En cette fin du XXe siècle, l’Afrique est en proie à un processus de changement socio-économique rapide. Au plan économique, l’application de réformes à travers les programmes d’ajustement structurel se généralise, conséquence de l’échec des options et des stratégies en matière de développement socio-économique héritées de la colonisation. L’élan d’enthousiasme suscité, à l’aube des indépendances, par la planification du développement socio-économique a laissé place à la désillusion. Dans l’ensemble, le bilan économique est désastreux. Selon Amin (1990 :13), la croissance du PIB par être pour l’ensemble des économies africaines n’a été que de 1,3 % par an au cours de la décennie 1960, de 0,8 % pendant la décennie suivante. Elle descendra à moins de 0,8 % dans les cinq premières années de 1980. Ainsi, non seulement la croissance, tant espérée, du produit national a été limitée, mais sa répartition n’a privilégié que quelques couches au détriment de la majorité de la population.
Source : http://www.persee.fr