Réaction du Dr. Sall Alhousseynou à l'appel lancé par les autorités mauritaniennes à l'endroit des médecins mauritaniens expatriés
Avoir de la santé, c'est vivre heureux selon le monde ; N'en point avoir, ce n'est pas vivre, c'est mourir tous les jours." Citation Jacques-Paul Migne ; extrait des Orateurs sacrés-1845. Le peuple mauritanien n’a pas de la santé, c’est donc un peuple mourant.J’ai lu hier soir sur cridem.org, l’appel pressant lancé par les nouvelles autorités de Nouakchott à l'endroit des médecins mauritaniens établis à l'étranger. Je suis mauritanien, je suis Docteur en virologie moléculaire et je travaille à l’Agence de la Santé Publique du Canada dans le Laboratoire National de la Génétique du virus du SIDA. De ce fait, je suis directement concerné par cet appel. Je voudrais ici faire part à mes collègues mauritaniens et à tous mes compatriotes, de ma réaction à cet appel.
Je voudrais avant tout, exprimer à Monsieur le Président de la république et à Monsieur le Ministre de la santé, mes très respectueuses salutations et mes vœux les plus sincères de bonne année. Cet appel réveillera sans doute, une fierté chez de nombreux collègues mauritaniens travaillant actuellement en dehors du pays. Personnellement, cet appel m’a donné le sentiment d’être utile pour ma nation. J’ai pourtant été sollicité dans différents pays, comme les Etats unis, la France, le Canada, la Chine, l’Arabie Saoudite et bien d’autres. Par des laboratoires de recherche qui ont reçu mon curriculum, ou qui ont lu mes travaux publiés dans des journaux scientifiques, et ont jugé que mes modestes compétences pourraient leurs être utiles. Etre sollicité pour ses compétences est forcément une chose valorisante, ne serait-ce que d’être utile à quelque chose. Il l’est d’autant plus que l’appel vient du président. Combien de cadres mauritaniens expatriés rêvent de trouver une opportunité de rentrer travailler dans leur pays? Combien de médecins, de chercheurs, d’ingénieurs ou de travailleurs hautement qualifiés ont fuit notre pays pour offrir leurs compétences ailleurs?
Le débat sur le retour des cadres dans leur pays est ouvert depuis des années. Tout le monde est d’accord sur le fait que la Mauritanie ne peut compter que sur ses fils pour sortir de son sous développement. Il importe tout de même de rappeler les raisons qui ont contraints ces cadres à l’exil. C’est ce que je cherche à faire ici, en prenant mon cas pour un exemple.
Quand j’ai quitté la Mauritanie il y a un peu plus d’une décennie, avec un diplôme de Maîtrise et une bourse d’études dans la poche, mon plan de carrier était clairement dessiné dans ma tête. Je partais avec l’idée de m’instruire dans de meilleures conditions possibles, pour ensuite revenir travailler dans mon pays. J’ai compris par la suite que cette promesse était difficile à tenir dans un pays qui n’offre aucune garantie d’insertion aux diplômés. Après ma graduation en 2004, j’ai été rattrapé par la triste réalité que connaissent beaucoup de jeunes mauritaniens, qu’est la peur de retourner.
Quand un jeune diplômé pense à sa famille qu’il a laissée derrière lui et qui vit dans une misère noire, quand il pense à ses parents vieillissants, malades et affamés, l’idée de retourner est très vite enterrée. Ne retournent alors que ceux qui peuvent compter sur des « bras-longs» capables de leurs décrocher du travail. D’autant plus que dans notre Mauritanie des années précédentes - et peut être même celle d’aujourd’hui- la compétence seule ne suffisait pour obtenir du travail. Il parait qu’un fils de cultivateur ne pouvait pas aspirer à un poste digne de son titre de docteur ou d’ingénieur. Peu importe la brillance de ses études et les distinctions qui ont orné son parcours, ses diplômes n’ont aucune valeur devant celui d’un fils de cadre, qui lui, n’a même pas le besoin de concourir. J’ose croire que ce temps est révolu dans notre Mauritanie d’aujourd’hui ?
