La migration des ressortissants de la Vallée du Fleuve Sénégal a suscité l'intérêt d'un grand nombre de chercheurs qui, depuis une trentaine d'années, décrivent l'ampleur démographique et historique de ce phénomène. Il était intéressant un peu plus de dix ans après l'enquête réalisée en 1982 par l'OCDE et le CILSS et présentée par Condé et Diagne (1986), d'observer les conséquences des migrations sur les structures démographiques des populations des zones d'origine. L'analyse des structures familiales permettra en outre d'appréhender la fréquence des divisions ou des regroupements familiaux dans un milieu fortement migrant.
Dans le cadre du programme « Migrations Internationales en Afrique de l'Ouest » de l'ORSTOM - Dakar, nous avons choisi d'enquêter dans des villages(') de la zone de Bakel, connue pour être la zone d'émigration vers la France la plus importante du Sénégal et d'une émigration africaine non négligeable (Kane et Lericollais, 1975). Ensuite, des monographies de ces villages ont été effectuées (collaboration entre le CERPAA et l'Université de Saint-Louis du Sénégal) et ont permis de collecter une base de données de 300 ménages, exploitée ici.
Source : http://www.persee.fr/