Jeune, belle et passionnée, Binta Wagué l’est assurément. Sarakolé bon teint, elle est très pudique sur ses histoires d’amour. Elle est tout aussi gênée de parler des autres. Estimant qu’il est plus important de s’occuper de ses propres problèmes au lieu de juger les autres. Pourtant, jugée, calomniée, elle l’a été. On lui a prêté beaucoup de relations plutôt incommodantes. Pour vous, lecteurs de l’Observateur, elle a accepté de lever un coin du voile de sa vie. À vos marques…
Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le journalisme comme profession ?
Bon, le journalisme, c’est un métier que j’ai toujours aimé. Depuis toute petite d’ailleurs, il m’arrivait même de m’enregistrer quand j’apprenais mes leçons. J’ai toujours voulu devenir journaliste. Sans forcément préférer la télé hein ! mais journaliste tout simplement, que ce soit presse écrite, radio ou télé, cela m’était égal. Et voilà ! le bon Dieu a exaucé mon vœu.
Vous avez été formée au CESTI…
Exactement ! bon, d’abord, j’ai fait mes études primaires et secondaires à Kaolack. Après le bac, je suis partie au département de portugais. En même temps, j’ai passé le concours d’entrée au CESTI. Donc, j’y ai subi ma formation de journaliste. Je fais partie de la promotion de 2000. Et depuis décembre de la même année, je suis à la RTS.
Pourtant, il paraît que vous avez eu une promotion… canapé à la RTS ! (Piquée au vif), ça, je peux dire sans sourciller, que c’est faux ! et je le dis haut et fort. Mais moi je suis simple journaliste rien de plus. De quelle promotion parle-t-on ?
On dit que vous avez fait plusieurs années de stage dans la boîte, mais il a fallu qu’une certaine personne ait pris la direction pour que vous soyez embauchée directement…
(Visiblement surprise) Moi! Binta Wagué ! je peux dire que je suis entrée à la RTS par la grande porte. J’ai fait ma formation, j’ai présenté mon mémoire de fin d’études, je suis sortie avec la mention, plus les encouragements du jury. Et j’ai été recrutée sur cette base, en même temps que mes camarades de promotion. On était 5 à faire télé, 3 filles et deux garçons. L’une des filles est partie en France, il restait donc 2 garçons et deux filles. Tous les 4, nous avons fait notre stage et avons été recrutés en même temps à la RTS. Donc, personnellement, je marche la tête haute. Parce que je sais que je suis entrée par la grande porte à la RTS. Et puis…Bon, voilà ! c’est ça. Mais quand on est une personne publique, il y a toujours des rumeurs, les gens parlent tellement de vous ! Donc, on ne peut pas échapper à ces commérages.
C’est la rançon de la gloire alors ?
C’est exactement cela.
Est-ce cette même rançon de la gloire qui a fait que l’on vous a accusé d’avoir «volé» le mari de votre consoeur et collègue ?
(Elle éclate de rire), ça aussi c’est faux. Vous savez, j’avais décidé de ne plus en parler. Mais je vais juste vous dire que c’est encore de fausses rumeurs. Ce qui s’est passé, c’est que les deux hommes ont le même nom de famille. Ils ne se connaissent ni d’Adam, ni d’Eve. C’est deux hommes très différents, leur seul point commun, c’est leur nom de famille. Et ça s’arrête là. Bon ! c’est juste une rumeur, ça ne risque pas d’arriver. C’est effectivement la rançon de la gloire et je l’accepte.
Et je crois savoir que votre ex-mari est un magistrat, alors que l’ex de Mignèle est un employé de la RTS ?
(Un peu gêné par le sujet), s’il vous plaît. Je ne veux pas trop parler de tout ça. C’est une histoire ancienne et je préfère que l’on parle d’autres choses (rires)
Mais votre ex-mari est bien un magistrat ?
Oui ! oui !
Pourquoi avez-vous divorcé avec lui ?
«Cheu» ! s’il vous plaît, laisse de côté ce sujet. Je ne veux pas parler de ça dans la presse.
Dites-nous au moins si c’est à cause de vos horaires très difficiles en tant que journaliste ?
(Agacé) Non ! non ! non ! je vous dis que je ne veux pas en parler. Mon divorce n’a rien à voir avec mon métier, ça au moins, c’est sûr. Ce qui devait arriver est arrivé et c’est derrière moi maintenant. J’ai tourné la page.
Tournons la page ; qu’est-ce que vous faites de beau dans votre métier présentement ?
Je suis à la RTS comme journaliste. Je présente le journal, je fais aussi des reportages…
Vous avez eu à animer des émissions culturelles ; pourquoi les avoir arrêtées ?
