Il est aujourd’hui impensable de reprendre le travail ou l’école au lendemain du nouvel an sans avoir à adresser ses meilleurs vœux aux uns et aux autres, ou encore prendre ses congés avant d’anticiper ces mêmes vœux pour Noël.
Et pourtant, force est de constater que l’on reçoit très peu, pour ne pas dire nullement, de meilleurs vœux de la part de collègues de travail ou de camarades de classe non musulmans quand viennent les deux fêtes musulmanes les plus connues de tous et qui ne passent jamais inaperçues. Le constat est si flagrant qu’il mérite réflexion.
La fête de Noël n’est, en réalité, rien d’autre que la célébration de la naissance de Jésus, tout comme les musulmans célèbrent le Maouloud (la naissance de Mahomet)! Seulement Jésus est, pour les uns, le fils de Dieu – comme il a été dit dans le Coran – et, pour les autres, l’envoyé de Dieu. Si nous n’adhérons pas à cette croyance, pourquoi imitons-nous aveuglément la croyance et la culture de ceux qui nous rendent à peine les vœux et qui ne nous imitent aucunement? Comment en est-on arrivés là ? Comment est-on arrivés à épouser la culture des autres au point de les "surpasser"? Est-ce le résultat de la colonisation ? Un suivisme aveugle qui a atteint son faîte ? Ou un psittacisme assez prononcé?
On pourra constater aisément la présence usuelle de sapins de Noël haut de gamme, et toute la décoration qui va avec, chez des musulmans en cette période de l’année alors même que le Maouloud et le jour de l’an musulman ne sont pas dans leur calendrier spirituel. Puis viennent les incontournables robes de mariée, bagues de fiançailles et l’indissociable location de salle municipale – coûtant ainsi la peau des fesses – qui sont aujourd’hui devenus "indispensables" pour les mariages musulmans. Où sont alors passées nos traditions et notre culture ?
Le Prophète, paix et salut sur lui, disait : "Contredisez les Gens du Livre" [comprenez : ne pas les imiter]. Il n’a pas cessé de manifester son opposition à cette pratique de l’imitation des gens du livre au point que les Juifs dirent : "Cet homme ne veut rien laisser de notre ordre sans qu’il le contredise…" Ces propos font suite à la parole du Prophète, paix et salut sur lui, ordonnant d’approcher les femmes en période de menstrues sans pratiquer le coït... Tandis que les Juifs eux, ne mangeaient même pas les repas préparés par leurs femmes en période de menstrues et n’entretenaient pas de rapports charnels avec elles, pour ne citer que cet exemple-là...
Abdoulaye DIAGANA
Abdoulaye DIAGANA
Source image: al-muslim.fr