Avec plus de 1 million de personnes affectées d'après les Nations unies, quelque 250 morts et 650 000 sans-abri, sans compter les cultures et les réserves alimentaires anéanties dans 18 pays, la crise qui frappe actuellement l'Afrique requiert, selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, une solidarité internationale forte et à long terme au profit des victimes des inondations. En outre, l'on redoute une aggravation de la situation avec les prévisions de nouvelles précipitations dans les semaines à venir.
« L'ampleur de la catastrophe réclame de toute évidence un effort d'assistance massif pour aider les centaines de milliers de victimes des inondations à surmonter la crise et à reconstruire leurs existences », déclare Niels Scott, coordinateur des opérations pour l'Afrique au secrétariat de la Fédération internationale à Genève.
« Nous devons non seulement, avec tous nos partenaires, fournir de la nourriture, des abris et de l'eau potable aux communautés en détresse, mais aussi planifier et financer des mesures de prévention durables en prévision de futures catastrophes consistant, notamment, à stocker des secours, à aménager des puits à l'épreuve des inondations, à mettre en place des systèmes locaux de communication d'urgence et à former davantage de volontaires de la Croix-Rouge aux techniques de gestion des catastrophes », précise-t-il.
De nombreuses régions du continent étant dévastées par des précipitations torrentielles, persistantes et répétitives, la Fédération internationale a publié plusieurs appels en vue de répondre aux besoins les plus pressants.
Le 20 septembre, elle a lancé un appel d'urgence préliminaire de 8,43 millions de francs suisses (€ 5,1 millions/USD 7,2 millions) pour l'Ouganda en vue de procurer à quelque 100 000 sinistrés des bâches goudronnées, des moustiquaires imprégnées, des couvertures, des jerricans, du savon et des ustensiles de cuisine, ainsi que des outils pour aménager des citernes à eau et pour construire et remettre en état des latrines.
D'après des évaluations menées par la Croix-Rouge de l'Ouganda, près d'un demi-million d'habitants de l'est du pays ont été durement affectés, et 290 000 déplacés, par des inondations et des glissements de terrain qui ont emporté des maisons, des routes, des ponts, des canalisations, des réserves alimentaires et des cultures, et contaminé les sources d'approvisionnement en eau. Des cas de paludisme aigu ont été signalés et l'on redoute des flambées de maladies véhiculées par l'eau, notamment de choléra. Les volontaires de la Croix-Rouge de l'Ouganda ont distribué des jerricans, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des bâches goudronnées, du savon et autres articles de première nécessité.
Le 18 septembre, l'appel initial pour le Ghana a été révisé à hauteur de 2,5 millions de francs suisses (€ 1,5 million/USD 2,1 millions) afin d'y inclure un soutien aux opérations d'urgence de la Croix-Rouge togolaise.
La Société nationale a entrepris de distribuer des vivres fournis par le Programme alimentaire mondial, des matériaux pour aménager des abris, des jerricans, des pastilles pour purifier l'eau, des moustiquaires traitées à l'insecticide, des couvertures et des ustensiles de cuisine à quelque 11 000 habitants de la région septentrionale de la Savane qui se trouvent dans une situation critique.
Selon des évaluations préliminaires, les inondations au Togo ont fait au moins 25 morts, une centaine de blessés et plus de 3000 familles sans-abri, affectant au total quelque 100 000 personnes.
« La région de la Savane est particulièrement vulnérable », souligne Niels Scott. « Une étude menée en 2006 par les Nations unies a révélé que 62,7 % de ses habitants manquent de nourriture et qu'un tiers des enfants de moins de 5 ans souffre de malnutrition. Dans ces conditions, il est absolument vital de fournir à ces communautés des vivres d'urgence ainsi que des semences et des outils agricoles qui leur permettront d'obtenir une récolte convenable au début de 2008. »
Les Sociétés de la Croix-Rouge de toute la région, opérant en étroite collaboration avec les autorités, ont mobilisé des centaines de volontaires et d'employés afin d'assurer une aide d'urgence aux victimes des inondations, puisant dans leurs propres stocks d'urgence. Ils ont également mis en œuvre des campagnes d'éducation et de prévention sur les maladies véhiculées par l'eau.
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Source : reliefweb.int
