Par
Aboubacar Demba Cissokho (Agence de Presse Sénégalaise : APS)Le traditionaliste malien
El Hadji Ganda Fadiga, décédé le
19 septembre dernier à
Paris à l’âge de
60 ans, s’est forgé, au fil de sa carrière, l’image et la stature d’un dépositaire respecté de la culture
soninké et d’un humaniste.
Ganda Fadiga est né en
1949 à
Maréna Diombokho, un village de la région de
Kayes (ouest du Mali). Dès son jeune âge — 14 ans —, il est initié à l’art du ‘’Gambéeru’’ auprès du grand maître de cet art, le célèbre griot, Diadié Sira qui fut aussi le maître de son père Demba Fadiga.
Virtuose de la mélodie et passeur de culture,
El Hadji Ganda Fadiga est passé lui-même maître au point de s’attribuer le surnom de "
griot internationalisé du Gambéré".
Le
Gambéré est cet instrument qui, chez les Soninké, a trois ou quatre cordes ayant chacune son nom propre. Il est accompagné de deux tambours à aisselles appelés "
dunduge", pour jouer le "
sunke" Ce genre musical, représentatif du patrimoine musical
soninké, est joué à l’occasion des baptêmes, circoncisions, excisions, mariages et autres fêtes musulmanes (Tabaski, Korité).