Exactement, j’ai eu à animer «Melting pot» avec Marième Sélly Kane et Fatou Tandiang. Donc, ça on l’a arrêté…
Pourquoi ?
Bon ! comme ça ! Parce que Fatou est allée ailleurs, moi j’étais trop occupée à la rédaction. Marième a continué seule l’émission, avant d’arrêter. Maintenant, je ne sais pas pourquoi elle a arrêté. Quant à moi, après «Melting pot», j’ai eu à animer «Espace culture». Une émission culturelle que la RTS avait créée en partenariat avec le ministère de la Culture. On a fait plusieurs numéros pendant un an. Là, on l’a arrêtée, mais bon…C’est juste pour quelque temps. Parce qu’on va la reprendre très bientôt.
Ce n’est donc que ça ? Ne serait-ce pas lié aux petits problèmes de clans dont on parle souvent à la RTS ?
(Elle éclate de rire) ah non ! ça ! je peux te dire que je n’ai aucun problème avec qui que ce soit à la RTS. Je m’entends avec tout le monde. Donc, s’il y a ce genre de problèmes, ça moi, je ne sais pas. C’est vous qui me l’apprenez.(rires)
Ok, dites-nous un peu, à quand votre prochain mariage ?
(Elle rigole), bientôt «incha Allah».
Vous avez donc un copain ?
(Avec une air de défi) Eh bien oui !
C’est qui ?
«Hi» ! je ne vous le dirai pas !
Pourquoi pas?
Je ne vous le dirai pas. Je préfère garder le secret jusqu’au mariage «rek». (Elle éclate de rire)
Mais pourquoi tout ce mystère ?
Mais c’est ma vie privée !(rires), en tout cas, j’ai quelqu’un dans ma vie, qui m’aime et que j’aime et voilà ! je ne vais pas vous en dire plus.
Ah ! sur ce point aussi, il y a des rumeurs «dé» ?
(Elle écarquille les yeux, me fait un grand «quoi?», avec les bras ouverts), tout ce que je peux dire, c’est que j’ai quelqu’un. Il m’aime et je l’aime et je m’en arrête là. Que ce soit la personne dont on parle ou pas, je préfère garder ça pour moi.
Mais on peut dire que votre union est pour bientôt ?
Ah ! j’espère, mais je laisse ça entre les mains de Dieu.
Mais…
Je ne vais pas vous révéler tous mes secrets. Je vais m’arrêter là et vous aussi (elle prend un air de défi, en rigolant), vous allez arrêter ! (elle éclate de rire).
Vous êtes une Saloum-Saloum bon teint alors ?
Exactement ! je suis Saloum-Saloum, Soninké et Saloum-Saloum (rires).
Vous devez bien préparer le «Mbaxalu Saloum» ?
Très bien même. Et je tiens à vous dire que je suis un vrai cordon-bleu. Je fais trop bien la cuisine même. Comme ma maman d’ailleurs.(rires)
Vous avez l’air très proche de votre maman ?
C’est vrai. Je suis très proche d’elle. Elle vit au Mali, mais on se parle tous les jours au téléphone. Parfois même, on s’appelle plusieurs fois le même jour.
Comment se fait-il qu’elle vive au Mali alors que vous me dites que vous êtes des Saloum-Saloum ?
(Elle rigole), en fait, toute la famille est là. Mais comme mon papa travaille là-bas, elle a préféré le rejoindre.
Hum ! hum, c’est une «Diongué» c’est d’elle que vous avez hérité cela ?
(Elle éclate de rire), ah oui ! moi, «Diongué» ? Je ne savais pas.
Ah ! bon vous n’êtes pas consciente de faire fantasmer plus d’un homme ?
Ah ! bon, (elle rigole un bon coup) ah ! ça «moom», vous me l’apprenez.
Sérieusement ?
Sérieusement ! attendez, vous savez, c’est normal pour une femme qui n’est pas mariée, que les hommes aillent vers elle. Mais de là à faire fantasmer les hommes, je ne pense pas être vraiment ce genre de femme. Maintenant, la coquetterie fait partie de la femme… Je suis coquette et j’aime ça. Et je pense que toutes les femmes sont coquettes ! c’est naturel (elle éclate de rires).
Ok, Binta quels sont les projets ?
Vous savez le journalisme mène à beaucoup de choses. J’ai beaucoup de projets en effet. Mais pour le moment, je les garde pour moi !
Vous êtes à la RTS pour longtemps encore ?
En tout cas, j’y suis pour le moment. Pour ce qui va se passer demain, je préfère m’en remettre à la volonté de Dieu.
Source: Par Mame Sira Konaté Futurs Medias