La petite bouteille de 3 kg a aussi connu une hausse, mais de moindre envergure. Les consommateurs, abasourdis, n’en sont pas moins résignés. Plusieurs ménagères se déclarent absolument impuissantes face à cette hausse. L’une d’elles, Mada, trouvée chez un vendeur de charbon, affirme que la bonbonne de gaz à 2 700 fracs Cfa est encore plus économique que le kg de charbon de bois à 150 francs Cfa. «Et il faudrait au moins trois ou quatre kilos de charbon par jour, pour pouvoir préparer un repas normal dans un foyer de moins de six personnes», affirme la dame. C’est dire que le Sénégal, à ce rythme, risque d’être pire que le Ghana des années 1980, où l’on pouvait avoir de l’argent, sans voir de produits à acheter. Ici, bientôt, on n’aura plus ni argent ni produits de consommation.
Source : Le Quotidien, quotidien d'informations sénégalais.