Depuis quelques temps, le peuple malien se voit pilonner et interpeller à grand renfort médiatique pour s'investir dans l'enrichissement sans peine et sans travail : les jeux de hasard. Mais sans travail préalable, c'est le charlatanisme d'Etat, c'est la vente des illusions et c'est l'entreprise qui gagne malheureusement le plus actuellement au Mali. Tout ceci est orchestré et assaisonné d'une telle intoxication publicitaire, que le pauvre homme qu'on veut dépouiller passe de la simple exhortation à la contrainte psychologique. Avec le slogan ''lutte contre la pauvreté'' des procédés sont mis en œuvre où la vie pour la grande majorité du peuple n'arrête pas de s'endurcir. L'impératif demeure : comment générer des ressources financières ? Pour répondre à cette question, le seuil névralgique du tolérable sera franchi par l'entreprise PMU, qui organise souvent des jeux pour aider les pauvres, construire de écoles, des centres de sante, et que sais-je encore ?
"Le Tiércé est facile, c'est moins cher, mais il rapporte beaucoup de péchés ". Participer à - ou organiser- un ou plusieurs " jeux de hasard " devient de plus en plus une banalité dans le Mali d'aujourd'hui. Les organisateurs sont-ils suffisamment informés sur les tenants et les aboutissants de ces jeux de hasard ? Ont-ils pris la précaution de chercher à savoir ce que l'Islam en pense ? Ou bien croient-ils à un enrichissement ou à un développement de notre pays par hasard ?
Le jeu de hasard a des formes multiples : loterie traditionnelle, loterie instantanée, le loto-sport, la roulette, le tapis vert, la tombola, tiercé, les tontines, etc.
"Le Tiércé est facile, c'est moins cher, mais il rapporte beaucoup de péchés ". Participer à - ou organiser- un ou plusieurs " jeux de hasard " devient de plus en plus une banalité dans le Mali d'aujourd'hui. Les organisateurs sont-ils suffisamment informés sur les tenants et les aboutissants de ces jeux de hasard ? Ont-ils pris la précaution de chercher à savoir ce que l'Islam en pense ? Ou bien croient-ils à un enrichissement ou à un développement de notre pays par hasard ?
Le jeu de hasard a des formes multiples : loterie traditionnelle, loterie instantanée, le loto-sport, la roulette, le tapis vert, la tombola, tiercé, les tontines, etc.
Pour bien expliquer ces jeux, nous affirmons que tous ces jeux dits de hasard se caractérisent par une mise donnée (prix de partie) pouvant permettre de gagner une somme ou un lot de matériel donné. Ce principe est fortement condamné puisqu'il s'agit, sans aucune des formes de transaction équitable connues, de s'approprier les biens des autres. Ceux qui organisent ces jeux ont vite fait de condamner leurs collègues qui font la même chose en pleine rue avec trois (3) cartes, une table avec les numéros ou un ruban en plastique… Ces formes de jeux, plus archaïques, sont considérées comme de l'escroquerie alors que le principe reste fondamentalement le même : Il s'agit, d'abord, de faire croire à la simplicité du jeu. Ceux de la rue le font en faisant gagner un complice devant vous, qui choisit la bonne carte ou qui place son doigt au bon endroit de sorte à le faire emprisonner par le ruban. Les jeux modernes font de même avec renfort " d'explications " (sur les chevaux, les pistes…) et de publicité pour convaincre du gain. Pour Handi Tombola par exemple, nous avons : Moto type Yamaha 100 ; Moto type Djakarta ; Vélos VTT, Mini chaîne à musique (Radiocassette DVD) ; Téléphones Portables Cellulaires ; Réfrigérateurs, Jouets Electroniques ; Télévision + Magnétoscope ; Décodeur + Abonnement d'un An (Bouquet de base) ; Congélateur ; Moutons ; Billet Avion : Bamako - Djeddah - BamakoO ; Billet Avion : Bamako - Paris - Bamako. Ensuite, il faut attiser la cupidité tapie chez chacun. Dans les jeux de la rue, celui qui gagne (le complice) reçoit l'argent sur le champ pour tenter les naïfs. Dans les autres types de jeux, la publicité (encore elle), comme le rêve d'un séjour en Arabie Saoudite pour le Hadj ou un mouton pour la Tabaski, ou de l'argent remis à un " gagnant " devant la caméra de la télévision sont là pour convaincre (voir contraindre) ceux qui hésitent.
