Caravane de l'espoir: 183 villages en 8 jours : Macky Sall conquiert le Fouta
Cent quatre-vingt-trois (183) villages en huit jours : Macky Sall, à la tête de la caravane de l’espoir, aura réussi un tour de force jamais égalé dans l’histoire politique du Fouta. De Ndieurba à Bakel, en passant par Oréfondé, Agnam et Ourossogui il a fallu passer partout où il était attendu. Et comme il était attendu partout, le pays Pulaar a vibré, chanté, communié et célébré le fils du pays en campagne électorale.
Fait notable : en majorité, les responsables locaux, qui étaient aux petits soins avec Macky Sall en 2007, ont disparu de la scène. Au contraire d’eux, les populations sont aujourd’hui plus collées à lui, chacun éprouvant le devoir de le soutenir en réaction à l’injustice qui le frappe.
Entre Fanaye et Thiangaye, nous sommes aux confins du Fouta et du Walo : ici, on trouve des Diouf, Tine et Faye, des patronymes ce qu’il y a de plus Sérère, portés par des Pulaar pur jus. Au son du tube entraînant conçu par Abou Diouba en l’honneur du chef de file de l’Apr, les membres du convoi ont d’ores et déjà une bonne idée de ce qui les attend, au vu de l’affluence et la chaleur. Debout dans sa voiture, Macky Sall tente de répondre aux appels qui fusent de partout. Les responsables locaux de l’Apr sont aux anges.
Cent quatre-vingt-trois (183) villages en huit jours : Macky Sall, à la tête de la caravane de l’espoir, aura réussi un tour de force jamais égalé dans l’histoire politique du Fouta. De Ndieurba à Bakel, en passant par Oréfondé, Agnam et Ourossogui il a fallu passer partout où il était attendu. Et comme il était attendu partout, le pays Pulaar a vibré, chanté, communié et célébré le fils du pays en campagne électorale.
Fait notable : en majorité, les responsables locaux, qui étaient aux petits soins avec Macky Sall en 2007, ont disparu de la scène. Au contraire d’eux, les populations sont aujourd’hui plus collées à lui, chacun éprouvant le devoir de le soutenir en réaction à l’injustice qui le frappe.
Entre Fanaye et Thiangaye, nous sommes aux confins du Fouta et du Walo : ici, on trouve des Diouf, Tine et Faye, des patronymes ce qu’il y a de plus Sérère, portés par des Pulaar pur jus. Au son du tube entraînant conçu par Abou Diouba en l’honneur du chef de file de l’Apr, les membres du convoi ont d’ores et déjà une bonne idée de ce qui les attend, au vu de l’affluence et la chaleur. Debout dans sa voiture, Macky Sall tente de répondre aux appels qui fusent de partout. Les responsables locaux de l’Apr sont aux anges.
Cap sur Dimath. Le village des preux Almamys est décidé à faire honneur à sa réputation guerrière. Une centaine de coursiers sont venus au-devant du convoi pour l’escorter, dans une fantasia colorée, pour le faire entrer dans la localité. Hennissements de chevaux, klaxons de voitures, décibels de musique d’ambiance, discours engagés…tout est là, audible et visible, pour prouver l’attachement des populations à leur hôte.
Thilé Boubacar, Nianga, Kadione, Tarédji, Wouro Madiw : pensée pieuse pour Tidjane Anne, le grand communicateur arraché à l’affection du pays sur ces lieux. Après Guiya, c’est Podor, la localité de Djéri Gallo, capitale du Toro, ne s’en laisse pas compter. Les militants et responsables locaux de l’Apr ont mis le paquet. On comprend qu’au-delà de la campagne électorale et de l’objectif de faire le carton plein aux élections locales, on vit une autre compétition : chaque localité du Fouta tient à remporter la palme de l’accueil réservé à Macky Sall et sa délégation.
Le jour décline pendant que l’enthousiasme et la ferveur montent. De Diatar à Pathé Gallo, de Dahra Halaybe ou encore Halwar, nous sommes dans l’île à Morphil, le pays qui a vu naître El Hadji Omar Tall. Le conquérant du jour, Macky Sall, mène une campagne, non pas le Djihad, mais le sondage des riverains de l’Old Man River, ce serpent d’eau qui borde les villages du Fouta décidés à montrer leur attachement à l’enfant du pays. La légende voudrait que ces villages et les forêts de gonakiers qui les entourent soient aussi peuplés de djinns. Ces créatures-là doivent certainement se demander ce qui leur vaut ce tintamarre de moteurs de voitures, de chants guerriers et de cris d’hystérie d’habitants. Jusqu’à 4 heures du matin, les meetings de succèdent, plus animés que jamais. Chaque village tient à son quart de gloire. Ndioum, sur la route nationale, deuxième ville du département sur le plan démographique, censée abriter la nuit de Macky Sall et sa délégation, les reçoit à l’aube passée.
