Il est rare de voir un coup d’essai se transformer en un coup de maître. Ce fut le cas de la première édition de l’association Soninkara.com de 2008. En ce moment de crise où l’incertitude est le lot quotidien de commun des mortels, il n’est pas inintéressant de joindre l’utile à l’agréable. C’est ainsi que l’association a décidé de réitérer son exploit de l’année passée. En effet, l’association soninkara.com, connue pour son rôle de communication, de sensibilisation et dans son combat dans la promotion de la langue et de la culture soninkées, a organisé avec brio une journée culturelle le 30 mai 2009 dans les locaux municipaux de l’Espace Fraternité de la ville d’Aubervilliers, pour régaler les Soninkés et les non-Soninkés. À dire d’observateur, la journée a été une réussite totale. L’accomplissement de cette journée est le fruit de plusieurs mois de travail. Les organisateurs n’ont ménagé aucun effort pour que la journée du 30 mai soit couronnée d’un grand succès. Et elle l’a été. Au menu du jour :
- Une conférence-débat sur le thème « Les premiers soninkés en France : de la situation d’émigrés à celle d’immigrés ». Cette conférence est animée par Catherine QUIMINAL professeure émérite de sociologie et d’anthropologie, par Cheikhna-Mouhamed WAGUÉ doctorant en Histoire à la Sorbonne et par Nabakha KAMARA, un immigré soninké très expérimenté et très cultivé. Même si le thème de la conférence n’est pas absent dans les débats quotidiens, il est intéressant de souligner qu’il tire son originalité dans le témoignage direct de l’un des principaux concernés en la personne de Nabakha KAMARA. Ce témoignage, oh combien émouvant et instructif, a permis à la génération montante d’avoir une vision rétrospective de l’immigration, ce qui permettra d’éviter les erreurs du passé. N’a-t-on pas dit que le présent se nourrit du passé ?
- Une conférence-débat sur le thème « Les premiers soninkés en France : de la situation d’émigrés à celle d’immigrés ». Cette conférence est animée par Catherine QUIMINAL professeure émérite de sociologie et d’anthropologie, par Cheikhna-Mouhamed WAGUÉ doctorant en Histoire à la Sorbonne et par Nabakha KAMARA, un immigré soninké très expérimenté et très cultivé. Même si le thème de la conférence n’est pas absent dans les débats quotidiens, il est intéressant de souligner qu’il tire son originalité dans le témoignage direct de l’un des principaux concernés en la personne de Nabakha KAMARA. Ce témoignage, oh combien émouvant et instructif, a permis à la génération montante d’avoir une vision rétrospective de l’immigration, ce qui permettra d’éviter les erreurs du passé. N’a-t-on pas dit que le présent se nourrit du passé ?
-Une représention théâtrale sur le thème de l’immigration : On ne le dira jamais assez, l’immigration est un thème qui se mange « avec toutes les sauces ». Au-delà des écrits académiques et des débats politiques sur l’immigration, force est de remarquer que celle-ci se forge une place honorable dans les autres genres littéraires, comme le théâtre. C’est ainsi que certains jeunes talentueux du milieu soninké, épaulés par certains amis français, ont fait une prestation théâtrale de haute portée. Cette présentation théâtrale est le reflet direct de la situation des immigrés aux pays de droits de l’Homme. Les thèmes choisis sont adaptés à la réalité quotidienne des immigrés : contrôle d’identité, escroquerie, mariage forcé, conflits de générations, recherches de repères identitaires, etc.
-Une projection documentaire sur les premiers migrants Soninkés en France : Au menu de cette journée, le septième art, à savoir le cinéma, a eu tous les honneurs. La projection de quelques courts-métrages sur les premiers migrants en France a permis de cueillir des informations brutes et objectives, puisque ce sont les concernés même qui s’exprimaient. Ces témoignages ont permis d’avoir une vision claire et précise de la situation des migrants. Les voies officielles françaises nous relèguent toujours une conception tronquée et peu objective de la situation des migrants. À partir de ces témoignages, l’on peut dire que la situation de l’immigré n’a jamais été un long fleuve tranquille. D’ailleurs, elle est devenue plus agitée et plus difficile à vivre, vu toutes les mesures prises par le gouvernement français et tous les clichés qui environnent les immigrés en question. On voit par là qu’il fait également partie de la mission de soninkara.com de briser cette Image d’Epinal, qui consiste à voir toujours l’immigré comme un malheureux, une victime éternelle, un homme que l’on exploite sans lui garantir tous ses droits.
-Chants traditionnels de Talibés : C’est un moment émouvant qui nous plonge dans le bon vieux temps de nos aïeux. A s’y méprendre, les talibés semblent ravir la vedette à tous les autres artistes de la journée. Dans la salle, rares sont ceux qui avaient une fois participé à une scène pareille, à commencer par ma modeste personne. L’entrée en scène de ces lions a inhibé la salle. Leur démonstration, doublée de leurs chants, ont permis à notre génération de revisiter le passé dans l’Espace Fraternité, en territoire française, sans se déplacer. Quelle merveille ! Quelle prouesse ! Quelle grande imagination que de penser à visiter cet aspect socioculturel que l’on croyait enfoui à jamais dans les ténèbres du passé. C’est dire que, même en France, il est possible de faire revivre nos valeurs ancestrales et de leur restituer leur pesant d’or d’alors. En tout cas, les talibés ont fait preuve d’originalité et de dextérité. Aussi longtemps, le public se souviendra de ce moment exceptionnel et rarissime.