Ensuite, et c'est là qu'il faut rechercher la cause de la prolifération de ces types de jeux. Celui qui organise gagne beaucoup, une minorité de ceux qui s'y risquent gagne un peu et la majorité de ceux qui y participent perd. Alors, on se mord le doigt en se disant " à un numéro près j'allais gagner " et on y revient tel ce poisson dans l'eau et l'appât qui cache le hameçon, qui le fera sortir de l'eau. Ah ! Appât du gain quand tu les tiens…
Stendhal disait " La loterie est une duperie certaine et un bonheur recherché par les fous " certains parieurs se croyant plus avisés, passent beaucoup de temps sur leurs feuilles pour calculer. Ne vous y trompez guère. Le " hasard " dans ces jeux ne concerne pas les organisateurs mais ceux qui tombent dans le piège par l'appât d'une richesse subite, sans effort. En effet, le P.M.U par exemple repose sur la loi des probabilités. C'est donc un calcul mathématique permettant à l'organisateur d'user de la faiblesse des chances de gagner pour accumuler les mises des parieurs. Il s'agit tout simplement de jouer sur les combinaisons et les arrangements. Le résultat est édifiant.
Sur 15 chevaux au départ pour un tiercé, on a une combinaison de 3 et 15 égale 15 vectoriel sur 15 moins 3 vectoriel cela donne 15 sur 12 vectoriel : 15 = 455 12
Pour gagner dans l'ordre, il faut 1 = 0,22% de chance pour gagner et donc 455 99,78% de chance pour perdre l'ordre.
Pour le désordre, on a 6 soit 1,32% de chance pour gagner et donc 98,68 de 455
Chance de perdre.
En France, il y a une chance sur 1 096 876 de trouver les six (6) numéros gagnants du loto et chaque semaine, ce sont 13 millions de tickets qui sont émis. Au millionnaire 500 000 tickets sont émis par la Française des jeux pour 124 819 gagnants soit 25%, encore que par gagnant il faut entendre tous ceux qui gagnent quelque chose et non pas le nombre de millionnaire. Là, c'est un milliard de tickets qui sont vendus pour un chiffre d'affaire de 500 milliards. Au Banco 360 000 tickets sont émis pour 79 880 gagnants soit 22%. Au Sénégal le millionnaire rapportait il y a trois (3) ans 900 millions de francs CFA à l'Etat, mais combien au Peuple si ce n'est la paupérisation à outrance?
Et tenez-vous bien, si par un hasard du hasard, tous les parieurs trouvaient le bon numéro, ils recevront moins que la somme qu'ils ont jouée. Quelque soit la situation qui se présente, l'organisateur ne craint rien, il se taille toujours la part du lion au moment du partage.
La loterie traditionnelle respecte plus la loi du hasard et fait perdre des risques à l'organisateur, quand le tirage se fait après la vente d'un nombre de billets n'atteignant pas la cagnotte à gagner. En ce moment " la duperie " consiste à reporter le tirage. Parfois, on propose un gain en plus, un appât supplémentaire pour attirer davantage les acheteurs. Pour les tontines par correspondance, la présentation est simple mais la réalité est toute autre. Celui qui y participe achète un imprimé à un prix variable, ce qui le met à une position N. Et pour arriver à la position de N°1 qui permet de gagner, il faut vendre des imprimés à d'autres qui en feront autant jusqu'à ce que… un nombre donné soit atteint. Le problème est de trouver suffisamment de dupes pour acheter et vendre ces imprimés. D'où les blocages qui interviennent rapidement. Ici également, l'organisateur est à l'abri. Il récupère la part qu'on lui envoie sans peine (voir chaîne Internationale du gain, FADEPSO système II et autres)
En résumé, tous ces jeux se ramènent tout simplement à une forme d'usure qui consiste à prendre l'argent de l'autre par un faux " travail ", un faux " effort ". Pour l'Islam, toute forme d'usure est interdite et cela quelque soit son apparence extérieure comme l'aide ou soutien aux pauvres. Par conséquent, qu'on utilise des boules, des chevaux, la loterie, des feuilles à gratter la Tombola cela demeure condamnable aux yeux de l'Islam. Cette forme d'acquisition d'argent en dehors de toute probité, d'équité ne procure que de " l'argent maudit " comme l'a surnommé le jargon populaire.
