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Mais après les indépendances, les politiques intérieures des Etats commencent à se préciser, et le terme « littérature africaine » au singulier n’était plus de rigueur. Les littératures nationales commencent à voir le jour. Presque tous les pays du continent ont aujourd’hui leur littérature avec des auteurs mondialement connus. Cependant, la Mauritanie, après près de cinquante ans d’indépendance, n’arrive toujours pas à développer une littérature digne de ce nom. La littérature mauritanienne est très peu connue à l’intérieur et à l’extérieure de nos frontières. Les quelques auteurs qui produisent ne bénéficient pas d’une audience nationale et internationale suffisante. La meilleure façon de véhicule une littérature, c’est d’inscrire ses auteurs au programme scolaire et universitaire. Or en Mauritanie, aucun de nos auteurs célèbres n’est inscrit dans le programme. Au lieu d’enseigner à nos élèves et nos étudiants des œuvres d’auteurs étrangers comme Senghor, Césaire, Mohamed Dib, nous ferons sans doute mieux de les apprendre nos propres penseurs comme Ousmane Moussa Diagana, Idmoud, Ba Oumar. C’est la seule façon de faire connaître notre littérature. Ensuite, les étudiants mauritaniens en Master 1, 2 et Doctorat doivent multiplier les recherches sur cette littérature en mal de reconnaissance.
SOUMARE Zakaria Demba
SOUMARE Zakaria Demba