Paris 18e – A la sortie du métro Château Rouge. « Maïs chaud, maïs chaud, les derniers de la saison », scande à tue-tête un grand mauritanien d’une trentaine d’années. Rapidement, les clients débarquent et encerclent Kamara :

« 50 centimes pièce, ils sont encore chauds et tendres ! »

Comment ça fonctionne ?

Depuis mars 2011, un enfant de notre terroir Aladji Konaté a été retrouvé menotté et noyé dans le fleuve à Goundéyini ; Depuis maintenant trois ans et huit mois aucune enquête n’a été menée par  la justice de notre pays.

Le dossier est toujours vierge et vide…

Malgré la plainte déposée par la famille et soutenue par notre Collectif, les autorités jouent la montre en temporisant pour nous faire baisser la garde. On pensait qu’avec le nouveau pouvoir les choses allaient s’améliorer…  en vain.

Comment dès lors, une mère peut-elle oublier une mort si atroce de son enfant ?  Comment peut –elle supporter la douleur de ce second enterrement social de son fils que compte lui réserver la justice de son propre pays ?

Comment un frère, un cousin, un ami, un proche peut-il accepter que la justice du Sénégal n’ait encore pas bougé le petit doigt pour fixer les responsabilités et punir sévèrement les éventuels coupables d’une bavure intolérable dans un pays qui crie à hue et à dia au visage du monde entier

Nous vous proposons la toute première interview de Djénéba  Miradey Koundio, Miss Sénégal France 2015. Originaire de la région de Matam, cette habitante du 93 a été élue ambassadrice de la beauté sénégalaise en France, le 22 Novembre 2014 au Théâtre Diana Moreno. Elle nous parle de son sacre, de sa double culture, de ses projets...

« Mieux vaut souffrir à l'étranger, que de rester pauvre chez soi ». Ce proverbe Sénégalais, plein de sens, a conditionné bien des vies et a changé mille et une trajectoires d’hommes et de femmes. Voilà maintenant plus de cinq décennies que l’émigration « nourrit », « construit » et « améliore » des vies dans les pays d’origine, principalement le Sénégal pour notre cas. D’une migration de travail, nous sommes passés à une migration de sédentarisation avec le regroupement familial et les unions entre « sénégalais » et « français issus de l’immigration ». Les Soninkés et les Manjacks peuvent se faire fort d’être les précurseurs de ces formes d’émigration au Sénégal. Les villes portuaires de l’hexagone comme Marseille, Le havre, Dunkerque, Toulon furent les terres d’accueil de ces émigrés.