Ceux qui ne disposaient pas de bras- longs étaient laissés à eux-mêmes et devaient tout simplement se débrouiller. Au lieu de revenir en Mauritanie, passer des années à essuyer les pompes des recruteurs, ils choisissent l’exil. Ils choisissent de se tourner vers des horizons où leurs compétences sont valorisées. Certains tentent de rester dans les pays qui les ont formés, d’autres immigrent vers d’autres pays d’accueil en attendant des jours meilleurs. Dois-je espérer que les jours meilleurs dont beaucoup rêvaient sont enfin arrivés en Mauritanie ? C’est ce que semble me signifier l’appel lancé par les autorités de notre pays…
Pour revenir sur le cas de médecins, il faut savoir qu’exercer ce métier dans notre pays n’est pas chose facile. Je ne mets pas en doute les compétences de mes collègues médecins qui travaillent en Mauritanie, j’en connais qui font un travail irréprochable. Mais ces courageux « soldats du bien-être » se plaignent de leur situation qui se détériore de jour en jour. Les conditions de travail sont d’une médiocrité inquiétante à cause d’un manque criant de moyens. Certains de nos hôpitaux sont devenus des mouroirs pour les pauvres, qui ne peuvent pas s’offrir le luxe de se faire consulter dans des cliniques privées. Ceux qui disposent de moyens, se font soigner dans des hôpitaux étrangers. Les hôpitaux du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de la France accueillent un nombre croissant de patients mauritaniens chaque année. Pourtant dans ces mêmes hôpitaux, nos patients sont souvent pris en charge par des médecins qui ont été formés dans les mêmes universités que leurs collègues mauritaniens. Un paradoxe n’est-ce pas ?
La volonté du Président, et de son équipe, de mieux valoriser les conditions matérielles et l’environnement de travail dans nos hôpitaux, constitue un élément incontournable pour convaincre nos médecins expatriés de revenir travailler dans le pays. Il est bien évident qu’un professionnel de santé qui a goûté aux délices de travailler dans des hôpitaux de grandes renommées, avec des outils technologiques modernes, aura bien du mal à s’adapter à la précarité de nos centres de soins, où même se procurer une paire de gants est un luxe. C’est peut être trop tôt de demander un laboratoire de niveau 4 pour l’hôpital National de Nouakchott, mais, je pense que cette structure a besoin du minimum sans lequel les patients ne seront soignés que de façon approximative. Sans des conditions matérielles satisfaisantes dans nos hôpitaux, la santé que les autorités veulent offrir aux mauritaniens ne sera qu’illusion. Le seul retour des médecins ne pourra garantir de meilleurs soins et je pense que les autorités l’ont bien compris. D’ailleurs, c’est à cause du manque de moyens, que de nombreux médecins qui avaient eu la courageuse décision de rentrer au pays après leurs formations, sont repartis travailler à l’étranger.
Je ne pourrais me passer de parler de la recherche médicale, indissociable du travail des médecins. Là aussi notre pays est très loin derrière. Je n’ai pas la prétention de nous comparer à la France ou au Canada ; ce serait trop demander, mais il nous reste un long chemin à parcourir. Il y’a quelques années, j’avais effectué un stage au Centre National de Transfusion Sanguine de Tunis. Mes trois années d’expérience dans ce centre, m’ont permis de me rendre compte à quel point notre pays est en retard. J’ai eu le même constat quand j’ai visité des centres de santé au Sénégal.