Pour atténuer l'exploitation qui est à la base de ces jeux comme par exemple la Tombola organisée par le Fonds de Solidarité, on y assaisonne souvent des actions sociales (une famille, un toit ; un paysan : un équipement (une charrue - deux bœufs - un semoir) ; un artisan : un équipement (en fonction du domaine d'activité) ; une commune, un village : une infrastructure ; le trousseau de la mariée, salon complet, téléviseur, 100g d'or ; une école sur le net : (un ordinateur portable - cinq (5) ordinateurs - une salle informatique - un (01) an d'abonnement sur Internet).
Mais faites le compte seulement et vous verrez la portion congrue qui est consacrée à ces actions. C'est juste pour se faire une bonne conscience et un coup publicitaire.
L'Islam, religion de vérité, avait depuis longtemps perçu la fourberie qui se cache derrière ces jeux et ses conséquences pour la société. C'est ainsi que le Coran, dans une comparaison avec raison, assimile le jeu du hasard au vin en les interdisant en même temps. " Ô les croyants ! le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du diable, écartez-vous en afin que vous réussissiez. Le diable ne veut que jeter parmi vous à travers le vin et le jeu de hasard l'inimitié " et la haine, et vous détourner d'invoquer Allah et de faire la salat. Allez-vous donc y mettre fin ? "
Coran 5 : 90-91.
Ces deux versets indiquent de façon nette, " Ecartez-vous-en " Allez-vous donc y mettre fin ? Ce qui doit être l'attitude du croyant face à ces jeux. Le jeu de hasard comme œuvre de Satan transparaît à travers la publicité de la LONAB à la télé. Monsieur Paricot de la société française des jeux avait vu juste quand il déclarait que sa société vend des rêves. Un homme joue au handicapé pour avoir de quoi jouer. N'est ce pas de la fourberie, de la tromperie, œuvre du diable ?
- un Monsieur avec un boubou blanc, un beau bonnet attend les résultats et esquisse ensuite des pas de danses incompatibles avec son accoutrement. Œuvre du diable. N'est-il pas écarté par ce fait du souvenir de Dieu ?
Parole de vérité, le Coran en 2 versets met à nu bien des attitudes liées aux jeux et au joueur. Ce qui permet de saisir la pertinence de son interdiction.
La participation à ces jeux est absolument interdite. La gravité de la participation peut se lire dans un hadith du messager de Dieu où il montre que le fait d'inviter quelqu'un à participer à ce type de jeu nécessite outre le " Astaghfiroulah " traditionnel quand on commet une faute mais aussi le " Kafara ", c'est-à-dire une aumône d'expiation " quiconque dit à son ami : viens jouer (jeu de hasard) avec moi, qu'il fasse l'aumône " La gravité transparaît également dans les versets 278 et 279 de la sourate la vache. " O les croyants ! craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de son messager ".
Quand les criquets pèlerins nous déclarent la guerre, nous nous précipitons pour demander l'aide internationale, mais cela n'empêche pas les criquets de faire leurs ravages. Et si Dieu nous déclare la guerre, qui appellerons-nous à l'aide ?
