Les Nouveaux Afro-Américains
Les Nouveaux Afro-Américains ou l’influence de l’immigration africaine sur les relations panafricaines et l’identité noire aux Etats-Unis
Les Africains et les Afro-américains ont toujours eu des rapports fragiles et compliqués qui ont été influencés par l’histoire et les perceptions. Philippe Wamba, lui-même biculturel, décrit la « fascination » qu’ont les Africains et les Afro-américains les uns pour les autres comme deux groupes « qui se contemplent par delà le fossé que représente l’océan atlantique, à travers le Transatlantique comme un enfant qui se voit dans un miroir pour la première fois ». Aujourd’hui, cette ligne de partage transatlantique se rétrécit. De plus en plus d’Africains partent pour les Etats-Unis, et ces « cousins éloignés » se voient obligés, tout au moins, de se reconnaître mutuellement.
Toutefois, cette reconnaissance ne se traduit pas en rencontres familiales. Les relations sociales entre les Africains et les Afro-américains sont au mieux, troublées et au pire, hostiles. Les tensions qui existent entre les Africains et les Afro-américains aux Etats-Unis promettent d’atteindre un point d’ébullition. Il y a eu, en effet, certains cas de conflits entre des étudiants africains et afro-américains dans des établissements d’enseignement secondaire du premier cycle et des lycées américains. On note également des conflits sur le lieu de travail déclenchés par l’embauche et la promotion d’un groupe par rapport à un autre. Même s’il existe des cas plus positifs de coopération et d’interaction, les Africains et les Afro-américains ont tendance à s’isoler les uns des autres tout en nourrissant des stéréotypes et des idées fausses qui ont empêché des interactions sociales plus répandues.
Le Forum Social Mondial est-il utile pour les luttes populaires ?
Les formules des forums sociaux le sont-elles ?
Au sortir du 7ème Forum social mondial (Fsm), le premier du genre tenu en terre africaine, et plus précisément à Nairobi, au Kenya, Samir Amin jette ici un regard sans complaisance sur le mouvement social. Malgré les succès certains rencontrés dans bien des domaines, l’auteur invite à la modestie dans l’évaluation de leurs réalisations et énumère un certain nombre de "défauts". Amin estime qu’un recadrage est indispensable pour faire transformer les rapports de force sociaux et politiques en faveur des classes populaires. Aussi, milite-t-il pour qu’ « en parallèle donc (et non en conflit) avec la poursuite des actions militantes des Forums, (que) d’autres formes d’intervention sont nécessaires, permettant l’approfondissement des débats en vue d’actions communes (au delà de la « journée » de protestation mondiale contre la dette, ou les guerres préventives, ou pour l’affirmation des droits des femmes, de l’accès à l’eau etc.). »
Privatisation de l'eau : une incantation dans la bouche des gouvernants ?
Le deux dernières décennies ont été le témoin de tragédies réelles pour les populations pauvres de la plupart des pays du tiers-monde. Leurs droits les plus élémentaires, comme celui de l’accès à la ‘ressource universelle’ qu’est l’eau, ont été sacrifiés à l’autel de la seule volonté –voire du seul caprice- de sociétés financières internationales et de leurs alliées que sont des multinationales qui ne sont mues que par l’appât du gain. ‘Libéralisation’, ‘privatisation’ sont ainsi devenues un jargon fétiche que ne cesse de leurs rabâcher la société capitaliste mondiale qui impose son diktat a des gouvernants devenues tout simplement des caisses de résonance. Cet article se penche sur la privatisation de l’eau au Sénégal et tente d’en faire ressortir les multiples avatars.
Le Sénégal a été l’un des premiers pays africains à s’engager dans la privatisation des secteurs clés de son économie. Si le Ghana fait aujourd’hui cas de «modèle» pour les institutions financières internationales, en particulier la Banque Mondiale, le Sénégal a tôt fait d’être classé parmi les «élèves» cités en exemple en matière de privatisation. Les processus économique enclenchés à la fin des années 70 ont eu comme corollaire naturel le retrait de la tutelle de l’Etat des secteurs clés de l’économie et le bradage des sociétés nationales.
Magie, morale et religion dans les pratiques talismaniques d'Afrique occidentale
Magie, morale et religion dans les pratiques talismaniques d'Afrique occidentale
Nous avons la chance, depuis plusieurs années, de pouvoir disposer de documents talismaniques actuels, provenant d'Afrique occidentale (Mauritanie et Sénégal). Dans la mesure où ces écrits, à usage magique, reproduisent un modèle général remontant fort loin dans l'histoire islamique, nous avons été amené à analyser aussi, pour partie, cette littérature ancienne qui retrouve, en cette fin de 20e siècle, une vigueur de diffusion considérable.
Justement, l'édition et la vente en librairie de traités de magie classiques, comme celui d'al-Bûnî par exemple, posent fort bien la question dont nous voulons débattre : quelles relations entretiennent la magie à écriture, pratiquée par les musulmans, avec les valeurs morales et religieuses de leurs sociétés?