
Au Mali, comme ailleurs en Afrique, la cession de terres crée la polémique

Plus de 100 000 personnes ont déjà quitté la Libye, notamment par la route, via la Tunisie. Très peu d’Africains d’origine subsaharienne franchissent le poste-frontière de Ras Jedir. Dimanche toutefois, des Soudanais et plus d’une centaine de Maliens ont réussi à sortir de Libye après plusieurs heures d’attente. Or si l’Union européenne, la Chine, la Turquie ou encore les Etats-Unis ont mis en place des programmes pour évacuer leurs nationaux par bateaux de Benghazi, de nombreux immigrés africains, notamment du Cameroun, du Mali, du Burkina Faso ou encore du Ghana, n’ont reçu aucune aide de leur gouvernement. Ils vivent dans la peur car la population libyenne les associe aux mercenaires engagés par le régime Kadhafi pour réprimer la révolte populaire.
Avec notre envoyée spéciale à Ben Gardan (frontière tuniso-libyenne)
Ils sont une centaine et viennent du Mali. Sous un hangar du poste-frontière, ils attendent un bus et racontent leur histoire. Certains travaillaient en Libye depuis six mois, d’autres depuis deux ans : « Bon au début, on a choisi de venir parce qu’on voulait du travail pour gagner de l’argent ».
Gagner plus d’argent qu’au Mali, c’était leur motivation. Mais en Libye, quant on a la peau noire, on court le risque d’être racketté et montré du doigt surtout en période de conflit : « Ils ne respectent pas les gens ».
RFI : Quand vous dites qu’ils ne respectent pas les gens, qu’est-ce qu’ils font ?
« Ils disent : c’est Malien, c’est noir seulement. Il y a du racisme ».