Paris 08/03/2007 -
Stereo Spirit, c’est ainsi que Daby Touré a baptisé son nouvel opus comme une allégorie de sa propre vie. Fils de l’Afrique, grandi entre Mauritanie et Sénégal, et enfant du monde moderne, il est le griot de ses propres humeurs et élans qu’il couche avec délicatesse et talent sur des musiques aux arrangements "pop". Rencontre.
Un passé chargé. Un père médecin et musicien qui ne souhaite pas que son fils le devienne. Une enfance tout en aller-retour entre le désert mauritanien et la Casamance, au sud du Sénégal. Un passage à l’âge adulte marqué par une transplantation sur le sol français, quand son père Hamidou Touré, rejoint ses frères Sixu et Ismaël au sein des déjà légendaires Touré Kunda. Voilà en quelques phrases, le profil de ce musicien "fils de", qui a su se faire un prénom, trouver son propre son.
"Je suis né en plein désert, confie Daby Touré, mais c’est réellement à Djéole, en Casamance, au contact des cultures soninké, toucouleur et wolof que s’est forgée ma personnalité. A l’adolescence, je suis revenu à Nouakchott avant de m’envoler en 1989 pour la France avec mon père" relate Daby Touré avant de tracer une sorte d’itinéraire bis, plus musical. "Très jeune, j’ai baigné dans un environnement traditionnel, bercé par les instruments de mes ancêtres. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai été attiré par la guitare et que j’ai commencé à m’intéresser aux autres musiques. Mais le véritable déclencheur a été mon arrivée en France. C’est là que j’ai pu commencer à jouer avec des musiciens d’autres cultures".