De Guedé Chantier à Diaaba, de Hayré Lao à Galoya, de Gamadji Saré à Bokké Dialloubé, le deuxième jour de la caravane de l’espoir ressemble au premier. Les localités et la géographie changent, l’environnement devient moins vert, nous sommes dans le Diéri, après le Djédjégol, l’ambiance festive, l’engagement joyeux et les déclarations enthousiastes restent les mêmes. Nous sommes toujours dans le département de Podor, tel un conquérant dont le convoi grossit de plus en plus de responsables décidés à l’accompagner après l’avoir honoré, la caravane investit les moindres recoins du Fouta.
Au troisième jour, la porte d’entrée de la région de Matam est Oréfondé. Le Thiéddo Pulaar qu’est Macky Sall est sensible aux rythmes du Yéla qui l’accueillent. Après Kawel et Kaatotoé dans le Diéri, on quitte le serpent de goudron pour les abords du reptile d’eau qu’est le fleuve. Les deux Ndiofane, Diorbiwol, jusqu’à Gawdal et Thiasky : les habitants pays thioubalo est à ce point enthousiaste qu’on craint de voir les sirènes sortir du fleuve pour les soutenir.
Village après village, hameau après ville, partout Macky Sall est attendu. Au point que Ourossogui ne sera atteint qu’à 7 heures du matin. On était censé y arriver à 21 heures. Les visages commencent à s’émacier, les pneus des voitures crèvent de plus en plus, les chauffeurs à montrer des signes de fatigue. Le repos va durer juste le temps d’une matinée.
Sur la route nationale, on reprend par les Agnam, Thilogne, Bokidiawé et les Doumga. Il est midi, un grand meeting est prévu à Ourossogui à 18 heures. Mais dans le Dandé Maayo, la caravane restera jusqu’à deux heures du matin. Pour faire Nguijiline, Sadel, Dondou, Woudorou ou encore Gawol, les villages des parents de Macky Sall, avec toute la symbolique qui s’y rattache. Des bœufs sont immolés, d’autres offerts sur pattes, avec des chevaux, des moutons : jusqu’à une heure du matin, les Koumballis, les Hoddous, les Niaanioji donnent la réplique aux Sabars et sonorités musicales de Founébé Fouta, cet autre groupe qui a sorti un tube pour accompagner Macky Sall dans sa tournée du Fouta.
Le meeting de Ourossogui monstre et animé de 16 heures à 2 heures du matin, sera suivi le lendemain par une marche de l’espoir à travers la ville. Les trente mille habitants de la localité sont comblés. On n’avait jamais vu un tel phénomène dans cette ville qui a pourtant vécu de grands moments de ferveur politique. Ce qui amènera Macky Sall à proclamer : ‘A l’instar de tout le Fouta, Ourossogui a montré son choix. Je demande à l’équipe municipale actuelle de faire ses cartons pour céder la place’. Visites aux chefs religieux, puis cap sur Boinadji. Dans les deux entités, Sinthiou et Roumdé, l’animation est à son comble. Les habitants se succèdent au micro pour affirmer leur engagement aux côtés du leader de l’Apr. Pour qui connaît la symbolique de cette localité, c’est-là un signal fort du Fouta.
Retour dans le Bosséa : les retards de la veille sur l’agenda avaient fait qu’il était difficile de visiter les chefs religieux de cette zone à des heures indues. On se rattrape. Il était prévu de revenir, pour commencer par Ogo à 15 heures. Macky et sa délégation y seront à deux heures. Partout les populations sont en éveil, les oreilles collées au téléphone, pour prendre des nouvelles du convoi, mais aussi en contact avec les fils du terroir à l’étranger, ces émigrés qui soutiennent Macky Sall avec ferveur.A quatre heures du matin, Diandioly accueille la caravane de l’espoir. A 6 heures 30 du matin, les vieux qui reviennent de la mosquée se joignent aux jeunes qui accueillent Macky Sall à Bosséabé. Il doit, le lendemain, faire cap sur Bakel, en passant par le pays Soninké, pour revenir à Matam-commune, d’où il partira pour investir le Ferlo. Il pourra dire : je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.
Abou Abel THIAM, WalFadjri
Thilé Boubacar, Nianga, Kadione, Tarédji, Wouro Madiw : pensée pieuse pour Tidjane Anne, le grand communicateur arraché à l’affection du pays sur ces lieux. Après Guiya, c’est Podor, la localité de Djéri Gallo, capitale du Toro, ne s’en laisse pas compter. Les militants et responsables locaux de l’Apr ont mis le paquet. On comprend qu’au-delà de la campagne électorale et de l’objectif de faire le carton plein aux élections locales, on vit une autre compétition : chaque localité du Fouta tient à remporter la palme de l’accueil réservé à Macky Sall et sa délégation.
