Dans un entretien à l’AFP, Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur a annoncé un objectif de 30000 reconduites à la frontière pour cette année.
Claude Guéant n’a pas froid aux yeux quand il s’agit d’évoquer la question de l’immigration. Comme pour chasser sur les terres de l’extrême droite, il en fait même son pain béni. Fidèle donc à ses déclarations fracassantes, Claude Guéant, a annoncé qu’il fera mieux que l’année dernière en terme d’expulsions des étrangers sans papiers.
Sur les sept premiers mois, ses services ont déjà reconduit à aux frontières 17.500 étrangers en situation irrégulière. Non content, le ministre de l'Intérieur pense pouvoir atteindre le chiffre de 30.000 reconduites d'ici à la fin de 2011. "Ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré», s’enorgueillit Claude Guéant. Il escompte donc faire mieux que son prédécesseur, le très critiqué Brice Hortefeux. On avance les chiffres qu’on a. A défaut de présenter des chiffres sur la sécurité améliorée dans les cités, le ministre se défausse sur l’étranger. C’est plus commode et électoralement payant pour 2012.
"Critère rigoureux pour les regroupements familiaux"
"La priorité, c'est de proposer du travail aux personnes demandeuses d'emploi en France, qu'elles soient françaises ou étrangères." De même, selon le ministre, les préfectures devront assurer un "suivi régulier des études et des examens passés" par les immigrants étudiants. Pour ce qui est du regroupement familial, il a "demandé aux préfets d'être beaucoup plus rigoureux dans l'évaluation des critères".
Claude Guéant a profité du calme de l’été pour réitérer son obsession de la maîtrise des flux migratoires. C’est "une priorité", a-t-il répété. La raison ? Pour "une raison politique majeure : il s'agit d'une vision de la France de demain", selon lui. Le très à droite Claude Guéant à manifestement "une certaine idée de la France" pour lui éviter une dissolution dans une immigration massive.
Son objectif donc ? "Que ceux qui viennent puissent adopter cette civilisation française, être intégrés, sinon nous allons à une France de communautarisme, de juxtaposition de communautés, de cultures, de groupes, chacun avec leur histoire et leur religion. Ce n'est pas conforme à l'idée que nous nous faisons du pays uni", clame-t-il le ministre de l’intérieur.
Y. K./AFP