Les jeux :
Après les cours coraniques, la descente de l'ecole ou après les travaux champêtres , les aires de jeux se remplissent. Chaque fedde a son terrtoire défini où il peut s'adonner à la pratique du foot et à d' autres jeux.
Le plus souvent, les jeux les plus marrants se font le soir au clair de lune. J'ai relevé quelques unes que je vais citer ci-dessous :
« Le Lamba » :
C'est rien d'autre que la fameuse lutte traditionelle. Les braves jeunes gens amoureux de cette discipline sortent et font appel à d'autres jeunes d'autres fedde. Chacun montre son talent, sa technique à son adversaire. e public exhulte. Les poltrons sont souvent hors jeu et s'erigent en spectateurs d'un soir.
« Ndougou ti » :
C'est un jeu d'intelligence. Il s'agit de deviner le nom de chose ou d'un animal que 2 personnes se sont dit en secret. Ces 2 personnes après concertation annoncent le thème et demandent à tour de rôle les autres copains leur pensée.
Par exemple :
Les 2 Personnes prenent en secret le thème "poisson" et choissisent le tilapia comme réponse. A tour de rôle, les autres vont dire leurs reponses jusqu'à ce qu'une d'entre elles trouvent la réponse .
« Le Pris » :
Ce jeu consiste a former 2 groupes de 4 ou 5 personnes. De part et d'autre des 2 groupes, au milieu, il y a une personne qui tient un bout de tissu. Chaque membre des 2 groupes choisit un numero allant de 1 à leur nombre total. Ainsi, le juge du jeu appelle 1 à 1 par numero. On marque un point si l'on a reussi à prendre le tissu sans se faire toucher par son adversaire en rejoignant ses camarades. Ce jeu était trop prisé.
« Bouré mbourbajo » :
Il s'agit de cacher un pagne ou un boubou dans un lieu anodin et d'appeler les participants qui etaient en cachette. Un fois arrivé sur place, ils cherchent le tissu. Celui qui le trouve frappera les personnes qui n'ont pas pu toucher le temoin qui est souvent le poteau de l'aire de jeu ou un mur quelconque. Personne n'a le droit de toucher au temoin tant que l'on aie pas trouvé le tissu. D'ailleurs certains dissimulent leur trouvaille et barre l'acces au témoin afin de bien taper leurs camarades avant leur toucher au témoin.
« Niof tinguil niof » :
C'est un des jeux dangereux qui se pratiquait durant les années 80-90. Il s'agit de se tacler. L'idée est de se tenir debout et tacler les autres qui veulent rester debout. On est hors jeu si l'on s'assoit sinon on est la cible des tacles les plus violents.
« Mama Tiyé wara » :
Il s'agit de prendre un jeune que l'on fait garder par un autre. De part et d'autre de ce jeune en garde à vue, les autres guettent les déplacements du gardien vers un sens et viennent frapper la personne gardée. Ils feront attention à ne pas se faire toucher par son gardien. Généralement, le gardien par combine poursuit une bande de jeunes et laisse le jeune en garde à vue à la merci des autres. Ces derniers le frappent jusqu'au retour du gardien. Ainsi de suite. Si le gardien touche avec son tissu une autre personne. Ce dernier remplace le jeune en garde à vue et celui - ci devient le gardien à son tour. La personne en garde à vue est appelé «tiyé = viande » et autres jeunes predateurs crient « mama tiyé wara = papi, laisse la viande ». Ce qui rend dangereux ce jeu est le fait que certains jeunes mettent des cailloux dans leurs tissus avec lequel ils frappent le jeune en garde à vue et n'hésiteraient pas à faire mal.
Signalons aussi le fleuve qui est un terrain de jeu prisé des jeunes gens.
Le fleuve constitue le lieu de convergence des jeunes surtout pendant la saison seche. On s'y baigne 3 à 4 fois par jour. On y pratique plusieurs jeux. On y joue entre autres : "Lemmu lemmu yo", du "Deebin de"… et souvent des courses. Gare à ceux qui ne savent pas nager.
Un moment de grand delire.