- Une démonstration en direct d’artisans : Ce fut le tour des artisans soninkés de nous expliquer leur production. Ces démonstrations faites en direct nous a montré à quel point nous pouvons espérer et se dire que nous n’avons pas tout perdu et que l’espoir est toujours permis.
- Un repas gastronomique (diner). Un hommage particulier à rendre à nos sœurs et cousines pour l’immense effort qu’elles ont fourni tout au long de la journée. Elles ont été à la hauteur et pris soins de tous les invités sans exception. Aucune convive n’est sortie mecontente de la salle. A l’image de leur mère, les serveuses ont montré le vrai sooninkaaxu.
-Enfin une soirée musicale : La journée est clôturée par la démonstration des nos nouveaux chanteurs ; il s’agit de Lassana Haawa Sisoxo de Maxana, de Demba Tanja de Ajaar, Guja Manju Xumba Kuyate de Jaageli, la Troupe de Jooguntro, Mamadu Diabaté, et Sira Kouyaté.
Que retenir de ce compte-rendu non exhaustif ? Il est à souligner d’emblée que les membres de l’association Soninkara.com ont su montrer au public, sans aucune vanité, qu’ils sont capables, au-delà des multiples occupations et préoccupations quotidiennes, d’être utiles pour leur communauté. Ils se sont investis dans cette mission de façon désintéressée. La seule récompense qu’ils attendent, c’est de voir leur communauté se développer et de sortir de son sommeil de sous-développement. Toutes les forces vives de cette communauté doivent être mises à contribution pour aider ces bonnes volontés à avancer dans leur mission. Que Dieu nous leur préserve pour longtemps.
Marigatta WAGUÉ
-Une projection documentaire sur les premiers migrants Soninkés en France : Au menu de cette journée, le septième art, à savoir le cinéma, a eu tous les honneurs. La projection de quelques courts-métrages sur les premiers migrants en France a permis de cueillir des informations brutes et objectives, puisque ce sont les concernés même qui s’exprimaient. Ces témoignages ont permis d’avoir une vision claire et précise de la situation des migrants. Les voies officielles françaises nous relèguent toujours une conception tronquée et peu objective de la situation des migrants. À partir de ces témoignages, l’on peut dire que la situation de l’immigré n’a jamais été un long fleuve tranquille. D’ailleurs, elle est devenue plus agitée et plus difficile à vivre, vu toutes les mesures prises par le gouvernement français et tous les clichés qui environnent les immigrés en question. On voit par là qu’il fait également partie de la mission de soninkara.com de briser cette Image d’Epinal, qui consiste à voir toujours l’immigré comme un malheureux, une victime éternelle, un homme que l’on exploite sans lui garantir tous ses droits.
-Chants traditionnels de Talibés : C’est un moment émouvant qui nous plonge dans le bon vieux temps de nos aïeux. A s’y méprendre, les talibés semblent ravir la vedette à tous les autres artistes de la journée. Dans la salle, rares sont ceux qui avaient une fois participé à une scène pareille, à commencer par ma modeste personne. L’entrée en scène de ces lions a inhibé la salle. Leur démonstration, doublée de leurs chants, ont permis à notre génération de revisiter le passé dans l’Espace Fraternité, en territoire française, sans se déplacer. Quelle merveille ! Quelle prouesse ! Quelle grande imagination que de penser à visiter cet aspect socioculturel que l’on croyait enfoui à jamais dans les ténèbres du passé. C’est dire que, même en France, il est possible de faire revivre nos valeurs ancestrales et de leur restituer leur pesant d’or d’alors. En tout cas, les talibés ont fait preuve d’originalité et de dextérité. Aussi longtemps, le public se souviendra de ce moment exceptionnel et rarissime.
- Une démonstration en direct d’artisans : Ce fut le tour des artisans soninkés de nous expliquer leur production. Ces démonstrations faites en direct nous a montré à quel point nous pouvons espérer et se dire que nous n’avons pas tout perdu et que l’espoir est toujours permis.
- Un repas gastronomique (diner). Un hommage particulier à rendre à nos sœurs et cousines pour l’immense effort qu’elles ont fourni tout au long de la journée. Elles ont été à la hauteur et pris soins de tous les invités sans exception. Aucune convive n’est sortie mecontente de la salle. A l’image de leur mère, les serveuses ont montré le vrai sooninkaaxu.
-Enfin une soirée musicale : La journée est clôturée par la démonstration des nos nouveaux chanteurs ; il s’agit de Lassana Haawa Sisoxo de Maxana, de Demba Tanja de Ajaar, Guja Manju Xumba Kuyate de Jaageli, la Troupe de Jooguntro, Mamadu Diabaté, et Sira Kouyaté.
Que retenir de ce compte-rendu non exhaustif ? Il est à souligner d’emblée que les membres de l’association Soninkara.com ont su montrer au public, sans aucune vanité, qu’ils sont capables, au-delà des multiples occupations et préoccupations quotidiennes, d’être utiles pour leur communauté. Ils se sont investis dans cette mission de façon désintéressée. La seule récompense qu’ils attendent, c’est de voir leur communauté se développer et de sortir de son sommeil de sous-développement. Toutes les forces vives de cette communauté doivent être mises à contribution pour aider ces bonnes volontés à avancer dans leur mission. Que Dieu nous leur préserve pour longtemps.
Marigatta WAGUÉ