Le Président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, a échangé avec la presse, le lundi 24 janvier à l’Hôtel de l’Amitié. La rencontre portait sur les conclusions du 15ème sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA, tenu à Bamako 48 heures auparavant.
Les décisions notables qui en sont issues sont, entre autres, la reconnaissance d’Alassane Dramane Ouattara comme le Président légitime de la Côte d’Ivoire et la démission du Gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dacoury Tabley.
Interrogé sur son bilan, Soumaîla Cissé dira: "ma plus grande fierté est d’avoir assis la crédibilité de la Commission de l’UEMOA. Les gens nous démarchent pour nous aider et, de plus en plus, nous intervenons auprès des populations avec célérité, en cas d’inondation, de crise alimentaire, voire des ravages provoqués par les criquets pèlerins. La Commission de l’UEMOA s’est également investie dans les forages, la construction de routes et le désensablement".
Questionné sur ce qu’il a pu réaliser pour son pays, le Mali, Soumaïla Cissé a indiqué qu’il est avant tout le Président de la Commission, c'est-à-dire le Président de l’instance regroupant tous les pays de l’UEMOA. Il a ensuite expliqué que l’institution qu’il dirige avait fait 450 forages au Mali, contribué à la construction de des échangeurs multiples et aménagé 11 000 ha à l’Office du Niger. La Commission s’intéresse également au lac Faguibine et aux routes. C’est bien elle, d’ailleurs, qui a construit la route bitumée Bandiagara – Bankass - Burkina Faso, dite Route du Poisson. Elle s’intéresse également à la valorisation du coton biologique, au Burkina comme au Mali.
Enfin, la Commission vient de débloquer 20 millions FCFA au profit de la presse, pour l’appuyer à créer une centrale d’achat. Par ailleurs, Soumaïla Cissé a évoqué trois défis majeurs que la Commission de l’UEMOA doit obligatoirement relever. Il s’agit de la crise alimentaire, de la crise énergétique et de l’emploi des jeunes.
Pour terminer, Soumaïla Cissé a insisté sur le fait que la justice, la gouvernance et l’éducation doivent constituer les trois piliers de notre espace communautaire. Sur ce dernier point, il a regretté n’avoir pas réussi à faire appliquer les mêmes droits d’inscription dans les différentes universités de l’UEMOA. Cependant, la Guinée Bissau, le Niger et le Burkina Faso en ont déjà fait une réalité. Aux autres pays de leur emboîter le pas, conformément à leurs engagements.
Chahana Takiou