Un sujet que le successeur de Brice Hortefeux avait déjà mis sur la table en février . "Quand j'aurai la conviction absolue que tout a été fait sur le plan éthique, moral et des réalisations concrètes, je signerai ce décret", avait alors indiqué Éric Besson, prévoyant l'entrée en vigueur du texte "un mois et demi, deux mois" plus tard. "Pas davantage", promettait-il alors.
Mais déjà, dix jours après sa nomination à l'Immigration, en janvier, Éric Besson s'était montré prudent sur la question, soulignant que ces tests ADN étaient "un droit potentiel, pas une obligation" en vue d'établir une filiation "en cas de difficulté à établir un état civil". Il avait alors fait savoir qu'il se rendrait dans certains des pays où les tests seront appliqués afin de vérifier si cela est "rigoureusement" appliqué.
En 2007, l'adoption du texte sur l'expérimentation de tests ADN pour le regroupement familial, dans le cadre de la loi sur la maîtrise de l'immigration, a déclenché de nombreuses protestations. Dans une interview au point.fr , l'auteur de l'amendement controversé, le député UMP Thierry Mariani, avait alors dénoncé une polémique de "fantasmes de soixante-huitards", martelant que "dans certains pays, il existe des fraudes généralisées dans l'élaboration des actes d'état civil." Aujourd'hui, Éric Besson se montre plus dubitatif : "Je ne sais pas si je vais signer le décret d'application, cela dépendra de ma capacité à traduire à la fois l'esprit et la lettre de la loi."
Source: LePoint.fr