Nous manquons d’initiatives et notre pays ne semble pas vouloir s’ouvrir au monde de la recherche et de s’impliquer de façon sérieuse. J’ai assisté à de nombreuses conférences internationales, et force est de constater que notre pays est absent. Pour le vérifier, il suffit de jeter un coup d’œil sur des sites internet (pubmed.com, par exemple), qui diffusent les résultats de recherche en santé dans le monde. Sur ces sites, des travaux impliquant la Mauritanie se comptent sur le bout des doigts. C’est d’ailleurs à cause de cette carence, qu’il est impossible de se procurer des informations conséquentes sur une quelconque pathologie dans la population mauritanienne. Les prévalences des maladies sont pour la plupart méconnues et celles qui sont chiffrées, ne le sont que de façon approximative. Qui pourrait me donner la prévalence exacte du VIH/SIDA en Mauritanie? Je défis tout médecin qui prétendrait connaitre avec précision la prévalence actuelle des hépatites virales sur notre territoire. Sans des données exactes, la surveillance des ces infections ne sera possible.
Notre terrain est pourtant propice à la recherche. De nombreux pays en développement ont compris la nécessité d’impliquer leurs scientifiques (médecins, chercheurs, ingénieurs…) dans des collaborations avec les pays développés. Une manière simple et efficace de faire de la recherche sans dépenser de l’argent. Les bailleurs de fonds encouragent ces collaborations et mettent en œuvre de gros moyens pour les soutenir. Malheureusement, notre pays ne semble pas comprendre que le bénéfice que cela pourrait apporter à notre système de santé est bien réel. Juste à titre d’exemple, je travaille avec des médecins-chercheurs qui sont originaires de pays en voie de développement, avec la volonté des autorités de leurs pays d’origines et le soutien de nos équipes de recherche, nous avons pu établir des projets de collaborations élégants qui ont donné des résultats très intéressants. J’ai personnellement initié des projets de recherche avec mon ancien laboratoire en Tunisie, avec le Mozambique, et bien d’autres pays encore. Les valeurs de nos résultats sont d’une importance capitale aux vus de ces pays. Cependant toutes mes tentatives de collaborations avec la Mauritanie se sont soldées par des échecs. Depuis plusieurs années, je me bats, en vain. J’ai l’impression que ma chère patrie ne veut pas de moi et ne s’intéresse guère à ma contribution. J’ai voulu prouver à mon pays que malgré une satisfaction professionnelle, de meilleures conditions d'emploi et une bonne rémunération dont je bénéficie ici au Canada, je n’ai jamais perdu mon ambition de participer au développement de ma patrie. Mais mon souhait d’aller encore plus loin dans la recherche médicale et le dévouement que j’ai pour mon métier de chercheur n’altérera en rien l’amour que j’ai pour mon pays. Je suis persuadé que beaucoup d’autres collègues expatriés partagent avec moi ce sentiment.
Avant de terminer, je salue une fois de plus cette belle initiative lancée par les autorités de Mauritanie. Je pense que leur appel porte un réel espoir, aussi bien pour la population mauritanienne, que pour nos médecins expatriés qui désirent prêter main forte à notre système de santé bien défaillant. Je ne doute nullement de la volonté de notre gouvernement de vouloir améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux et je souhaite que cette entreprise soit couronnée de succès.
Je vous remercie de votre attention.
Dr. Alhousseynou Sall
National HIV and Retrovirology Laboratories
Public Health Agency of Canada
LCDC Building
100 Eglantine Driveway
Tunney's Pasture
Ottawa, ON, K1A0K9
Canada
Quand j’ai quitté la Mauritanie il y a un peu plus d’une décennie, avec un diplôme de Maîtrise et une bourse d’études dans la poche, mon plan de carrier était clairement dessiné dans ma tête. Je partais avec l’idée de m’instruire dans de meilleures conditions possibles, pour ensuite revenir travailler dans mon pays. J’ai compris par la suite que cette promesse était difficile à tenir dans un pays qui n’offre aucune garantie d’insertion aux diplômés. Après ma graduation en 2004, j’ai été rattrapé par la triste réalité que connaissent beaucoup de jeunes mauritaniens, qu’est la peur de retourner.
