Comment respecter les principes du halal à l'échelle industrielle? Et quels sont les moyens de contrôles? Telles sont les questions que se posent, depuis quelques années, les consommateurs musulmans. Le marché halal s'est considérablement développé en France et devrait générer 5milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année. Sans compter les exportations des groupes volaillers bretons qui ont gagné, au Moyen-Orient, d'énormes parts de marché. Doux, par exemple, y exporte, chaque année, plus de 170.000 tonnes de volaille halal. Devant Tilly Sabco qui y écoulerait près de 40.000 tonnes. Pour faire face à cette forte demande, les grosses pointures de l'agroalimentaire ont adapté leur process industriel à cette forme d'abattage rituel. La règle veut que l'animal soit tué par un sacrificateur musulman, en incisant les deux veines jugulaires, la trachée et l'oesophage. Le sacrificateur est tenu de réciter une prière appelée Bisemallah. Et, si possible, l'abattage doit être effectué en direction de LaMecque. Depuis quelques années, la quasi-totalité de la production bretonne est certifiée par une petite association basée à Brest: l'association finistérienne pour la culture arabo-islamique, l'AFCAI spécialisée... dans la traduction de textes. Cette association fait l'objet, depuis quelques mois, d'une campagne de dénigrement sur les sites internet musulmans. Beaucoup de consommateurs halal lui reprochent son manque de transparence, l'inexistence d'un service consommateur et le fait qu'elle ne réponde jamais aux demandes d'information. Enclair, on la soupçonne d'estampiller de la viande halal qui ne le serait pas. À la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, conseiller du grand recteur, est très sceptique: «Je doute fort que l'AFCAI puisse faire son travail de contrôle sérieusement. Une poignée de personnes ne peuvent contrôler une telle production».
Halal. Un sérieux manque de transparence
Comment respecter les principes du halal à l'échelle industrielle? Et quels sont les moyens de contrôles? Telles sont les questions que se posent, depuis quelques années, les consommateurs musulmans. Le marché halal s'est considérablement développé en France et devrait générer 5milliards d'euros de chiffre d'affaires cette année. Sans compter les exportations des groupes volaillers bretons qui ont gagné, au Moyen-Orient, d'énormes parts de marché. Doux, par exemple, y exporte, chaque année, plus de 170.000 tonnes de volaille halal. Devant Tilly Sabco qui y écoulerait près de 40.000 tonnes. Pour faire face à cette forte demande, les grosses pointures de l'agroalimentaire ont adapté leur process industriel à cette forme d'abattage rituel. La règle veut que l'animal soit tué par un sacrificateur musulman, en incisant les deux veines jugulaires, la trachée et l'oesophage. Le sacrificateur est tenu de réciter une prière appelée Bisemallah. Et, si possible, l'abattage doit être effectué en direction de LaMecque. Depuis quelques années, la quasi-totalité de la production bretonne est certifiée par une petite association basée à Brest: l'association finistérienne pour la culture arabo-islamique, l'AFCAI spécialisée... dans la traduction de textes. Cette association fait l'objet, depuis quelques mois, d'une campagne de dénigrement sur les sites internet musulmans. Beaucoup de consommateurs halal lui reprochent son manque de transparence, l'inexistence d'un service consommateur et le fait qu'elle ne réponde jamais aux demandes d'information. Enclair, on la soupçonne d'estampiller de la viande halal qui ne le serait pas. À la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, conseiller du grand recteur, est très sceptique: «Je doute fort que l'AFCAI puisse faire son travail de contrôle sérieusement. Une poignée de personnes ne peuvent contrôler une telle production».