Le jour décline pendant que l’enthousiasme et la ferveur montent. De Diatar à Pathé Gallo, de Dahra Halaybe ou encore Halwar, nous sommes dans l’île à Morphil, le pays qui a vu naître El Hadji Omar Tall. Le conquérant du jour, Macky Sall, mène une campagne, non pas le Djihad, mais le sondage des riverains de l’Old Man River, ce serpent d’eau qui borde les villages du Fouta décidés à montrer leur attachement à l’enfant du pays. La légende voudrait que ces villages et les forêts de gonakiers qui les entourent soient aussi peuplés de djinns. Ces créatures-là doivent certainement se demander ce qui leur vaut ce tintamarre de moteurs de voitures, de chants guerriers et de cris d’hystérie d’habitants. Jusqu’à 4 heures du matin, les meetings de succèdent, plus animés que jamais. Chaque village tient à son quart de gloire. Ndioum, sur la route nationale, deuxième ville du département sur le plan démographique, censée abriter la nuit de Macky Sall et sa délégation, les reçoit à l’aube passée.
De Guedé Chantier à Diaaba, de Hayré Lao à Galoya, de Gamadji Saré à Bokké Dialloubé, le deuxième jour de la caravane de l’espoir ressemble au premier. Les localités et la géographie changent, l’environnement devient moins vert, nous sommes dans le Diéri, après le Djédjégol, l’ambiance festive, l’engagement joyeux et les déclarations enthousiastes restent les mêmes. Nous sommes toujours dans le département de Podor, tel un conquérant dont le convoi grossit de plus en plus de responsables décidés à l’accompagner après l’avoir honoré, la caravane investit les moindres recoins du Fouta.
Au troisième jour, la porte d’entrée de la région de Matam est Oréfondé. Le Thiéddo Pulaar qu’est Macky Sall est sensible aux rythmes du Yéla qui l’accueillent. Après Kawel et Kaatotoé dans le Diéri, on quitte le serpent de goudron pour les abords du reptile d’eau qu’est le fleuve. Les deux Ndiofane, Diorbiwol, jusqu’à Gawdal et Thiasky : les habitants pays thioubalo est à ce point enthousiaste qu’on craint de voir les sirènes sortir du fleuve pour les soutenir.
Village après village, hameau après ville, partout Macky Sall est attendu. Au point que Ourossogui ne sera atteint qu’à 7 heures du matin. On était censé y arriver à 21 heures. Les visages commencent à s’émacier, les pneus des voitures crèvent de plus en plus, les chauffeurs à montrer des signes de fatigue. Le repos va durer juste le temps d’une matinée.
Sur la route nationale, on reprend par les Agnam, Thilogne, Bokidiawé et les Doumga. Il est midi, un grand meeting est prévu à Ourossogui à 18 heures. Mais dans le Dandé Maayo, la caravane restera jusqu’à deux heures du matin. Pour faire Nguijiline, Sadel, Dondou, Woudorou ou encore Gawol, les villages des parents de Macky Sall, avec toute la symbolique qui s’y rattache. Des bœufs sont immolés, d’autres offerts sur pattes, avec des chevaux, des moutons : jusqu’à une heure du matin, les Koumballis, les Hoddous, les Niaanioji donnent la réplique aux Sabars et sonorités musicales de Founébé Fouta, cet autre groupe qui a sorti un tube pour accompagner Macky Sall dans sa tournée du Fouta.
Le meeting de Ourossogui monstre et animé de 16 heures à 2 heures du matin, sera suivi le lendemain par une marche de l’espoir à travers la ville. Les trente mille habitants de la localité sont comblés. On n’avait jamais vu un tel phénomène dans cette ville qui a pourtant vécu de grands moments de ferveur politique. Ce qui amènera Macky Sall à proclamer : ‘A l’instar de tout le Fouta, Ourossogui a montré son choix. Je demande à l’équipe municipale actuelle de faire ses cartons pour céder la place’. Visites aux chefs religieux, puis cap sur Boinadji. Dans les deux entités, Sinthiou et Roumdé, l’animation est à son comble. Les habitants se succèdent au micro pour affirmer leur engagement aux côtés du leader de l’Apr. Pour qui connaît la symbolique de cette localité, c’est-là un signal fort du Fouta.
Retour dans le Bosséa : les retards de la veille sur l’agenda avaient fait qu’il était difficile de visiter les chefs religieux de cette zone à des heures indues. On se rattrape. Il était prévu de revenir, pour commencer par Ogo à 15 heures. Macky et sa délégation y seront à deux heures. Partout les populations sont en éveil, les oreilles collées au téléphone, pour prendre des nouvelles du convoi, mais aussi en contact avec les fils du terroir à l’étranger, ces émigrés qui soutiennent Macky Sall avec ferveur.A quatre heures du matin, Diandioly accueille la caravane de l’espoir. A 6 heures 30 du matin, les vieux qui reviennent de la mosquée se joignent aux jeunes qui accueillent Macky Sall à Bosséabé. Il doit, le lendemain, faire cap sur Bakel, en passant par le pays Soninké, pour revenir à Matam-commune, d’où il partira pour investir le Ferlo. Il pourra dire : je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.
Abou Abel THIAM, WalFadjri