Son calme olympien ne laisse en aucune façon présager que l’homme est un As de l’outil informatique, de l’électronique, de l’électrotechnique et de l’automatique. Bakary de Diawara, Administrateur Général de « Platform » a tout pour séduire, son cursus scolaire et universitaire plus que brillant, son sens des affaires et sa générosité exemplaires ont certainement pesé sur la balance pour que le choix soit porté sur lui dans la dynamique du parrainage de la cinquième journée de l’excellence de l’inspection de l’éducation de Bakel. Cela n’arrive point trop souvent. Qu’un gamin en âge d’aller à l’école prenne sur lui la décision de se faire inscrire à l’école, malgré le niet catégorique de son père. Eh bien c’est ce qu’a fait Bakary Diakhité. Il lui a suffi de suivre son aîné, en franchissant tout bonnement la clôture qui séparait leur domicile avec l’école élémentaire où il a fait ses premiers pas. Ce natif de Diawara a vite gravi les échelons, sans perdre trop de temps. Après le cycle élémentaire, Bakary fréquentera le lycée André Peytavin de Saint Louis avant de se retrouver à Maurice Delafosse d’où il décrochera un Baccalauréat F2. Ce fut ensuite l’Institut Universitaire de technologie de Dakar qui l’accueillera, et en 1981, il met dans sa gibecière un diplôme Universitaire de technologie, option Electronique, Electrotechnique, Automatique et Informatique industrielle.
Bakel: La farine "Misola" suscite beaucoup d'intérêt
Les femmes du département de Bakel encadrées par « Misola » ont maintenant du pain sur la planche. La farine qu’elles produisent est partout demandée, même dans des structures de santé du département, parce que la qualité de la bouillie faite avec est jugée très bonne. En moins d’un semestre d’activités, les femmes bénéficiaires de la minoterie « Misola » ont produit 1571 paquets de farine, dans d’excellentes conditions d’hygiène, souligne-t-on dans la contrée. A Tourimé, tout comme à Balou, Koughany, Golmy, Aroundou et Yaféra, les populations se diront satisfaites par l’initiative et la qualité de la bouillie faire avec de la farine produite par ces femmes, des révélations confirmées par différents infirmiers chefs de poste officiant dans la zone. Ce qui eut comme conséquence logique la très forte augmentation de la demande, même de l’autre côté du fleuve Sénégal en territoire mauritanien. A la rencontre tenue entre les membres de la délégation de « Apis » et les membres de l’instance directionnelle de l’association des femmes productrices de farine Misola, un certain nombre de doléances ont filtré, l’on retiendra essentiellement celles relatives à la demande de terrain pour construire leur propre local, aux ennuis techniques du moulin, à la formation avec le besoin exprimé par les femmes de suivre un stage au Mali voisin sur la fabrication de biscuits avec de la farine Misola, ainsi qu’au regret fortement exprimé de ne point voir des responsables de Misola à Bakel.
Le commerce dans le département de Bakel
Le commerce a longtemps été une activité prisée à Bakel. De "Buhan et Teïsseire" aux « Baol – Baol » sans oublier les grands commerçants Soninkés, le département de Bakel a toujours été un carrefour commercial. Autrefois, les colons avaient fait de cette contrée Soninké un pilier du commerce colonial. De grands commerçants s'installèrent alors dans la vieille ville de Bakel. Les marchandises aussi diverses et variées arrivaient à Bakel par voie fluviale depuis la capitale St Louis. Le fleuve Sénégal était navigable. Les bateaux embarquaient et débarquaient de l'actuel embarcadère de Bakel (Bologanxore) qui avait des allures de port. Certaines photos de Bakel colonial montrent le port de Bakel d'autrefois. On y voit clairement des bateaux à voile et des hommes déchargeant des marchandises. Des archives qui montrent que Bakel disposait d'importantes activités portuaires.Il faut aussi noter que le fleuve Sénégal était plus grand à l'époque et la navigation était possible... Les berges du fleuve caressaient les murs de l'actuelle Mairie de Bakel et dans certains endroits, le fleuve se trouvait à proximité des maisons. Les ponts de Modincané et de Girimpalé baignaient dans l'eau du fleuve. Ceci montre que le fleuve Sénégal de la période coloniale n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui. Bakel avait toutes les facettes d'une ville économique. Dans les différents magasins de l'époque, BUHAN et TEISSEIRE était un des plus florissants.
Les Soninkes et les études : mémoires d'un enfant du Gajaaga
" Ecolou lemu nia nxa ! Batara lemu nia nxa ! Yiga remu nia nxa " ( Les ecoliers ont terminé les cours, les "vaut rien" ont fini les cours, les gourmands sont descendus ) tel etait le refrain fièrement scandé dans les rues des villages Soninkes à la descente des écoliers. Autrefois, les Soninkés n'accordaient de l'importance qu'aux études coraniques. Les parents du monde Soninke envoyaient instinctivement leurs enfants dés leur bas âge chez le marabout du quartier ou du village. Initier son enfant aux preceptes de l'islam était une obligation dont chaque parent Soninke devait s’acquitter. Les parents confiaient ainsi leurs enfants aux familles maraboutiques du village. Tel etait le mode opératoire du monde Soninke auquel chaque parent Soninke devait se conformer.
Pendant longtemps l'école française était pérçue comme un lieu de pérdition et d'acculturation. Aucun parent ne voulait envoyer son enfant dans cette voie sinueuse et dangereuse. De même mettre son enfant à l'école revenait à faire un sacrifice énorme. Les Soninkes vivaient d'agriculture, de pêche et d'artisanat. L'émigration n'était pas importante et concernait peu de familles. Mettre son enfant à l'école coranique était un handicap énorme pour les travaux champêtres. Les enfants étaient une ressource humaine importante sur laquelle les parents se reposaient pour faire vivre leur famille.