Cinq véhicules transportant des commerçants ont subi un braquage dans la nuit du mercredi 4 mars sur l’axe Kidira-Bakel. La Gendarmerie de Bakel, qui a ouvert une enquête, révèle que plus de 20 portables et 2.100.000 Fcfa ont été emportés par les assaillants.
« Je quittais Kidira pour me rendre à Bakel. A quelques kilomètres de Kidira, j’ai vu un camion au milieu de la route. J’ai ralenti, pensant qu’il y avait un accident. Je ne pouvais soupçonner que c’étaient des bandits qui tendaient un piège. A peine m’être arrêté, une dizaine de personnes, toutes armées sont sorties de je ne sais où. Trois se sont dirigées vers moi, me demandant d’éteindre les phares. Une d’elles a braqué son fusil sur ma tête et m’a demandé de l’argent. Après, c’était au tour des passagers. Tout le monde a été dépouillé de ses biens. Je n’avais jamais vu cela de ma vie...C’étaient des bandits professionnels... ».
« Je quittais Kidira pour me rendre à Bakel. A quelques kilomètres de Kidira, j’ai vu un camion au milieu de la route. J’ai ralenti, pensant qu’il y avait un accident. Je ne pouvais soupçonner que c’étaient des bandits qui tendaient un piège. A peine m’être arrêté, une dizaine de personnes, toutes armées sont sorties de je ne sais où. Trois se sont dirigées vers moi, me demandant d’éteindre les phares. Une d’elles a braqué son fusil sur ma tête et m’a demandé de l’argent. Après, c’était au tour des passagers. Tout le monde a été dépouillé de ses biens. Je n’avais jamais vu cela de ma vie...C’étaient des bandits professionnels... ».
Trouvé assis, dans un restaurant au cœur du marché central de Bakel, Abdou Conté est encore sous le choc, terrorisé par l’attaque à main armée qu’il venait de subir. Cette nuit-là, son minicar et quatre autres véhicules ont fait l’objet d’un braquage. Du coup, ils ont perdu tout ce qu’ils, avaient sur eux : portables, argent, etc. Selon la Gendarmerie de Bakel, plus d’une vingtaine de téléphones cellulaires et environ 2.100.000 Fcfa ont été emportés par les malfaiteurs. En moins de 30 minutes - le temps qu’a duré l’entretien - son visage a paru plus amaigri. Il a même lancé plus de 40 fois : « Al hamdoulihahi ! ». Presque à chaque bout de mot, il a prononcé le nom de Dieu.
« Si je repense à ce qui s’est passé, je me dis qu’il y a beaucoup plus à faire que de parler de biens perdus. Tout pouvait m’arriver. Même perdre la vie. L’image du fusil appuyé contre ma tête ne me quitte pas ».
La Gendarmerie sur les traces des assaillants
Hier matin, l’un des quatre bâtiments de la Gendarmerie de Bakel semblait être plus animé. Il était à peine 10 heures, mais déjà on y notait déjà des va-et-vient incessants des hommes en treillis. Normal. Dans une des pièces, se trouve le bureau du capitaine Sambou, le chef de la Compagnie. Il a confirmé la nouvelle de l’attaque et les pertes enregistrées.
« Les gendarmes en patrouille sont tombés sur les malfaiteurs. Mais ils ne pouvaient ouvrir le feu au risque de faire des victimes civiles innocentes », a-t-il expliqué. Il a ajouté que les bandits, traqués par ses gendarmes, se sont retirés en direction des villages situés le long de la Falémé où le niveau du fleuve a sensiblement baissé en cette période. Parlant d’« opération délicate », le capitaine Sambou a fait remarquer que le relief accidenté de la zone ne facilite pas leur intervention.
S’y ajoute le mutisme des populations. « Ici, les gens collaborent mais ne renseignent pas. Voilà notre grand problème », a-t-il regretté. Il a dit avoir mené beaucoup d’opérations de sensibilisation auprès des jeunes, des collectivités locales, mais en vain.
Le patron de la Compagnie de Gendarmerie de Bakel, qui a aussi révélé qu’une enquête est ouverte pour mettre la main sur les assaillants, compte sur l’appui des populations du Boundou et du Gadiaga dans sa mission. L’enjeu est de taille : « Il s’agit de la sécurité des Sénégalais et de leurs biens ».
Abdoulaye DIALLO (Envoyé spécial), LE SOLEIL
La Gendarmerie sur les traces des assaillants
Hier matin, l’un des quatre bâtiments de la Gendarmerie de Bakel semblait être plus animé. Il était à peine 10 heures, mais déjà on y notait déjà des va-et-vient incessants des hommes en treillis. Normal. Dans une des pièces, se trouve le bureau du capitaine Sambou, le chef de la Compagnie. Il a confirmé la nouvelle de l’attaque et les pertes enregistrées.
« Les gendarmes en patrouille sont tombés sur les malfaiteurs. Mais ils ne pouvaient ouvrir le feu au risque de faire des victimes civiles innocentes », a-t-il expliqué. Il a ajouté que les bandits, traqués par ses gendarmes, se sont retirés en direction des villages situés le long de la Falémé où le niveau du fleuve a sensiblement baissé en cette période. Parlant d’« opération délicate », le capitaine Sambou a fait remarquer que le relief accidenté de la zone ne facilite pas leur intervention.
S’y ajoute le mutisme des populations. « Ici, les gens collaborent mais ne renseignent pas. Voilà notre grand problème », a-t-il regretté. Il a dit avoir mené beaucoup d’opérations de sensibilisation auprès des jeunes, des collectivités locales, mais en vain.
Le patron de la Compagnie de Gendarmerie de Bakel, qui a aussi révélé qu’une enquête est ouverte pour mettre la main sur les assaillants, compte sur l’appui des populations du Boundou et du Gadiaga dans sa mission. L’enjeu est de taille : « Il s’agit de la sécurité des Sénégalais et de leurs biens ».
Abdoulaye DIALLO (Envoyé spécial), LE SOLEIL