La fièvre hémorragique à virus Ebola: vigilance justifiée des autorités mauritaniennes face à l'épidémie
Depuis quelques jours, plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest se mobilisent contre une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. L'épidémie a déjà fait plus de 85 victimes en Guinée, au lendemain de l'annonce de premiers cas suspects au Mali, après le Liberia et la Sierra Leone. Confrontés à une épidémie d'une ampleur encore jamais vue de par la répartition du nombre de cas, les pays d'Afrique de l'Ouest s'inquiètent. C'est dans le but de protéger ses populations que la Mauritanie a fermé depuis mardi dernier ses frontières avec le Mali et le Sénégal ne laissant pour le dernier que deux points de passage au niveau de Rosso et de Diama.
Ces mesures prises par les autorités mauritaniennes sont extrêmement rassurantes. Elles sont nécessaires pour limiter la prolifération de la maladie - il vaut toujours mieux prévenir que guérir-
Cet article a pour but de sensibiliser le grand public mauritanien qui méconnait la maladie.
C'est quoi Fièvre hémorragique à virus Ebola ?
C'est une maladie virale (causée par un virus) qui tire son nom d'une rivière près de Yambuku, en République Démocratique du Congo. C'est dans cette localité que le virus en cause fut identifié en 1976. Depuis, d'autres cas ont été recensés, principalement dans des pays africains, faisant souvent de nombreuses victimes. L'épidémie a fait 1.500 morts en 35 ans selon Dr Tordo, virologiste et chef de laboratoire à l'Institut Pasteur de Paris.
Depuis quelques jours, plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest se mobilisent contre une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. L'épidémie a déjà fait plus de 85 victimes en Guinée, au lendemain de l'annonce de premiers cas suspects au Mali, après le Liberia et la Sierra Leone. Confrontés à une épidémie d'une ampleur encore jamais vue de par la répartition du nombre de cas, les pays d'Afrique de l'Ouest s'inquiètent. C'est dans le but de protéger ses populations que la Mauritanie a fermé depuis mardi dernier ses frontières avec le Mali et le Sénégal ne laissant pour le dernier que deux points de passage au niveau de Rosso et de Diama.
Ces mesures prises par les autorités mauritaniennes sont extrêmement rassurantes. Elles sont nécessaires pour limiter la prolifération de la maladie - il vaut toujours mieux prévenir que guérir-
Cet article a pour but de sensibiliser le grand public mauritanien qui méconnait la maladie.
C'est quoi Fièvre hémorragique à virus Ebola ?
C'est une maladie virale (causée par un virus) qui tire son nom d'une rivière près de Yambuku, en République Démocratique du Congo. C'est dans cette localité que le virus en cause fut identifié en 1976. Depuis, d'autres cas ont été recensés, principalement dans des pays africains, faisant souvent de nombreuses victimes. L'épidémie a fait 1.500 morts en 35 ans selon Dr Tordo, virologiste et chef de laboratoire à l'Institut Pasteur de Paris.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Les symptômes de la maladie se caractérisent par une montée de fièvre accompagnée d'une fatigue extrême, des douleurs musculaires, des maux de tête et de gorge. Surviennent ensuite des diarrhées, des vomissements, des éruptions cutanées et des hémorragies internes et externes.
Comment agit le virus ?
Une semaine après le début des symptômes, le virus envahit le sang et les cellules du corps. Des caillots se forment et bloquent l'arrivée du sang oxygéné dans les organes du malade, entrainant des nécroses et des hémorragies. La mort survient, par choc cardio-respiratoire.
Comment peut-on lutter contre le virus?
Pour lutter contre le virus, il faut d'abord comprendre son mode de transmission et prendre des mesures de prévention adéquates. La transmission survient en manipulant ou en mangeant des animaux contaminés par le virus (des singes ou des chauves-souris). Une personne saine peut également être contaminée par contact direct avec les liquides organiques provenant d'une personne infectée, vivante ou décédée. Ces liquides sont le sang, le sperme, le excrétions, la salive, etc. La prévention de l'infection consiste donc à éviter d'être en contact avec des animaux et des personnes infectées.
