En réponse à un article paru dans l’Éveil Hebdo le 23 août 2010, nous avions réagi pour faire comprendre à l’opinion publique que l’affaire de la coopérative de Khollé Moukké n’oppose pas « féodaux » et 'anciens esclaves. »
Suite à la partition d’un autre article sur Cridem le 09-06-2013 intitulé « Urgent - Dépêche : une mission des abolitionnistes en direction de Diaguilly dès demain » nous avons jugé utile de republier le droit de réponse qui avait été fait suite à l’article de l’éveil Hebdo.
Dans un article intitulé « Khollé Moukké de Diaguily interdit d’activités » paru dans le n°849 du 23 Août 2010 de l’hebdomadaire˝ l’Eveil Hebdo' , Monsieur Amadou Bocar Bâ, son correspondant à Sélibaby, a alerté l’opinion publique sur un différend mettant à "couteaux tirés" les "féodaux˝ et les ˝anciens esclaves˝ de Diaguily.
Suite à la partition d’un autre article sur Cridem le 09-06-2013 intitulé « Urgent - Dépêche : une mission des abolitionnistes en direction de Diaguilly dès demain » nous avons jugé utile de republier le droit de réponse qui avait été fait suite à l’article de l’éveil Hebdo.
Dans un article intitulé « Khollé Moukké de Diaguily interdit d’activités » paru dans le n°849 du 23 Août 2010 de l’hebdomadaire˝ l’Eveil Hebdo' , Monsieur Amadou Bocar Bâ, son correspondant à Sélibaby, a alerté l’opinion publique sur un différend mettant à "couteaux tirés" les "féodaux˝ et les ˝anciens esclaves˝ de Diaguily.
Le même article a été transmis également au Secrétaire Exécutif de la FONADH, M. Sarr Mamadou. Selon M.r Bâ lui- même, sa source d’informations est M. Yacoub Diarra, un ressortissant de Diaguily installé à Sélibaby et qui serait son ami.
M. Bâ Amadou Bocar, en sa double mission de correspondant de journal et d’ONG de défense des droits de l’Homme, aurait pu se rendre à Diaguily situé à seulement 45 km de Sélibaby en vue de vérifier l’information reçue. L’esprit d’équité et le souci de livrer des informations objectives à son journal méritent un tel déplacement. Malheureusement M. Bâ a préféré se suffire des « informations » que son ami lui a données pour accabler toute une population à travers ses Responsables.
A travers cette réaction,la Commission mise sur pied par les Responsables et la Collectivité villageoise de Diaguily, pour gérer ce différend se propose de rétablir toute la vérité sur Khollé Moukké. Par cette réaction, deux objectifs sont recherchés :
- informer M. Bâ Amadou Bocar que Diaguily n’est pas cette jungle où le plus fort, un « féodal » fut-il, fait sa loi. Sa population ne constitue surtout pas une communauté archaïque, aux pratiques anachroniques pour laquelle, il veut la faire passer aux yeux de l’opinion publique. La caractéristique principale de sa population est pourtant la solidarité dans une cohésion sociale exemplaire. Ce sont justement ces qualités qui ont permis à Diaguily d’être un village où ˝presque la quasi- totalité des réalisations est l’œuvre des émigrés˝.
Ce sont également ces mêmes qualités qui ont fait qu’il soit ˝ le plus grand et le plus développé village de la Commune de Gourèye˝ et être appelé ˝ Paris˝ du Guidimakh. Une société divisée en féodaux et en anciens esclaves, de surcroît à couteaux tirés, ne peut atteindre un tel niveau de développement.
- rétablir la vérité sur cette affaire à l’attention des honnêtes citoyens épris de justice et des ONGs de défense des droits de l’Homme. Ainsi, nous espérons les convaincre que le différend en question n’oppose pas des ˝féodaux˝ à des ˝anciens esclaves˜ mais plutôt toute une population contre un groupe de 7 magouilleurs qui tente, depuis plusieurs années, de faire main basse à la fois sur des propriétés foncières d’autrui et sur une coopérative agricole villageoise.
