L’association « Yélimané DAGAKANE » a organisé une marche le mardi 18 aout 2015 pour manifester son mécontentement face aux « multiples cas d’injustes et d’abus de pouvoir à l’endroit des paisibles citoyens, des cas et abus qui ne font que perdurer ».
Les marcheurs dans une déclaration ont exprimé leur ras-le-bol en disant : fini l’injuste et la corruption à Yélimané ! Fini de payer des dizaines de millions aux juges et aux procureurs, fini le payement de 50 000 F cfa, prix de carburant à la Gendarmerie pour chaque cas d’intervention !
L’association « Yélimané DAGAKANE » dit oui à la gestion préalable des conflits et autres problèmes à l’amiable chez les chefs coutumiers.
« Grace à ces maux dont souffre Yélimané depuis des années durant, nos chefs coutumiers ont perdu purement et simplement leurs valeurs et pouvoirs d’antan » regrette Daman Konté, membre de l’association « Yélimané DAGAKANE ».
Sur les pancartes et banderoles de cette marche qui a duré plus d’une heure d’horloge à Yélimané, les populations ont largement exprimé leur ras-le-bol en criant haut et fort à la mauvaise gestion financière des autorités communales, à l’infiltration d’une cotisation volontaire au taux de la TDRL (1000 F cfa que payaient les populations pour faire développer le cercle de Yélimané).
Selon eux, depuis plus d’une année, les ressortissants de Yélimané, suite aux différents cas de naufrage sur la méditerranée, s’est vue dans une obligation absolue de faire face au cercle pour la réalisation de gros investissements afin de freiner ce flux de la jeunesse vers la noyade sur les mers pour la recherche du mieux être. Dans cette même lancée il ressort quelques constats notamment la mauvaise gestion financière dans les communes, l’infiltration d’une cotisation volontaire au taux de la TDRL, l’injustice.
« On ne va plus nous soutirer des millions de Francs CFA sous prétexte que ce sont des « maraka » ! Car ces sommes peuvent continuer à développer davantage notre cercle » fulmine M. Kondé.
Cette révolution, première du genre dans le cercle, pourrait susciter tant d’autres à défaut de la réaction favorable des autorités administratives et politiques.
Au moment où nous mettons sous presse, la gendarmerie a interpellé 15 meneurs dont le président de l’association.
Nous y reviendrons !
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