Quand un jeune diplômé pense à sa famille qu’il a laissée derrière lui et qui vit dans une misère noire, quand il pense à ses parents vieillissants, malades et affamés, l’idée de retourner est très vite enterrée. Ne retournent alors que ceux qui peuvent compter sur des « bras-longs» capables de leurs décrocher du travail. D’autant plus que dans notre Mauritanie des années précédentes - et peut être même celle d’aujourd’hui- la compétence seule ne suffisait pour obtenir du travail. Il parait qu’un fils de cultivateur ne pouvait pas aspirer à un poste digne de son titre de docteur ou d’ingénieur. Peu importe la brillance de ses études et les distinctions qui ont orné son parcours, ses diplômes n’ont aucune valeur devant celui d’un fils de cadre, qui lui, n’a même pas le besoin de concourir. J’ose croire que ce temps est révolu dans notre Mauritanie d’aujourd’hui ?
Ceux qui ne disposaient pas de bras- longs étaient laissés à eux-mêmes et devaient tout simplement se débrouiller. Au lieu de revenir en Mauritanie, passer des années à essuyer les pompes des recruteurs, ils choisissent l’exil. Ils choisissent de se tourner vers des horizons où leurs compétences sont valorisées. Certains tentent de rester dans les pays qui les ont formés, d’autres immigrent vers d’autres pays d’accueil en attendant des jours meilleurs. Dois-je espérer que les jours meilleurs dont beaucoup rêvaient sont enfin arrivés en Mauritanie ? C’est ce que semble me signifier l’appel lancé par les autorités de notre pays…
Pour revenir sur le cas de médecins, il faut savoir qu’exercer ce métier dans notre pays n’est pas chose facile. Je ne mets pas en doute les compétences de mes collègues médecins qui travaillent en Mauritanie, j’en connais qui font un travail irréprochable. Mais ces courageux « soldats du bien-être » se plaignent de leur situation qui se détériore de jour en jour. Les conditions de travail sont d’une médiocrité inquiétante à cause d’un manque criant de moyens. Certains de nos hôpitaux sont devenus des mouroirs pour les pauvres, qui ne peuvent pas s’offrir le luxe de se faire consulter dans des cliniques privées. Ceux qui disposent de moyens, se font soigner dans des hôpitaux étrangers. Les hôpitaux du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de la France accueillent un nombre croissant de patients mauritaniens chaque année. Pourtant dans ces mêmes hôpitaux, nos patients sont souvent pris en charge par des médecins qui ont été formés dans les mêmes universités que leurs collègues mauritaniens. Un paradoxe n’est-ce pas ?
La volonté du Président, et de son équipe, de mieux valoriser les conditions matérielles et l’environnement de travail dans nos hôpitaux, constitue un élément incontournable pour convaincre nos médecins expatriés de revenir travailler dans le pays. Il est bien évident qu’un professionnel de santé qui a goûté aux délices de travailler dans des hôpitaux de grandes renommées, avec des outils technologiques modernes, aura bien du mal à s’adapter à la précarité de nos centres de soins, où même se procurer une paire de gants est un luxe. C’est peut être trop tôt de demander un laboratoire de niveau 4 pour l’hôpital National de Nouakchott, mais, je pense que cette structure a besoin du minimum sans lequel les patients ne seront soignés que de façon approximative. Sans des conditions matérielles satisfaisantes dans nos hôpitaux, la santé que les autorités veulent offrir aux mauritaniens ne sera qu’illusion. Le seul retour des médecins ne pourra garantir de meilleurs soins et je pense que les autorités l’ont bien compris. D’ailleurs, c’est à cause du manque de moyens, que de nombreux médecins qui avaient eu la courageuse décision de rentrer au pays après leurs formations, sont repartis travailler à l’étranger.