Un billet gagné à la tombola pour faire un pèlerinage est - il licite ? Un mouton gagné à la tombola pour faire les sacrifices d'Abraham est - il licite ?.Nous répondons par la négative.
Dans sa miséricorde sans limite, Dieu met en garde ceux qui sont tentés par les jeux de hasard. Les appelle à la réflexion. Il appelle également ceux qui s'y adonnent au repentir. C'est l'occasion de rappeler que l'Islam c'est la soumission à la volonté de Dieu et que se soumettre Dieu, c'est servir soi même. Il faut que chaque musulman comprenne que c'est dans cette soumission que Dieu conduit l'homme à son plein épanouissement aussi bien ici bas que dans la vie future. Alors musulmans du Mali, le Prophète (PSL) affirme clairement que Dieu n'accepte pas ce genre de secours.
Dieu ne reconnaît pas les biens acquis par usurpation. Le Coran dit Sourate 30 : 39 : Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens au dépend des biens d'autrui ne les accroît pas auprès d'Allah, mais ce que vous donnez comme Zakât, tout en cherchant la face d'Allah (sa satisfaction)… ceux là verront leurs récompenses multipliées ".
Ceux qui ont transgressé, la porte du repentir leur est largement ouverte par Dieu. En effet le Coran après avoir montré que les parieurs déclarent la guerre à Dieu et à son messager (SII V278) poursuit en ces termes " …et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et vous ne serez point lésés ".Ceux qui persistent dans ces jeux après avoir entendu la vérité et même qui justifient ces jeux, n'ont qu'à s'assumer. Le Coran dit " … cela parce qu'ils disent : le commerce est tout à fait comme l'intérêt» (usuraire). Alors qu'Allah a rendu licite le commerce et illicite l'intérêt. Celui qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavent ; et son affaire (pardon) dépend d'Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement " SII V 275.
QU'ALLAH NOUS DIRIGE SUR LA VOIE DROITE.
Mohamed KIMBIRI
Billet du ramadan : A secrétaire particulière, jeûne particulier
En tombant sur la secrétaire de mon ami Bocar, je n'ai pas eu besoin de lui demander si elle était à jeun. Tous les signes du parfait jeûneur étaient là. Elle, d'habitude si friande de fringues, sombre désormais dans la sobriété. Exit le rouge à lèvres qui complétait souvent son attirail de femme chargée de l'accueil des visiteurs. C'est vrai que le sourire lui restait, mais peine ouvrait-elle la bouche. Ramadan oblige !
Les visiteurs passent et repassent. Comme elle est si gentille la secrétaire de Bocar, elle encaisse beaucoup d'argent en ce mois de ramadan. Le prix du sucre et des dattes que lui refilent les amis de son patron, le prix du «Sountigué» que lui laissent des amis de l'entreprise, c'est une fortune quotidienne. A sa place, il y a de quoi jeûner ! . Et Comme toutes les femmes qui travaillent en ce mois béni, elle est pressée de rentrer à la maison en début d'après-midi. Sauf qu'elle est encore célibataire, couverte par la grande famille. Donc pas de repas à préparer. Mais son patron consent à la laisser partir pour ne pas en rajouter aux affres du ramadan.
Hier, en passant à son bureau, je lui demandais pourquoi elle dormait toute la journée. Sa réponse a été sans équivoque : " Vous pensez que c'est facile de se passer de la moitié de miche de pain que je croque chaque matin avec une bonne tasse de café au lait ? Pour midi, je ne vous en parle même pas. J'ai hâte que le ramadan se termine ! " J'ai eu vraiment pitié d'elle et je suis resté assez longtemps pour la consoler et l'encourager à tenir encore quelques jours pour terminer le ramadan en beauté. Merci me disait-elle, entre deux sourires forcés, pour prouver à tel point elle souffrait du ramadan. Une heure après, de retour à son bureau pour y laisser un pli, elle n'y était pas. Dja ! dja ! Elle était en train de se goinfrer dans un coin, avalant goulument des pelletés de riz avec une énorme cuillère. Sans me laisser parler, elle réagit : "Je n'ai jamais jeûné. Je dors beaucoup parce que je mange trop. Mais de grâce, que cela reste entre nous. ".
