L’Essor : Peut-on dire que le rêve s’est enfin réalisé pour Mamadou Samassa ?
Mamadou Samassa : Oui, c’est un rêve qui se réalise pour moi. J’avais vraiment envie de jouer avec le Mali, de porter les couleurs de mon pays d’origine. Depuis l’âge de 21 ans, j’avais déjà opté pour le Mali. Je suis très content de découvrir enfin la sélection nationale de mon pays d’origine. J’espère que je vais faire de bonnes avec les Aigles.
L’Essor : On sait que vous étiez courtisé également par l’équipe de France. Qu’est-ce qui a été déterminant dans le choix du Mali ?
Mamadou Samassa : J’ai discuté avec quelques amis comme Momo Sissoko avant de prendre ma décision. C’est un ami, il m’a dit beaucoup de bien de l’équipe du Mali et m’a prodigué des conseils. Ensuite, je suis venu moi-même au Mali à plusieurs reprises et ces différentes visites m’ont permis de connaître davantage le pays. Je pense que le choix du Mali était la meilleure décision que je pouvais prendre.
L’Essor : Vous allez probablement livrer votre premier match dimanche contre les Ecureuils du Bénin. C’est un match décisif pour les Aigles qui rêvent toujours d’une qualification à la Coupe du Monde. Comment voyez-vous cette rencontre ?
Mamadou Samassa : Je pense que tout le groupe est conscient de l’enjeu de cette rencontre. On est venus pour ça et j’espère que l’équipe donnera satisfaction au public. Sur un plan personnel, cette première sélection est un grand défi pour moi et je ferai tout pour mériter la confiance des Maliens. Je n’ai pas la prétention de bouleverser le groupe, il faut faire en sorte que la mayonnaise prenne forme, coordonner les déplacements sur le terrain. Après on verra. Pour moi, le plus important c’est d’abord l’intégration au sein de l’équipe et sur ce point, tout se passe bien.
L’Essor : Peut-on dire que le fait de jouer aux côtés de certains joueurs comme Momo Sissoko et surtout Frédéric Kanouté, Ballon d’or africain 2007 était aussi un rêve pour vous ?
Mamadou Samassa : Frédéric Kanouté fait partie des meilleurs attaquants du monde. Je suis trop petit à côté d’un joueur de cette stature. Je vais surtout essayer de profiter au maximum de son expérience. Je vais m’inspirer de son exemple, mais avec beaucoup d’humilité.
L’Essor : Quels commentaires vous inspire l’atmosphère au sein de la sélection nationale ?
Mamadou Samassa : Il y a beaucoup de joueurs que je connaissais depuis quelques années pour avoir joué ensemble dans des clubs français. J’ai trouvé des joueurs très simples et très accueillants et le staff technique également a tout fait pour me faciliter l’intégration. Tout se passe bien, je n’ai rencontré aucun problème.
L’Essor : Connaissez-vous l’équipe du Bénin ?
Mamadou Samassa : J’avoue que je la connais très peu. Je ne connais que Stéphane Sessegnon et Adenon avec qui j’ai joué dans les clubs précédents. Apparemment, ces deux joueurs sont suspendus. De toute façon, je pense que le coach fera le maximum pour nous dire leurs faiblesses et leurs points forts.
L’Essor : Vous connaissez la situation : après trois journées de compétition le Mali a cinq points de retard sur le Ghana. Pensez-vous que la qualification à la Coupe du monde est encore possible ?
Mamadou Samassa : La situation est claire, mais la qualification est encore possible. On a quatre points, le Ghana en a neuf ; il faut au moins gagner les trois prochains matches pour ne pas avoir de regrets parce qu’on ne sait jamais. Donc, il faut faire le plein pour cette phase retour et voir de l’autre côté ce que le Ghana va faire.
Propos recueillis par S. B. TOUNKARA et Youssoufa AHAMADOU
l'Essor n°16520 du - 2009-09-03 08:00:00