La Mauritanie se métamorphose. Depuis l’annonce de la découverte de pétrole, des consultants internationaux prennent pied à Nouakchott, des Occidentaux sur le départ décident de rester, le pouvoir s’agite. Le président Maaouya Taya, au pouvoir depuis un coup d’Etat en 1984, réélu depuis, vient de promettre une augmentation spectaculaire des salaires des fonctionnaires. Les rumeurs enflent ; on parle de réserves équivalant à celles de l’Angola. En privé, certains officiels n’hésitent pas à assurer aux Européens en charge de l’aide au développement que, bientôt, « on pourra se passer de vous ». A l’abri du soleil dans leurs 4x4 climatisés, les riches Maures, qui dominent le pays, se comparent déjà aux émirs du Golfe.
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