La connaissance du climat et sa prévision occupent une place importante parmi les savoir-faire qu’a dû développer la société soninké pour s’adapter aux contraintes du milieu sahélien.La perception du temps qu’il fait et la structuration du temps qui passe sont étroitement liées, même si d’autres calendriers sont en vigueur à côté du calendrier agricole,témoins de la pénétration ancienne de l’Islam et de la colonisation française. Les Soninké sont particulièrement soucieux des différentes formes d’apport en eau : « pluies utiles » de l’hivernage, crue du fleuve, rosée de la saison sèche.
Les prévisions météorologiques qui s’inspirent notamment d’une observation du monde animal et végétal, interviennent dans les stratégies culturales à côté de facteurs socio-économiques tels que les ressources foncières ou la force de travail disponible. La formulation de ces prévisions et en particulier l’absence de proverbes se référant à des repères relativement fixes d’une année sur l’autre, comme c’est l’usage en Europe, témoignent encore une fois de l’importance du système calendaire dans la constitution et la transmission du savoir météorologique...
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- La Saison des pluies chez les Soninké : Le Tangaande (2ème partie).
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