La lutte des ˝féodaux˝ ne vise rien d’autre que la défense des droits d’une population contre ce groupe qui, pour s’attirer le soutien de l’opinion publique, se fait passer pour des ˝anciens esclaves˜ victimes de pratiques d’un autre temps.
La Coopérative agricole de Khollé Moukké est une organisation villageoise dont l’assemblée constitutive s’est tenue le 22/12/1994 sous la présidence du Doyen d’âge, le Chef de village, feu Diabira Silman Néné en présence du Représentant de la Délégation Régionale du MDRE au Guidimakha. C’est à cette occasion que les membres du bureau et du Conseil d’Administration ont été élus et le Statut adopté.
Les membres fondateurs sont :
M. Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho
Bakary Sidibé
Nourou Traoré
Kaba Yatéra
Samba Dramé
Les membres du Conseil d’Administration
Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho
Bakary Sidibé
Nourou Traoré
Kaba Yatéra
Samba Dramé
Nayé Diabira
Djédja Camara
Le Bureau du Conseil d’Administration comprend :
MM. Hamady Diabira : Président
Boulaye Camara : Vice- Président
Nourou Traoré : Secrétaire Général :
Diaré Bakhayokho : Trésorier
Les seuls critères de choix ont été : la disponibilité, l’ardeur au travail et l’honnêteté. La Coopérative a obtenu son agrément par arrêté ministériel n°571 / MDRE du 18 juillet 1998 dont les ampliataires sont, entre autres, le S.G de la Présidence de la République, le Premier Ministre, le Ministère de tutelle (le MDRE), le Wali du Guidimakha, le Parquet etc…
Le site que la Coopérative exploite est le 2ème du genre, après celui de Gueïgua qui date de 1979 et abandonné parce que de dimensions très limitées par rapport à la taille du village. Le site de Khollé Moukké, situé à 2 – 3 km à l’Ouest du village , a une superficie de 34,9 hectares et est constitué par un ensemble de plusieurs propriétés foncières appartenant à des familles qui les ont régulièrement exploitées depuis des lustres.
Le droit de propriété de ces familles sur ces terres agricoles est de notoriété publique et n’a jamais été contesté par qui que ce soit. Lorsque l’Etat, à travers le MDRE, a fait part aux Responsables du village de son souhait d’obtenir un site plus grand à aménager, ceux- ci ont sollicité Khollé Moukké auprès de ses détenteurs qui, par esprit de solidarité, ont gratuitement mis à la disposition de la collectivité villageoise leurs propriétés sans contre partie aucune ;
La seule condition à laquelle les Responsables se sont engagés c’est de restituer à ses propriétaires leurs parcelles dans le cas où la coopérative venait à être dissoute. C’est pourquoi les seules cultures autorisées sont exclusivement celles pratiquées sous pluies (sorgho, maïs, niébé etc …), le riz et les produits maraîchers (légumes, oignons, tomates, aubergines, melon,choux,haricots, ignames etc…).
Les arbres fruitiers à caractère pérenne tels que le manguier, le goyavier, ou le citronnier sont formellement interdits ; il en est de même pour les puits ou tout autre ouvrage à caractère permanent qui pourrait être objet de litige. Etant une entreprise villageoise, toutes les familles, sans exception, ont le droit, chacune de posséder sa parcelle et de l’exploiter à sa guise.
Si l’encadrement technique est assuré par la SONADER, toutes les charges financières, en particulier celles occasionnées par l’achat d’équipements tels que les motopompes et leurs accessoires, le carburant, les engrais etc… sont à la charge de toute la collectivité villageoise. La Caisse du village, alimentée par l’apport de l’ensemble de nos ressortissants salariés à l’étranger, est la seule source de financement pour la réalisation de tout projet communautaire (écoles, dispensaires, mosquées, etc …).
Au fur et à mesure que le temps passe, que les besoins de la population en produits maraîchers et en riz ne cessent de s’accroître, un autre site plus étendu a été proposé au MDRE en 1999. Ce site, obtenu dans les mêmes conditions que les 2 premiers ( Gueïgua et Khollé Moukké), a une superficie de 160 hectares. Il a fait l’objet d’une nouvelle coopérative dénommée 'Bambi Guilou'.
