La
Mauritaniennes et les
Mauritaniens, depuis plusieurs mois, sont comme contraints de vivre sous un régime militaire, et antidémocratique, dont les dirigeants, de jour en jour, manifestent, d’une manière implicite, l’envie de s’accrocher davantage au pouvoir. Depuis qu’ils ont chassé du pouvoir le président démocratiquement élu, S
id Ould Abdallahi, ces militaires n’ont pas défini une réelle politique de sortie de crise. De plus en plus, hélas, le pays s’enfonce dans une
situation économique, politique et sociale on ne peut plus inquiétante. Les citoyennes et les citoyens de notre pays ne savent plus aujourd’hui à quel saint se vouer pour se tirer d’affaire ; tellement ils se sentent envahis de tous côtés par des difficultés insurmontables.
Pour sortir la Mauritanie dans la situation critique dans laquelle elle se trouver aujourd’hui, il n’y qu’une seule solution : le retour à un régime civile et démocratique. Je ne plaide pas pour le retour de l’ex-président. Mais en tous les cas de figure, il revient aux Mauritaniennes et aux Mauritaniens de décider de l’avenir de leur pays.
Les militaires au pouvoir en ce moment doivent accepter d’ouvrir un réel dialogue avec les peuples, toutes tendances politiques et sociales confondues, afin de déterminer les voies et moyens permettant à notre nation d’éviter le pire. Tout observateur attentif de la situation politique de la Mauritanie actuelle sait que ce pays court tout droit à sa perte si une solution adéquate à la crise qu’il traverse n’’est pas trouvée dans un bref délai. Il faut, en d’autres termes, que nous finissions avec cette tradition de coups d’Etat, d’opportunisme, d’égoïsme et d’hypocrisie qui caractérise nos dirigeants depuis plusieurs décennies. Il est temps que nous regardions de l’avant ; afin de nous adapter aux normes de notre époque. Un pays ne peut pas aller de l’avant s’il est pris en piège par quelques personnes dont le seul objectif est de s’accaparer du pouvoir, piller les ressources du pays.
Soumaré Zakaria Demba