Le commissaire européen aux droits de l'homme, Thomas Hammarberg, devait rendre, jeudi 16 avril, un rapport sur l'Italie. "La situation reste préoccupante concernant la situation des Roms, les politiques et les pratiques d'immigration et le non-respect des mesures provisoires contraignantes demandées par la Cour européenne des droits de l'homme", devait-il déclarer. Se félicitant de certaines mesures positives, il invite les autorités à "condamner plus fermement toutes les manifestations racistes ou intolérantes et à garantir la mise en oeuvre effective de la législation antidiscrimination". Il condamne le projet de loi sur la sécurité publique qui fait de l'immigration irrégulière un délit ainsi que la disposition (adoptée au Sénat) qui permet au personnel médical de signaler à la police les migrants irréguliers. "Cela est susceptible d'exacerber les tendances discriminatoires et xénophobes qui se manifestent déjà dans le pays", estime-t-il.
Mauritanie: Réaction à la conférence de Mariam Dadah
Il est clair pour toutes celles et tous ceux qui ont assisté à cette conférence que le sujet, pour des raisons que nous ignorons, n’a pas été traité comme on s’y attendait. Aujourd’hui, en Mauritanie, parler de l’unité nationale ne pourrait de fait se résumer à une évocation des obstacles qui ont accompagné la naissance de la nation mauritanienne. La vraie question devant être abordée dans ce genre de rencontre pour que cette unité de notre nation voie le jour est sans doute celle de la justice. On ne pourrait pas unir un peuple qui souffre des injustices des dictatures, des répressions et des dénis des droits les plus élémentaires de l’être humain en contournant les questions qui dérangent. L’un des grands défis auxquels la Mauritanie est confrontée est celui de son passé récent, proche, du passif humanitaire ; des milliers de gens victimes des pouvoirs de terreur instaurés pendant plus de vingt ans.
Vallée du Fleuve Sénégal : 350.000 tonnes de riz paddy récoltées en 2008
Dakar, 14 avr (APS) - Les agriculteurs de la Vallée du fleuve Sénégal ont récolté 350.000 tonnes de riz paddy soit 220.000 tonnes de riz blanc, révèle "Valinfos’’ le bulletin d’informations générales de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED).
’’Pour la campagne de saison chaude 2008, la production enregistré était de 100 00 tonnes. Ainsi, le cumul a permis de mettre sur le marché national 350.000 tonnes de paddy soit l’équivalent de 220.000 tonnes de riz blanc", écrit "Valinfos" dans un numéro spécial consacré à la Grande offensive nationale pour l’agriculture pour l’alimentation et l’abondance (GOANA).
’’Jamais de mémoire d’agriculture dans la Vallée du Fleuve Sénégal, autant de records n’ont été battus en l’espace d’un an’’, note le bulletin d’informations de la SAED distribué en marge de la 10-éme édition de a FIARA.
Air Sénégal International, une mort programmée ?
La météo a subitement tournée à l'orage entre Casablanca et Dakar. Nous savions que la Royal Air Maroc (RAM) détentrice de 51% des parts d'Air Sénégal International (ASI) avait du mal à communiquer avec ses partenaires sénégalais mais il semblerait que la situation n'aille pas en s'arrangeant. En effet, nous sommes maintenant passés du mépris à l'affrontement. Une guerre juridique qui s'annonce séré mais qui ne fait que peu de doute sur son issue : la fin d'ASI.
La compagnie sénégalaise va mal. Outre ses relations tumultueuses avec son actionnaire marocain, ses comptes ont été bloqués par l'agence chargée du recouvrement des taxes aéroportuaires. Une situation qui si elle n'est pas réglée au plus vite mettra la compagnie en faillite en très peu de temps. En toute logique, la compagnie étant dans l'incapacité de se servir de ses comptes, elle ne pourra pas régler ses factures. La suspension de ses opérations est donc de plus en plus proche dans un contexte économique mondial qui ne favorise de toute façon pas ce genre d'acrobaties.
France: Une campagne contre l'excision et les mariages forcés
Dans le cadre du plan triennal (2008-2010) de lutte contre les violences faites aux femmes, Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée de la solidarité, lance une campagne contre l'excision et les mariages forcés. Pour chacune de ces deux violences dites coutumières, 100 000 affiches et brochures vont être diffusées dans les associations, les délégations aux droits des femmes, mais aussi, pour ce qui concerne l'excision, dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI), auprès des gynécologues ou encore de l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). "L'excision n'est pas une singularité coutumière à respecter. Aucune forme de violence ne peut être tolérée", soutient Mme Létard. Elle souhaite que la campagne invite les femmes à "briser la loi du silence".
Ces pratiques, liées à des traditions culturelles ou religieuses prégnantes dans les familles originaires de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, sont difficilement chiffrables. Les associations prennent en charge quelques centaines de cas par an. Une extrapolation sur le nombre de jeunes filles de 15 à 18 ans originaires de pays où existe cette pratique établit à 70 000 le nombre d'adolescentes menacées d'être mariées contre leur gré. Et 55 000 femmes excisées vivraient en France.