Le fondement de la croyance en islam est basé, principalement, sur cinq bases ou piliers : la proclamation de la Shahadatayni (littéralement, il n'y a de Dieu digne d'être adoré qu'Allah ; et Muhammad, SAW, est son Envoyé et Messager ; la prière, la Zakât; le pèlerinage à la Mecque pour celles /ceux qui ont le moyen financier, le jeûne durant le mois de Ramadan. Au – delà de ces cinq articles de la foi islamique, le Coran en ajoute d'autres qui, il est vrai, viennent les compléter, comme nous pouvons le constater dans ce passage : « le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre sur lui (Le Coran) venant de son Seigneur, et aussi les croyants. Tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres, en Ses Messagers, en disant : nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers... » (Coran, 2 : 284). Ceci enjoint aux musulmanes et aux musulmans la croyance à l'invisible (ghayb), c'est -à-dire, en termes clairs : à Allah, aux anges, au Jour dernier, à l'existence du paradis et à l'enfer, bien qu'il n'est pas donné à l'être humain de les voir.
Après avoir déterminé clairement le fondement de cette croyance, de la foi, l'islam accorde une importance on ne peut plus capitale aux relations sociales entre les croyants qui forment une communauté ; encourage les fidèles à être solidaires les uns les autres.
Cette solidarité se traduit par l'acquittement de l'impôt social purificateur (la Zakât) et les dépenses personnelles ( aumônes). Plus qu'une prescription divine, la Zakât traduit de fait une philosophie sociale dont l'objectif est de permettre à tous les membres de la communauté de bénéficier des ressources et des biens publics de l'État ou de la Nation. Dans son ouvrage qui s'intitule La Justice sociale en islam, le penseur Said Qotb affirme que « l'islam a fait de la Zakât un droit, celui qu'ont les démunis sur la fortune des nantis. Un droit que l'État musulman, appuyé par la Loi d'Allah, la Charia, et fort de son pouvoir et de sa souveraineté, se charge d'établir... » (p. 120). De même que la Zakât, les dépenses personnelles occupent une place de choix dans les relations entre les membres de la communauté musulmane. Dans son ouvrage, L'islam, le face à face des civilisations, Tariq Ramadan écrit à propos de ces dépenses individuelles : « au-delà de l'obligation de la Zakât, on trouve, dans l'enseignement islamique, un grand nombre de recommandations concernant la portée morale des dépenses personnelles. » (P.144). L'objectif de ces dépenses est de faite de plaire à Allah, et elles sont destinées aux : proches parents, aux pauvres, aux voyageurs démunis, comme les confirment ces verstes : « la bonté pieuse (al-birû) ne consiste pas à tourner vos visages vers le Couchant ou le Levant. La bonté pieuse, cependant, consiste à : croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux Prophètes, de donner de son bien, quelque soit l'amour qu'on en ait : aux proches, aux orphelins, aux nécessités, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent de l'aide..1. » (Coran, 2 : 177) ; ou « ils (les croyants) nourrissaient le pauvre, l'orphelin, le captif pour l'amour d'Allah, disant : nous vous nourrissons pour plaire à Allah seul (pour son visage) ; nous n'attendons de vous ni récompense ni gratitude » (76 : 8-9). Ces verstes coraniques montrent en effet la nécessité de la solidarité entre les membres de la communauté. Dans la conception islamique de la vie communautaire, la richesse, comme la pauvreté, est une épreuve par la quelle Allah éprouve l'adorateur, teste sa capacité à être utile, généreux vis à vis de celles / ceux de la communauté qui sont dans des difficultés financières, comme nous l'enseigne ce verste plein d'enseignements « : béni soit Celui dans la main de qui est la royauté, et il est omnipotent. Celui qui a crée la mort et la vie afin de vous éprouver (ou de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre... » (Coran, 67 : 1-2). Agir en bien c'est, entre autres, après les articles de la foi cités plus haut, être attentif aux besoins des proches parents, des pauvres, des orphelins...
SOUMARE Zakaria Demba