Celle-ci regroupe non seulement toutes les familles autochtones du village mais aussi d’autres mauritaniens venus s’installer à Diaguily avec lesquelles la population vit en parfaite harmonie. Avec le démarrage de ce 3ème périmètre, les Responsables du village, à l’unanimité, ont décidé de faire de la Coopérative de Khollé Moukké une coopérative exclusivement féminine regroupant toutes les femmes du village.
Tenant compte de l’expérience acquise par les hommes dans le domaine de l’agriculture irriguée, ces mêmes responsables ont désigné le nommé Mody M’Paly Coulibaly dit Lassana Coulibaly à se joindre aux femmes pour les encadrer ; pour faire face à d’éventuelles dépenses, une somme de 500.000 UM lui a été remise.
C’était sans compter avec les desseins malhonnêtes de cet homme ; faisant fi de la confiance qui a été placée en lui, au mépris des règles les plus élémentaires régissant de tels regroupements, il a procédé à la plantation sur le site de manguiers, goyaviers, citronniers etc … à l’insu des Responsables de la coopérative.
Malgré les rappels à l’ordre qui lui ont été adressés par la suite, il s’est adjoint un groupe de 7 hommes composé uniquement de ses parents et proches pour la plupart des pensionnaires et émigrés en France dont l’importance des revenus en fait une frange de citoyens nantis. Ce groupe, s’étant autoproclamé comme étant le bureau de la coopérative élu à vie, s’est mis à limoger les femmes les unes après les autres, en particulier les plus démunies et celles portant des noms de famille à connotation 'féodale' .
Ils les faisaient remplacer par leurs proches, hommes ou femmes ; la composition de la liste des ˝membres˝ de la coopérative en est une parfaite illustration. D’une coopérative villageoise au service de l’ensemble des femmes , la coopérative agricole de Khollé Moukké est devenue, au mépris de toute une population, une propriété d’un groupe d’individus.
Malgré la gravité de la situation, des années durant ,pendant que les Responsables du village s’employaient à trouver une solution interne qui préserve la paix sociale, le groupe, lui, poursuivait sa « gazra » et considérait Khollé Moukké comme définitivement acquis.
Dans l’espoir de trouver soutien, ils présentent l’affaire aux autorités régionales comme étant un litige né de la volonté des féodaux de leur retirer ˝leur˝ coopérative parce qu’ils sont des 'anciens esclaves' comme si ce statut était ignoré des Responsables du village lorsqu’ils confiaient l’encadrement des femmes à M. Coulibaly.
Face à de telles déclarations, le Hakem de Sélibaby s’est rendu sur le site pour s’enquérir de la réalité. En réponse à plusieurs questions posées par le Hakem, toutes les deux parties ont avoué que :
- la coopérative de Khollé Moukké a été bel et bien cédée aux femmes du village et que Lassana Coulibaly a été désigné pour leur fournir un encadrement.
- le site de la coopérative appartient à la famille Yatéra qui a bien voulu les céder, à titre de prêt, au Chef de village pour être aménagé au profit de toutes les familles du village.
- Lassana Coulibaly a planté les manguiers sans l’aval des responsables de la coopérative et ce, malgré les injonctions de ces derniers.
- Lassana Coulibaly et ses amis ont bel et bien procédé à une occupation illégale ( gazra) du périmètre agricole de Khollé Moukké.
A L’examen des documents de base de la Coopérative, les noms de Lassana Coulibaly et de ses amis ne figurent nulle part ;ils ne sont ni membres fondateurs , ni membres tout court. C’est à la suite de cette visite que les autorités ont invité les protagonistes à trouver une solution interne.
La dernière tentative des Responsables du village auprès de Lassana Coulibaly et ses amis remonte au 1er octobre 2009 lorsqu’au cours d’une réunion, il leur a été demandé de présenter le bilan de plus de 8 ans d’exploitation du périmètre villageois. Sur leur demande, rendez-vous a été pris pour le 4 octobre 2009 à 10 heures.