Amadou Bamba NIANG
Source : http://www.maliweb.net
Ensuite, et c'est là qu'il faut rechercher la cause de la prolifération de ces types de jeux. Celui qui organise gagne beaucoup, une minorité de ceux qui s'y risquent gagne un peu et la majorité de ceux qui y participent perd. Alors, on se mord le doigt en se disant " à un numéro près j'allais gagner " et on y revient tel ce poisson dans l'eau et l'appât qui cache le hameçon, qui le fera sortir de l'eau. Ah ! Appât du gain quand tu les tiens…
Stendhal disait " La loterie est une duperie certaine et un bonheur recherché par les fous " certains parieurs se croyant plus avisés, passent beaucoup de temps sur leurs feuilles pour calculer. Ne vous y trompez guère. Le " hasard " dans ces jeux ne concerne pas les organisateurs mais ceux qui tombent dans le piège par l'appât d'une richesse subite, sans effort. En effet, le P.M.U par exemple repose sur la loi des probabilités. C'est donc un calcul mathématique permettant à l'organisateur d'user de la faiblesse des chances de gagner pour accumuler les mises des parieurs. Il s'agit tout simplement de jouer sur les combinaisons et les arrangements. Le résultat est édifiant.
Sur 15 chevaux au départ pour un tiercé, on a une combinaison de 3 et 15 égale 15 vectoriel sur 15 moins 3 vectoriel cela donne 15 sur 12 vectoriel : 15 = 455 12
Pour gagner dans l'ordre, il faut 1 = 0,22% de chance pour gagner et donc 455 99,78% de chance pour perdre l'ordre.
Pour le désordre, on a 6 soit 1,32% de chance pour gagner et donc 98,68 de 455
Chance de perdre.
En France, il y a une chance sur 1 096 876 de trouver les six (6) numéros gagnants du loto et chaque semaine, ce sont 13 millions de tickets qui sont émis. Au millionnaire 500 000 tickets sont émis par la Française des jeux pour 124 819 gagnants soit 25%, encore que par gagnant il faut entendre tous ceux qui gagnent quelque chose et non pas le nombre de millionnaire. Là, c'est un milliard de tickets qui sont vendus pour un chiffre d'affaire de 500 milliards. Au Banco 360 000 tickets sont émis pour 79 880 gagnants soit 22%. Au Sénégal le millionnaire rapportait il y a trois (3) ans 900 millions de francs CFA à l'Etat, mais combien au Peuple si ce n'est la paupérisation à outrance?
Et tenez-vous bien, si par un hasard du hasard, tous les parieurs trouvaient le bon numéro, ils recevront moins que la somme qu'ils ont jouée. Quelque soit la situation qui se présente, l'organisateur ne craint rien, il se taille toujours la part du lion au moment du partage.
La loterie traditionnelle respecte plus la loi du hasard et fait perdre des risques à l'organisateur, quand le tirage se fait après la vente d'un nombre de billets n'atteignant pas la cagnotte à gagner. En ce moment " la duperie " consiste à reporter le tirage. Parfois, on propose un gain en plus, un appât supplémentaire pour attirer davantage les acheteurs. Pour les tontines par correspondance, la présentation est simple mais la réalité est toute autre. Celui qui y participe achète un imprimé à un prix variable, ce qui le met à une position N. Et pour arriver à la position de N°1 qui permet de gagner, il faut vendre des imprimés à d'autres qui en feront autant jusqu'à ce que… un nombre donné soit atteint. Le problème est de trouver suffisamment de dupes pour acheter et vendre ces imprimés. D'où les blocages qui interviennent rapidement. Ici également, l'organisateur est à l'abri. Il récupère la part qu'on lui envoie sans peine (voir chaîne Internationale du gain, FADEPSO système II et autres)
En résumé, tous ces jeux se ramènent tout simplement à une forme d'usure qui consiste à prendre l'argent de l'autre par un faux " travail ", un faux " effort ". Pour l'Islam, toute forme d'usure est interdite et cela quelque soit son apparence extérieure comme l'aide ou soutien aux pauvres. Par conséquent, qu'on utilise des boules, des chevaux, la loterie, des feuilles à gratter la Tombola cela demeure condamnable aux yeux de l'Islam. Cette forme d'acquisition d'argent en dehors de toute probité, d'équité ne procure que de " l'argent maudit " comme l'a surnommé le jargon populaire.