Les précautions suivantes peuvent aider à prévenir l'infection et la propagation du virus :
1. Éviter de voyager dans les zones de foyers. Avant de voyager, il importe de se renseigner sur la situation épidémique du pays de votre destination. C'est donc par mesure préventive que les autorités mauritaniennes ont fermé les frontières avec le Mali ou des cas suspects ont été signalés.
Les symptômes de la maladie se caractérisent par une montée de fièvre accompagnée d'une fatigue extrême, des douleurs musculaires, des maux de tête et de gorge. Surviennent ensuite des diarrhées, des vomissements, des éruptions cutanées et des hémorragies internes et externes.
Comment agit le virus ?
Une semaine après le début des symptômes, le virus envahit le sang et les cellules du corps. Des caillots se forment et bloquent l'arrivée du sang oxygéné dans les organes du malade, entrainant des nécroses et des hémorragies. La mort survient, par choc cardio-respiratoire.
Comment peut-on lutter contre le virus?
Pour lutter contre le virus, il faut d'abord comprendre son mode de transmission et prendre des mesures de prévention adéquates. La transmission survient en manipulant ou en mangeant des animaux contaminés par le virus (des singes ou des chauves-souris). Une personne saine peut également être contaminée par contact direct avec les liquides organiques provenant d'une personne infectée, vivante ou décédée. Ces liquides sont le sang, le sperme, le excrétions, la salive, etc. La prévention de l'infection consiste donc à éviter d'être en contact avec des animaux et des personnes infectées.
Les précautions suivantes peuvent aider à prévenir l'infection et la propagation du virus :
1. Éviter de voyager dans les zones de foyers. Avant de voyager, il importe de se renseigner sur la situation épidémique du pays de votre destination. C'est donc par mesure préventive que les autorités mauritaniennes ont fermé les frontières avec le Mali ou des cas suspects ont été signalés.
2. Se laver fréquemment les mains. Comme pour beaucoup d'autres maladies infectieuses, la mesures préventive de base est de se laver les mains avec de l'eau et du savon ou encore avec des désinfectants à base d'alcool (au moins 60 %).
3. Éviter de consommer la viande d'animaux sauvages. Dans certains pays voisins, la viande d'animaux sauvages (y compris les singes et les chauves-souris), est vendue sur les marchés locaux. Certains de ces animaux sont des réservoirs pour le virus. Les consommateurs de la viande de ces animaux s'exposent à de grands risques de contamination.
4. Éviter tout contact avec des personnes infectées. Les professionnels de la santé sont les plus exposés dans la mesure où ils sont les premiers à être en contact avec les malades. Ils doivent travailler avec une extrême vigilance en évitant tout contact avec les liquides et les tissus de l'organisme des patients (le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et la salive). Les personnes atteintes d'Ebola sont encore plus contagieuses dans les derniers stades de la maladie. Les professionnels de la santé, doivent porter des vêtements de protection (gants, masques, blouses et protection oculaire). Ils doivent garder les personnes infectées à l'isolement et éviter qu'ils soient en contact avec les autres malades (non infectées par Ebola). Ils doivent également désinfecter soigneusement leur matériel et éviter la réutilisation des aiguilles et seringues.
5. Eviter de manipuler les malades décédés d'Ebola car ils sont encore très contagieux. Le lavage mortuaire (lavage du mort) peut favoriser la propagation du virus. Les défunts doivent être pris en charge par des équipes formées à l'enterrement qui doivent utiliser un équipement de sécurité approprié.
Peut-on se vacciner, se traiter ou guérir de la maladie ?
A ce jour, il n'existe ni vaccin ni traitement curatif disponibles. Selon l'agressivité de la souche virale en cause, 50 à 90 % des personnes infectées décèdent. Certains malades survivent par miracle, mais peuvent en garder des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires graves.
Dr Alhousseynou Sall
Virologiste chercheur
Canada