A la date et à l’heure convenues, à la grande surprise des Responsables du village, on annonce que Lassana Coulibaly et ses amis sont allés à Sélibaby et informent ces Responsables de leur décision de ne plus les rencontrer. Ainsi, ce groupe a décidé de rompre tout lien avec la collectivité.
La situation s’est particulièrement aggravée lorsque les Responsables du village apprirent qu’une mission émanant d’un organisme américain de financement, la Fondation pour le Développement en Afrique ( USADF) s’était déjà rendue sur le site de Khollé Moukké à leur insu. Cette délégation, selon les informations reçues, aurait fait part de son étonnement de n’avoir comme interlocuteurs que des hommes pour traiter des problèmes d’une coopérative féminine.
Cette même délégation a également mis en garde M. Coulibaly et ses amis contre une usurpation d’une coopérative appartenant aux femmes. Cette nouvelle donne, doublée de l’arrogance du groupe, ont fortement contribué à rehausser la tension autour de ce problème.
En vue de contribuer à apaiser la situation la communauté des ressortissants de Diaguily à Nouakchott a mis sur pied une commission de bons offices pour un règlement interne. Les Responsables du village ont donné toute la latitude à cette commission pour gérer ce différend. Malgré toute la bonne volonté, toutes ses tentatives sont restées vaines du fait de l’entêtement du groupe à garder la coopérative.
La position des Responsables du village consiste à restituer la coopérative de Khollé Moulkké aux femmes qui, en toute liberté, formeront leur bureau. Ainsi M. Lassana Coulibaly et ses amis rejoindront la coopérative Bambi Guilou réservée aux hommes et qui est en cours de réhabilitation.
C’est cette solution qui a été retenue et recommandée par le Wali du Guidimakha lors d’une réunion tenue dans son bureau le 02/08/2010 en présence de toutes les autorités civiles et militaires de la Wilaya et des représentants des deux parties. Le Hakem de Sélibaby a été chargé de présider l’assemblée générale des femmes qui s’est tenue à Gourèye le 09/08/2010 en vue de l’élection du dit bureau. Malheureusement l’entêtement de Lassana Coulibaly et de ses amis a encore, une fois, contribué à l’échec de la mission du Hakem.
Espérant avoir apporté toute la lumière sur cette affaire, la commission chargée de gérer ce différend ne peut qu’œuvrer dans le sens de la décision prise par les Responsables du village et par les autorités régionales. La justesse de cette décision doit inciter toutes les bonnes volontés à y adhérer.
Une fois que la coopérative de khollé Moukké est restituée aux femmes, les Responsables du village ainsi que toute la collectivité s’engage à apporter à cette coopérative tout l’appui moral et financier nécessaire à sa bonne marche.
D’autre part, nous attirons l’attention des Responsables de l’USADF que les éléments du dossier de demande de financement qui leur est adressé sont des documents trafiqués. Les documents authentiques sont détenus par les Responsables du village. M. Coulibaly et ses amis ne disposent pas d’un site à eux aménageable à des fins agricoles et ne sont nullement membres de la Coopérative Agricole de Khollé Moukké.
La commission de conciliation du village de Diaguily
M. Bâ Amadou Bocar, en sa double mission de correspondant de journal et d’ONG de défense des droits de l’Homme, aurait pu se rendre à Diaguily situé à seulement 45 km de Sélibaby en vue de vérifier l’information reçue. L’esprit d’équité et le souci de livrer des informations objectives à son journal méritent un tel déplacement. Malheureusement M. Bâ a préféré se suffire des « informations » que son ami lui a données pour accabler toute une population à travers ses Responsables.
A travers cette réaction,la Commission mise sur pied par les Responsables et la Collectivité villageoise de Diaguily, pour gérer ce différend se propose de rétablir toute la vérité sur Khollé Moukké. Par cette réaction, deux objectifs sont recherchés :
- informer M. Bâ Amadou Bocar que Diaguily n’est pas cette jungle où le plus fort, un « féodal » fut-il, fait sa loi. Sa population ne constitue surtout pas une communauté archaïque, aux pratiques anachroniques pour laquelle, il veut la faire passer aux yeux de l’opinion publique. La caractéristique principale de sa population est pourtant la solidarité dans une cohésion sociale exemplaire. Ce sont justement ces qualités qui ont permis à Diaguily d’être un village où ˝presque la quasi- totalité des réalisations est l’œuvre des émigrés˝.