Pour atténuer l'exploitation qui est à la base de ces jeux comme par exemple la Tombola organisée par le Fonds de Solidarité, on y assaisonne souvent des actions sociales (une famille, un toit ; un paysan : un équipement (une charrue - deux bœufs - un semoir) ; un artisan : un équipement (en fonction du domaine d'activité) ; une commune, un village : une infrastructure ; le trousseau de la mariée, salon complet, téléviseur, 100g d'or ; une école sur le net : (un ordinateur portable - cinq (5) ordinateurs - une salle informatique - un (01) an d'abonnement sur Internet).
Mais faites le compte seulement et vous verrez la portion congrue qui est consacrée à ces actions. C'est juste pour se faire une bonne conscience et un coup publicitaire.
L'Islam, religion de vérité, avait depuis longtemps perçu la fourberie qui se cache derrière ces jeux et ses conséquences pour la société. C'est ainsi que le Coran, dans une comparaison avec raison, assimile le jeu du hasard au vin en les interdisant en même temps. " Ô les croyants ! le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du diable, écartez-vous en afin que vous réussissiez. Le diable ne veut que jeter parmi vous à travers le vin et le jeu de hasard l'inimitié " et la haine, et vous détourner d'invoquer Allah et de faire la salat. Allez-vous donc y mettre fin ? "
Coran 5 : 90-91.
Ces deux versets indiquent de façon nette, " Ecartez-vous-en " Allez-vous donc y mettre fin ? Ce qui doit être l'attitude du croyant face à ces jeux. Le jeu de hasard comme œuvre de Satan transparaît à travers la publicité de la LONAB à la télé. Monsieur Paricot de la société française des jeux avait vu juste quand il déclarait que sa société vend des rêves. Un homme joue au handicapé pour avoir de quoi jouer. N'est ce pas de la fourberie, de la tromperie, œuvre du diable ?
- un Monsieur avec un boubou blanc, un beau bonnet attend les résultats et esquisse ensuite des pas de danses incompatibles avec son accoutrement. Œuvre du diable. N'est-il pas écarté par ce fait du souvenir de Dieu ?
Parole de vérité, le Coran en 2 versets met à nu bien des attitudes liées aux jeux et au joueur. Ce qui permet de saisir la pertinence de son interdiction.
La participation à ces jeux est absolument interdite. La gravité de la participation peut se lire dans un hadith du messager de Dieu où il montre que le fait d'inviter quelqu'un à participer à ce type de jeu nécessite outre le " Astaghfiroulah " traditionnel quand on commet une faute mais aussi le " Kafara ", c'est-à-dire une aumône d'expiation " quiconque dit à son ami : viens jouer (jeu de hasard) avec moi, qu'il fasse l'aumône " La gravité transparaît également dans les versets 278 et 279 de la sourate la vache. " O les croyants ! craignez Allah ; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de son messager ".
Quand les criquets pèlerins nous déclarent la guerre, nous nous précipitons pour demander l'aide internationale, mais cela n'empêche pas les criquets de faire leurs ravages. Et si Dieu nous déclare la guerre, qui appellerons-nous à l'aide ?
Un billet gagné à la tombola pour faire un pèlerinage est - il licite ? Un mouton gagné à la tombola pour faire les sacrifices d'Abraham est - il licite ?.Nous répondons par la négative.