Je ne pourrais me passer de parler de la recherche médicale, indissociable du travail des médecins. Là aussi notre pays est très loin derrière. Je n’ai pas la prétention de nous comparer à la France ou au Canada ; ce serait trop demander, mais il nous reste un long chemin à parcourir. Il y’a quelques années, j’avais effectué un stage au Centre National de Transfusion Sanguine de Tunis. Mes trois années d’expérience dans ce centre, m’ont permis de me rendre compte à quel point notre pays est en retard. J’ai eu le même constat quand j’ai visité des centres de santé au Sénégal.
Nous manquons d’initiatives et notre pays ne semble pas vouloir s’ouvrir au monde de la recherche et de s’impliquer de façon sérieuse. J’ai assisté à de nombreuses conférences internationales, et force est de constater que notre pays est absent. Pour le vérifier, il suffit de jeter un coup d’œil sur des sites internet (pubmed.com, par exemple), qui diffusent les résultats de recherche en santé dans le monde. Sur ces sites, des travaux impliquant la Mauritanie se comptent sur le bout des doigts. C’est d’ailleurs à cause de cette carence, qu’il est impossible de se procurer des informations conséquentes sur une quelconque pathologie dans la population mauritanienne. Les prévalences des maladies sont pour la plupart méconnues et celles qui sont chiffrées, ne le sont que de façon approximative. Qui pourrait me donner la prévalence exacte du VIH/SIDA en Mauritanie? Je défis tout médecin qui prétendrait connaitre avec précision la prévalence actuelle des hépatites virales sur notre territoire. Sans des données exactes, la surveillance des ces infections ne sera possible.
Notre terrain est pourtant propice à la recherche. De nombreux pays en développement ont compris la nécessité d’impliquer leurs scientifiques (médecins, chercheurs, ingénieurs…) dans des collaborations avec les pays développés. Une manière simple et efficace de faire de la recherche sans dépenser de l’argent. Les bailleurs de fonds encouragent ces collaborations et mettent en œuvre de gros moyens pour les soutenir. Malheureusement, notre pays ne semble pas comprendre que le bénéfice que cela pourrait apporter à notre système de santé est bien réel. Juste à titre d’exemple, je travaille avec des médecins-chercheurs qui sont originaires de pays en voie de développement, avec la volonté des autorités de leurs pays d’origines et le soutien de nos équipes de recherche, nous avons pu établir des projets de collaborations élégants qui ont donné des résultats très intéressants. J’ai personnellement initié des projets de recherche avec mon ancien laboratoire en Tunisie, avec le Mozambique, et bien d’autres pays encore. Les valeurs de nos résultats sont d’une importance capitale aux vus de ces pays. Cependant toutes mes tentatives de collaborations avec la Mauritanie se sont soldées par des échecs. Depuis plusieurs années, je me bats, en vain. J’ai l’impression que ma chère patrie ne veut pas de moi et ne s’intéresse guère à ma contribution. J’ai voulu prouver à mon pays que malgré une satisfaction professionnelle, de meilleures conditions d'emploi et une bonne rémunération dont je bénéficie ici au Canada, je n’ai jamais perdu mon ambition de participer au développement de ma patrie. Mais mon souhait d’aller encore plus loin dans la recherche médicale et le dévouement que j’ai pour mon métier de chercheur n’altérera en rien l’amour que j’ai pour mon pays. Je suis persuadé que beaucoup d’autres collègues expatriés partagent avec moi ce sentiment.
Avant de terminer, je salue une fois de plus cette belle initiative lancée par les autorités de Mauritanie. Je pense que leur appel porte un réel espoir, aussi bien pour la population mauritanienne, que pour nos médecins expatriés qui désirent prêter main forte à notre système de santé bien défaillant. Je ne doute nullement de la volonté de notre gouvernement de vouloir améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux et je souhaite que cette entreprise soit couronnée de succès.
Je vous remercie de votre attention.
Dr. Alhousseynou Sall
National HIV and Retrovirology Laboratories
Public Health Agency of Canada
LCDC Building
100 Eglantine Driveway
Tunney's Pasture
Ottawa, ON, K1A0K9
Canada