Ce sont également ces mêmes qualités qui ont fait qu’il soit ˝ le plus grand et le plus développé village de la Commune de Gourèye˝ et être appelé ˝ Paris˝ du Guidimakh. Une société divisée en féodaux et en anciens esclaves, de surcroît à couteaux tirés, ne peut atteindre un tel niveau de développement.
- rétablir la vérité sur cette affaire à l’attention des honnêtes citoyens épris de justice et des ONGs de défense des droits de l’Homme. Ainsi, nous espérons les convaincre que le différend en question n’oppose pas des ˝féodaux˝ à des ˝anciens esclaves˜ mais plutôt toute une population contre un groupe de 7 magouilleurs qui tente, depuis plusieurs années, de faire main basse à la fois sur des propriétés foncières d’autrui et sur une coopérative agricole villageoise.
La lutte des ˝féodaux˝ ne vise rien d’autre que la défense des droits d’une population contre ce groupe qui, pour s’attirer le soutien de l’opinion publique, se fait passer pour des ˝anciens esclaves˜ victimes de pratiques d’un autre temps.
La Coopérative agricole de Khollé Moukké est une organisation villageoise dont l’assemblée constitutive s’est tenue le 22/12/1994 sous la présidence du Doyen d’âge, le Chef de village, feu Diabira Silman Néné en présence du Représentant de la Délégation Régionale du MDRE au Guidimakha. C’est à cette occasion que les membres du bureau et du Conseil d’Administration ont été élus et le Statut adopté.
Les membres fondateurs sont :
M. Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho
Bakary Sidibé
Nourou Traoré
Kaba Yatéra
Samba Dramé
Les membres du Conseil d’Administration
Hamady Diabira
Boulaye Camara
Diaré Bakhayokho
Bakary Sidibé
Nourou Traoré
Kaba Yatéra
Samba Dramé
Nayé Diabira
Djédja Camara
Le Bureau du Conseil d’Administration comprend :
MM. Hamady Diabira : Président
Boulaye Camara : Vice- Président
Nourou Traoré : Secrétaire Général :
Diaré Bakhayokho : Trésorier
Les seuls critères de choix ont été : la disponibilité, l’ardeur au travail et l’honnêteté. La Coopérative a obtenu son agrément par arrêté ministériel n°571 / MDRE du 18 juillet 1998 dont les ampliataires sont, entre autres, le S.G de la Présidence de la République, le Premier Ministre, le Ministère de tutelle (le MDRE), le Wali du Guidimakha, le Parquet etc…
Le site que la Coopérative exploite est le 2ème du genre, après celui de Gueïgua qui date de 1979 et abandonné parce que de dimensions très limitées par rapport à la taille du village. Le site de Khollé Moukké, situé à 2 – 3 km à l’Ouest du village , a une superficie de 34,9 hectares et est constitué par un ensemble de plusieurs propriétés foncières appartenant à des familles qui les ont régulièrement exploitées depuis des lustres.
Le droit de propriété de ces familles sur ces terres agricoles est de notoriété publique et n’a jamais été contesté par qui que ce soit. Lorsque l’Etat, à travers le MDRE, a fait part aux Responsables du village de son souhait d’obtenir un site plus grand à aménager, ceux- ci ont sollicité Khollé Moukké auprès de ses détenteurs qui, par esprit de solidarité, ont gratuitement mis à la disposition de la collectivité villageoise leurs propriétés sans contre partie aucune ;
La seule condition à laquelle les Responsables se sont engagés c’est de restituer à ses propriétaires leurs parcelles dans le cas où la coopérative venait à être dissoute. C’est pourquoi les seules cultures autorisées sont exclusivement celles pratiquées sous pluies (sorgho, maïs, niébé etc …), le riz et les produits maraîchers (légumes, oignons, tomates, aubergines, melon,choux,haricots, ignames etc…).