Dans sa miséricorde sans limite, Dieu met en garde ceux qui sont tentés par les jeux de hasard. Les appelle à la réflexion. Il appelle également ceux qui s'y adonnent au repentir. C'est l'occasion de rappeler que l'Islam c'est la soumission à la volonté de Dieu et que se soumettre Dieu, c'est servir soi même. Il faut que chaque musulman comprenne que c'est dans cette soumission que Dieu conduit l'homme à son plein épanouissement aussi bien ici bas que dans la vie future. Alors musulmans du Mali, le Prophète (PSL) affirme clairement que Dieu n'accepte pas ce genre de secours.
Dieu ne reconnaît pas les biens acquis par usurpation. Le Coran dit Sourate 30 : 39 : Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens au dépend des biens d'autrui ne les accroît pas auprès d'Allah, mais ce que vous donnez comme Zakât, tout en cherchant la face d'Allah (sa satisfaction)… ceux là verront leurs récompenses multipliées ".
Ceux qui ont transgressé, la porte du repentir leur est largement ouverte par Dieu. En effet le Coran après avoir montré que les parieurs déclarent la guerre à Dieu et à son messager (SII V278) poursuit en ces termes " …et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne et vous ne serez point lésés ".Ceux qui persistent dans ces jeux après avoir entendu la vérité et même qui justifient ces jeux, n'ont qu'à s'assumer. Le Coran dit " … cela parce qu'ils disent : le commerce est tout à fait comme l'intérêt» (usuraire). Alors qu'Allah a rendu licite le commerce et illicite l'intérêt. Celui qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavent ; et son affaire (pardon) dépend d'Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement " SII V 275.
QU'ALLAH NOUS DIRIGE SUR LA VOIE DROITE.
Mohamed KIMBIRI
Billet du ramadan : A secrétaire particulière, jeûne particulier
En tombant sur la secrétaire de mon ami Bocar, je n'ai pas eu besoin de lui demander si elle était à jeun. Tous les signes du parfait jeûneur étaient là. Elle, d'habitude si friande de fringues, sombre désormais dans la sobriété. Exit le rouge à lèvres qui complétait souvent son attirail de femme chargée de l'accueil des visiteurs. C'est vrai que le sourire lui restait, mais peine ouvrait-elle la bouche. Ramadan oblige !
Les visiteurs passent et repassent. Comme elle est si gentille la secrétaire de Bocar, elle encaisse beaucoup d'argent en ce mois de ramadan. Le prix du sucre et des dattes que lui refilent les amis de son patron, le prix du «Sountigué» que lui laissent des amis de l'entreprise, c'est une fortune quotidienne. A sa place, il y a de quoi jeûner ! . Et Comme toutes les femmes qui travaillent en ce mois béni, elle est pressée de rentrer à la maison en début d'après-midi. Sauf qu'elle est encore célibataire, couverte par la grande famille. Donc pas de repas à préparer. Mais son patron consent à la laisser partir pour ne pas en rajouter aux affres du ramadan.
Hier, en passant à son bureau, je lui demandais pourquoi elle dormait toute la journée. Sa réponse a été sans équivoque : " Vous pensez que c'est facile de se passer de la moitié de miche de pain que je croque chaque matin avec une bonne tasse de café au lait ? Pour midi, je ne vous en parle même pas. J'ai hâte que le ramadan se termine ! " J'ai eu vraiment pitié d'elle et je suis resté assez longtemps pour la consoler et l'encourager à tenir encore quelques jours pour terminer le ramadan en beauté. Merci me disait-elle, entre deux sourires forcés, pour prouver à tel point elle souffrait du ramadan. Une heure après, de retour à son bureau pour y laisser un pli, elle n'y était pas. Dja ! dja ! Elle était en train de se goinfrer dans un coin, avalant goulument des pelletés de riz avec une énorme cuillère. Sans me laisser parler, elle réagit : "Je n'ai jamais jeûné. Je dors beaucoup parce que je mange trop. Mais de grâce, que cela reste entre nous. ".
Amadou Bamba NIANG
Source : http://www.maliweb.net