Les arbres fruitiers à caractère pérenne tels que le manguier, le goyavier, ou le citronnier sont formellement interdits ; il en est de même pour les puits ou tout autre ouvrage à caractère permanent qui pourrait être objet de litige. Etant une entreprise villageoise, toutes les familles, sans exception, ont le droit, chacune de posséder sa parcelle et de l’exploiter à sa guise.
Si l’encadrement technique est assuré par la SONADER, toutes les charges financières, en particulier celles occasionnées par l’achat d’équipements tels que les motopompes et leurs accessoires, le carburant, les engrais etc… sont à la charge de toute la collectivité villageoise. La Caisse du village, alimentée par l’apport de l’ensemble de nos ressortissants salariés à l’étranger, est la seule source de financement pour la réalisation de tout projet communautaire (écoles, dispensaires, mosquées, etc …).
Au fur et à mesure que le temps passe, que les besoins de la population en produits maraîchers et en riz ne cessent de s’accroître, un autre site plus étendu a été proposé au MDRE en 1999. Ce site, obtenu dans les mêmes conditions que les 2 premiers ( Gueïgua et Khollé Moukké), a une superficie de 160 hectares. Il a fait l’objet d’une nouvelle coopérative dénommée 'Bambi Guilou'.
Celle-ci regroupe non seulement toutes les familles autochtones du village mais aussi d’autres mauritaniens venus s’installer à Diaguily avec lesquelles la population vit en parfaite harmonie. Avec le démarrage de ce 3ème périmètre, les Responsables du village, à l’unanimité, ont décidé de faire de la Coopérative de Khollé Moukké une coopérative exclusivement féminine regroupant toutes les femmes du village.
Tenant compte de l’expérience acquise par les hommes dans le domaine de l’agriculture irriguée, ces mêmes responsables ont désigné le nommé Mody M’Paly Coulibaly dit Lassana Coulibaly à se joindre aux femmes pour les encadrer ; pour faire face à d’éventuelles dépenses, une somme de 500.000 UM lui a été remise.
C’était sans compter avec les desseins malhonnêtes de cet homme ; faisant fi de la confiance qui a été placée en lui, au mépris des règles les plus élémentaires régissant de tels regroupements, il a procédé à la plantation sur le site de manguiers, goyaviers, citronniers etc … à l’insu des Responsables de la coopérative.
Malgré les rappels à l’ordre qui lui ont été adressés par la suite, il s’est adjoint un groupe de 7 hommes composé uniquement de ses parents et proches pour la plupart des pensionnaires et émigrés en France dont l’importance des revenus en fait une frange de citoyens nantis. Ce groupe, s’étant autoproclamé comme étant le bureau de la coopérative élu à vie, s’est mis à limoger les femmes les unes après les autres, en particulier les plus démunies et celles portant des noms de famille à connotation 'féodale' .
Ils les faisaient remplacer par leurs proches, hommes ou femmes ; la composition de la liste des ˝membres˝ de la coopérative en est une parfaite illustration. D’une coopérative villageoise au service de l’ensemble des femmes , la coopérative agricole de Khollé Moukké est devenue, au mépris de toute une population, une propriété d’un groupe d’individus.
Malgré la gravité de la situation, des années durant ,pendant que les Responsables du village s’employaient à trouver une solution interne qui préserve la paix sociale, le groupe, lui, poursuivait sa « gazra » et considérait Khollé Moukké comme définitivement acquis.
Dans l’espoir de trouver soutien, ils présentent l’affaire aux autorités régionales comme étant un litige né de la volonté des féodaux de leur retirer ˝leur˝ coopérative parce qu’ils sont des 'anciens esclaves' comme si ce statut était ignoré des Responsables du village lorsqu’ils confiaient l’encadrement des femmes à M. Coulibaly.
Face à de telles déclarations, le Hakem de Sélibaby s’est rendu sur le site pour s’enquérir de la réalité. En réponse à plusieurs questions posées par le Hakem, toutes les deux parties ont avoué que :
- la coopérative de Khollé Moukké a été bel et bien cédée aux femmes du village et que Lassana Coulibaly a été désigné pour leur fournir un encadrement.
- le site de la coopérative appartient à la famille Yatéra qui a bien voulu les céder, à titre de prêt, au Chef de village pour être aménagé au profit de toutes les familles du village.
- Lassana Coulibaly a planté les manguiers sans l’aval des responsables de la coopérative et ce, malgré les injonctions de ces derniers.
- Lassana Coulibaly et ses amis ont bel et bien procédé à une occupation illégale ( gazra) du périmètre agricole de Khollé Moukké.
A L’examen des documents de base de la Coopérative, les noms de Lassana Coulibaly et de ses amis ne figurent nulle part ;ils ne sont ni membres fondateurs , ni membres tout court. C’est à la suite de cette visite que les autorités ont invité les protagonistes à trouver une solution interne.
La dernière tentative des Responsables du village auprès de Lassana Coulibaly et ses amis remonte au 1er octobre 2009 lorsqu’au cours d’une réunion, il leur a été demandé de présenter le bilan de plus de 8 ans d’exploitation du périmètre villageois. Sur leur demande, rendez-vous a été pris pour le 4 octobre 2009 à 10 heures.
A la date et à l’heure convenues, à la grande surprise des Responsables du village, on annonce que Lassana Coulibaly et ses amis sont allés à Sélibaby et informent ces Responsables de leur décision de ne plus les rencontrer. Ainsi, ce groupe a décidé de rompre tout lien avec la collectivité.
La situation s’est particulièrement aggravée lorsque les Responsables du village apprirent qu’une mission émanant d’un organisme américain de financement, la Fondation pour le Développement en Afrique ( USADF) s’était déjà rendue sur le site de Khollé Moukké à leur insu. Cette délégation, selon les informations reçues, aurait fait part de son étonnement de n’avoir comme interlocuteurs que des hommes pour traiter des problèmes d’une coopérative féminine.
Cette même délégation a également mis en garde M. Coulibaly et ses amis contre une usurpation d’une coopérative appartenant aux femmes. Cette nouvelle donne, doublée de l’arrogance du groupe, ont fortement contribué à rehausser la tension autour de ce problème.
En vue de contribuer à apaiser la situation la communauté des ressortissants de Diaguily à Nouakchott a mis sur pied une commission de bons offices pour un règlement interne. Les Responsables du village ont donné toute la latitude à cette commission pour gérer ce différend. Malgré toute la bonne volonté, toutes ses tentatives sont restées vaines du fait de l’entêtement du groupe à garder la coopérative.
La position des Responsables du village consiste à restituer la coopérative de Khollé Moulkké aux femmes qui, en toute liberté, formeront leur bureau. Ainsi M. Lassana Coulibaly et ses amis rejoindront la coopérative Bambi Guilou réservée aux hommes et qui est en cours de réhabilitation.
C’est cette solution qui a été retenue et recommandée par le Wali du Guidimakha lors d’une réunion tenue dans son bureau le 02/08/2010 en présence de toutes les autorités civiles et militaires de la Wilaya et des représentants des deux parties. Le Hakem de Sélibaby a été chargé de présider l’assemblée générale des femmes qui s’est tenue à Gourèye le 09/08/2010 en vue de l’élection du dit bureau. Malheureusement l’entêtement de Lassana Coulibaly et de ses amis a encore, une fois, contribué à l’échec de la mission du Hakem.
Espérant avoir apporté toute la lumière sur cette affaire, la commission chargée de gérer ce différend ne peut qu’œuvrer dans le sens de la décision prise par les Responsables du village et par les autorités régionales. La justesse de cette décision doit inciter toutes les bonnes volontés à y adhérer.
Une fois que la coopérative de khollé Moukké est restituée aux femmes, les Responsables du village ainsi que toute la collectivité s’engage à apporter à cette coopérative tout l’appui moral et financier nécessaire à sa bonne marche.
D’autre part, nous attirons l’attention des Responsables de l’USADF que les éléments du dossier de demande de financement qui leur est adressé sont des documents trafiqués. Les documents authentiques sont détenus par les Responsables du village. M. Coulibaly et ses amis ne disposent pas d’un site à eux aménageable à des fins agricoles et ne sont nullement membres de la Coopérative Agricole de Khollé Moukké.
La commission de conciliation du village de Diaguily
CRIDEM.ORG